Lycée: ou Cours de littérature ancienne et moderne

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P. Pourrat frères, 1839 - Bible

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Page 159 - Où l'Ebre, effrayé dans son onde, Reçut ses membres dispersés, Le Thrace errant sur les montagnes Remplit les bois et les campagnes Du cri perçant de ses douleurs ; Les champs de l'air en retentirent, Et dans les antres qui gémirent Le lion répandit des pleurs.
Page 37 - Oui , c'est toi , monstre détestable , Superbe tyran des humains , Qui seul du bonheur véritable A l'homme as fermé les chemins. Pour apaiser sa soif ardente, La terre , en trésors abondante , Ferait germer l'or sous ses pas : II brûle d'un feu sans remède ; Moins riche de ce qu'il possède , Que pauvre de ce qu'il n'a pas.
Page 263 - Chacun songe en veillant, il n'est rien de plus doux; Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes: Tout le bien du monde est à nous. Tous les honneurs, toutes les femmes. Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi: Je m'écarte, je vais détrôner le sophi; On m'élit roi, mon peuple m'aime; Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant. Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même, Je suis Gros-Jean comme devant.
Page 312 - L'envie est à ses pieds , la paix est dans son cœur. Qu'il eit grand, qu'il est doux de se dire à soi-même ; Je n'ai point d'ennemis ; j'ai des rivaux que...
Page 179 - Dieu se lève : tombez, roi, temple, autel, idole; Au feu de ses regards, au son de sa parole, Les Philistins ont fui. Tel le vent dans les airs chasse au loin la fumée ; Tel un brasier ardent voit la cire enflammée Bouillonner devant lui.
Page 331 - Mais savez-vous aussi comme on parle de vous? Gardez-vous , dira l'un , de cet esprit critique ; On ne sait bien souvent quelle mouche le pique. Mais c'est un jeune fou qui se croit tout permis , Et qui pour un bon mot va perdre vingt amis.
Page 280 - Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée. En vain vous me frappez d'un son mélodieux, Si le terme est impropre ou le tour vicieux : Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme, Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme. Sans la langue, en un mot, l'auteur le plus divin Est toujours, quoi qu'il fasse, un méchant écrivain.
Page 315 - Ce pain, cet aliment dans mon corps digéré, Se transforme en un lait doucement préparé ? Comment, toujours filtré dans ses routes certaines, En longs ruisseaux de pourpre il court enfler mes veines, A mon corps languissant rend un pouvoir nouveau. Fait palpiter mon cœur, et penser mon cerveau ? Il lève au ciel les yeux, il s'incline, il s'écrie : « Demandez-le à ce Dieu qui nous donna la vie.
Page 329 - Je ne conclus donc pas , orateur dangereux , Qu'il faut lâcher la bride aux passions humaines : De ce coursier fougueux je veux tenir les rênes ; Je veux que ce torrent , par un heureux secours , Sans inonder mes champs , les abreuve en son cours Vents , épurez les airs , et soufflez sans tempêtes; Soleil , sans nous brûler, marche et luis sur nos têtes.
Page 248 - Mais moi , sur cet amas de fange et de poussière , En vain , contre le temps , je cherche une barrière ; Son vol impétueux me presse et me poursuit : Je n'occupe qu'un point de la vaste étendue ; Et mon âme éperdue, Sous mes pas chancelants voit ce point qui s'enfuit.

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