Que fub conditione jurisjurandi re- Ulpianus: linquuntur, à Prætore reprobantur. Providit enim ne is, qui jub jurisjurandi conditione quid accepit, aut omittendo conditionem perderet hæreditatem lega tumve, aut cogeretur turpiter, accipiendo conditionem, jurare. Voluit ergo eum, cui fub jurisjurandi conditione quid relictum eft, ita capere, ut capiunt hi quibus nulla talis jurisjurandi conditio inferitur: & rectè. Cùm enim facileş fint nonnulli hominum ad jurandum contemptu religionis, alii perquam timidi metu divini Numinis ufque ad fuperftitionem: ne vel hi, vel illi, aut confequerentur, aut perderent quod relictum eft, Prator confultiffimè intervenit. La difpofition de cette loi eft admirable. Elle difpenfe du ferment celui à qui on a laiffé une fucceffion ou un legs à condition de préter quelque ferment, & elle veut qu'il en jouiffe comme si cette condition n'avoit point été inférée, de peur qu'elle ne foit pour lui une occafion de jurer contre fa confcience, ou qu'elle ne l'oblige de reconcer au legs ou à la fucceffion, par une délicateffe de confcience pouf fée jufqu'à la fuperftition. Il feroit bien à fouhaiter que l'efprit de ceti 事鳍 te loi fit abroger une infinité de fermens inutiles, qu'une mauvaise coutume a introduits dans toutes les Compagnies & dans tous les Corps de métier. Advocati, qui dirimunt ambigua fata caufarum, fuaque defenfionis viribus in rebus fæpe publicis ac privatis lapfa erigunt, fatigata reparant, non minùs provident humano generi, quàm fi præliis atque vulneribus patriam parentefque falvarent. Nec enim folos nof tro imperio militare credimus illos, qui gladiis, clypeis, & thoracibus nituntur, fed etiam advocatos. Militant namque patrini caufarum, qui gloriofe vocis confifi munimine, laborantium pem, vitam ac pofteros defendunt. Les Avocats, qui terminent les procès dont le fort est toujours in" certain, & qui par le fecours de leur ,,, éloquence, foit par raport au Pu" blic ou aux particuliers, rétablif fent fouvent des affaires ruinées, & foutiennent celles qui font chancelantes, ne rendent pas un moindre fervice au genre humain, que Gils fauvoient leur patrie, & leurs » peres & meres dans les combats au prix de leur fang & par leurs " " " " blef ,, bleffures. Car nous mettons au nombre de ceux qui combattent pour ,, notre Empire, non feulement ceux ,, qui emploient pour fa défense l'é»pée, le bouclier, & la cuiraffe ; mais ,, encore ceux qui prétent à nos fu " jets le glorieux fecours de leur voix » pour foutenir leurs intérêts dans les divers dangers où ils font exposés, ,, pour défendre leur vie, & pour mettre en fureté jufqu'à leur poftérité la plus reculée. " " C'eft avec raifon que le Prince fait un fi bel éloge d'une profeffion, qui fait un ufage fi falutaire des talens de l'efprit, & qu'il l'égale à ce qu'il y a de plus grand dans l'Etat. Mais en même tems il recommande aux Avocats d'exercer cette glorieufe profes fion avec un noble defintéreffement. & de ne la point deshonorer par une baffe attache à un vil intérêt. Ut non ad turpe compendium ftipemque deformem hæc arripiatur occafio, fed laudis per eam augmenta quærantur. Nam fi lucro pecuniaque capiantur, veluti abjecti atque degeneres inter vilissimos numerabuntur. Il leur recommande auffi de ne point fe livrer à la demangeaifon & au plaifir inhumain de railleries piquantes & d'injures grof. fiéres, qui ne font propres qu'à dé. crier l'Avocat; mais de fe renfermer févérement dans ce que l'utilité & la néceffité de la caufe demandent de leur ministére. Ante omnia autem univerfi advocati ita præbeant patrocinia jurgantibus, ut non ultra quàm litium pofcit utilitas, in licentiam convitiamdi maledicendi temeritate prorumpant. Agant quod caufa defiderat, temperent fe ab injuria. Nam fi quis adeo procax fuerit, ut non ratione fed probris putet effe certandum, opinionis fuæ imminutionem patietur. Fin du douzième Volume. TABLE ekocksckosto stocks! sko? sko!ekocka skockarkacka DU DOUZIEME VOLUME. 14 ibid. 29 32 34 35 46 §. I. Des Poétes Grecs qui fe font diflin- |