Mémoires de Fauche-Borel, Volume 1

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Moutardier, 1829 - France - 570 pages
 

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Popular passages

Page 98 - La popularité que j'ai ambitionnée, et dont j'ai eu l'honneur de jouir comme un autre, n'est pas un faible roseau ; c'est dans la terre que je veux enfoncer ses racines sur l'imperturbable base de la raison et de la liberté. Si vous faites une loi contre les émigrans, je jure de n'y obéir jamais.
Page 155 - Mémoires tirés des papiers d'un homme d'état, sur les causes secrètes qui ont déterminé la politique des cabinets dans la guerre de la révolution, depuis 1792 jusqu'en 1815.
Page 87 - Moi, Roi des Français, je jure à la Nation d'employer tout le pouvoir, qui m'est délégué par la loi constitutionnelle de l'État, à maintenir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par moi et à faire exécuter les lois.
Page 329 - Qu'on soit bien persuadé qu'ayant con« duit la chose aussi loin qu'elle l'est, je saurai « sans doute aussi saisir le moment favorable, « tel qu'il le faut pour ne pas manquer de frapper
Page 70 - En second lieu , parce que le roi , ayant une fois assemblé les états -généraux, et venant au milieu d'eux achever lui-même leur ouvrage, ne pouvait faire un affront plus sensible à tant de personnes députées de tous les points du royaume pour nous donner de bonnes lois. Cette démarche du roi humiliait les amours-propres , accusait le vide de tant de séances tenues jusqu'alors et réduisait l'Assemblée à une nullité parfaite aux yeux de la nation. Enfin , un de ces...
Page 219 - Il servait dans le corps royal d'artillerie, lorsqu'un jour le prince qui était présent aux exercices du polygone de Besançon, s'approcha de la pièce de canon qui lui paraissait la mieux servie. Dans le moment même où le canonnier l'écouvillonnait, le coup partit, et lui emporta le bras. On attribua d'abord cet accident à Pichegru, qui aurait négligé de fermer la lumière du canon : le prince lui en adressa le reproche. Pichegru l'écouta avec le plus grand calme et sans se permettre une...
Page 70 - D'abord parce qu'elle venait trop tard : les opérations des hommes ont leur saison comme celles de la nature ; six mois plus tôt , cette déclaration aurait été reçue et proclamée comme le plus grand bienfait qu'aucun roi eût jamais accordé à ses peuples; elle eût fait perdre jusqu'à l'idée , jusqu'au désir d'avoir des états-généraux.
Page 273 - Majesté eut la bonté d'entrer avec moi dans les détails les plus intimes à ce sujet ; elle eut aussi celle de m'écouter beaucoup. Je restai plus de trois heures et demie avec elle, et je la suppliai bien des fois, avec les plus vives instances, de ne pas perdre un moment pour envoyer à Nuremberg. — Mais cet homme aura-t-il osé s'y montrer, sachant que vous y alliez vous-même ? me dit l'impératrice. — Madame, pour l'engager encore plus à s'y rendre, je l'ai trompé en lui disant que...
Page 79 - ... accablée du poids d'une telle journée, témoigna le désir de se retirer : elle avait tout approuvé , tout sanctionné; le calice était bu, et la révolution consommée ; on ne put s'opposer à sa volonté, et avant minuit il fut libre au roi de France de retourner à Versailles. Je ne peindrai ni la stupeur des courtisans, ni les larmes de la reine, ni la fuite des princes, ni les émigrations de la noblesse, ni la solitude où se trouva la cour; mais je dois dire qu'à l'exemple de Paris...
Page 106 - Suisses d'entrer dans la ligue sainte « qui a pour objet la tranquillité de tous les gou« vernemens et' le bonheur de tous les peuples.... « Vous savez , messieurs , que nul motif d'in« térêt personnel ne dirige nos demandes , et « qu'au milieu des contrariétés et des tourmens « que nous souffrons depuis trois ans, ce ne sont « point des vues d'ambition qui ont soutenu « notre zèle et notre courage. Nous voulons « rendre au Roi notre frère sa légitime autorité; « nous voulons rétablir...

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