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tration de la liqueur au bain-marie, on obtient un sirop épais qui, abandonné longtemps dans le vide au-dessos de l'acide sulfurique, fournit une masse pâteuse. Cette masse est très soluble dans l'alcool absolu. Une addition convenable d'éther anhydre à cette solution alcoolique en précipite le sulfate de l'acide amidé sous forme d'un précipité floconneux.

ÉTHYLAMIDO-Z-CA PROATE CUIVRIQUE.

[CH3-CH-CH*CH-CH(AzH•C*H3)-COO]Cu

Le sel de cuivre de l'acide éthylamido-z-caproïque s'obtient en traitant à une douce chaleur une solution aqueuse de cet acide amidé par un excès de carbonate de cuivre précipité; la liqueur prend immédiatement une belle couleur bleue foncée, analogue à celle des sels doubles de cuivre et d'ammoniaque. Après quelque temps de digestion. au bain-marie, on filtre, puis on évapore jusqu'à formation d'une pellicule cristalline à la surface du liquide. Après refroidissement, on sépare la croute cristalline qui possède une couleur lie de vin. On concentre et on obtient à chaud de nouvelles croutes cristallines.

L'éthylamido-x-caproate cuivrique est un sel très peu soluble dans l'eau froide, qui n'en dissout que 8 à 10 gr. par litre. Il n'est pas plus soluble dans l'eau chaude; aussi il se dépose en croutes cristallines pendant la concentration des liqueurs. Ce sel a une couleur lie de vin et sa solution aqueuse possède une belle couleur bleue foncée. Il est soluble dans l'alcool et la solution est également d'un bleu foncé magnifique. Il ne renferme pas d'eau de cristallisation. Ce sel peut être chauffé à 110° sans s'altérer. Calciné à l'abri de l'air, il laisse un résidu de cuivre métallique très facilement oxydable.

Soumis à l'analyse ce sel a fourni les résultats suivants:

I. 0,508 de ce sel séché à 110° fournirent 0,932 d'acide carbonique et 0,398 d'eau.

II. 0,618 fournirent 39,5 d'azote mesurés sous la pression de 750,7 et à la température de 15°

III. 0,643 fournirent, après calcination et oxydation, 0,135 d'oxy de decuivre.

Ces nombres conduisent à la composition de l'éthylamido-z-caproate de cuivre.

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COMMUNICATION

SUR

L'ORGANISATION ET LES TRAVAUX

DE LA COMMISSION MÉTÉOROLOGIQUE

du Nord de la France.

PAR M. TERQUEM,

Membre titulaire.

La Commission météorologique du département du Nord été considérablement augmentée depuis un an et ses travaux ont pris depuis cette époque un plus grand essor.

M. Meurein, à qui la météréologie de notre pays doit tant, s'est joint à moi pour obtenir de M. le Préfet cette augmentation du nombre des membres de la Commission, devenue indispensable.

Les études météorologiques étaient restées longtemps, dans notre pays, à l'état stationnaire. Dans quelques localités isolées, des observateurs consciencieux consacraient leurs loisirs à des observations d'instruments, enregistrant ainsi de nombreux résultats, dont ils ne pouvaient pas tirer un grand parti pour le moment, mais qui n'en seront pas moins précieux pour les études futures.

Il y a vingt ans environ, Leverrier, avec l'activite

extraordinaire qu'il apportait dans toutes ses études si multiples, entreprit, avec le concours de l'association scientifique dont il était le fondateur, de généraliser les études météorologiques sur toute la France, afin de réunir en un seul faisceau les observations isolées et tâcher d'arriver à des lois générales. C'est grâce à son initiative que fut nommée dans chaque département une Commission météorologique destinée à coordonner et à recueillir les observations faites par divers correspondants. Ces commissions avaient deux objets principaux à étudier la répartition des pluies et la marche des orages. Ce fut Leverrier qui inaugura en France également le service télégraphique pour la prévision du temps; ces annonces télégraphiques avec les bulletins autographiés qui les suivent, rendent évidemment des services immenses à la marine, et en rendront également à l'agriculture, quand la prétendue science d'observation des campagnards ne sera plus acceptée, par certaines personnes, comme supérieure aux véritables méthodes scientifiques.

Depuis cette époque, grâce au développement continu des réseaux télégraphiques, qui enveloppent aujourd'hui tout notre globe comme les mailles d'un immense filet, il y a une partie des phénomènes météorologiques qui a pris une grande extension, une plus grande précision, c'est l'étude des grands mouvements de l'atmosphère, surtout des mouvements tournants accompagnés de bourrasques, de coups de vent et d'ouragans. La loi de la propagation de ces cyclones sur l'Europe est aujourd'hui parfaitement connue. L'étude journalière de la distribution de la pression atmosphérique sert de base en effet à la prévision du temps. A la mort de Leverrier, le service multiple de l'Observatoire fut divisé entre deux directeurs, et la direction du service météorologique fut confiée à M. Mascart, professeur au Collège de France, bien connu du monde savant par ses beaux travaux d'optique. Une nouvelle impulsion fut ainsi donnée aux études météoro

logiques générales. Deux observatoires furent fondés dans des situations exceptionnelles, de manière à donner surtout des indications sur les courants qui existent dans les hautes régions de l'atmosphère, ce sont les observatoires du Puy-de-Dôme et du Pic-du-Midi. Les commissions départementales furent invitées par diverses instructions à redoubler d'efforts, afin de contribuer à une étude générale de la météorologie et du climat de la France.

C'est pour répondre à cet appel que fut ré.rganisée la Commission départementale du Nord; en s'aujoignant des personnes compétentes et ayant des loisirs, elle a pu accélérer le travail de dépouillement des observations de l'année écoulée; M. Schmeltz, ancien professeur de Physique au Lycée, a bien voulu accepter les fonctions de secrétaireadjoint de la Société et se charger de la plus grande partie du travail matériel de la Commission, tel que la correspondance, la réception, l'envoi des bulletins, le tracé des cartes et des courbes..... La Commission recevait du bureau central météorologique, le bulletin imprimé annonçant le temps du lendemain; mais ce bulletin expédié le soir, d'après les dépêches reçues le matin, n'arrive que le jour même pour lequel l'annonce est faite. Un bulletin télégraphique arrive au contraire vers une heure à la Mairie, donnant les nouvelle météorologiques du jour même. Nous avons obtenu de M. le Préfet de recevoir gratuitement la copie de cette dépèche, qui est reportée dès son arrivée sur la carte reçue le matin et affichée aussitôt à la Mairie; de la sorte nous pouvons annoncer le temps probable du lendemain, d'une manière plus claire et plus précise que par la lecture de la simple dépêche télégraphique; c'est M. Schmeltz également qui s'est charge de ce travail quotidien, en même temps qu'il enregistre chez lui une fois par jour la hauteur barométrique, et les quatre thermomètres dont la lecture forme la base des études météorologiques, avec la force et la direction du

vent.

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