Guillaume de Champeaux et les écoles de Paris au XIIe siècle: d'apres des documents inédits

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Didier et cie., 1867 - Bishops - 547 pages
 

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Popular passages

Page 84 - Le premier était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie que je ne la connusse évidemment être telle; c'est-à-dire d'éviter soigneusement la précipitation et la prévention, et de ne comprendre rien de plus en mes jugements que ce qui se présenterait si clairement et si distinctement à mon esprit que je n'eusse aucune occasion de le mettre en doute.
Page 276 - XIII. — La méthode et les principes d'après lesquels les anciens docteurs scolastiques ont cultivé la théologie, ne conviennent plus aux nécessités de notre temps et au progrès des sciences.
Page 66 - Par exemple, je ne rechercherai point si les genres et les espèces existent par eux-mêmes ou seulement dans l'intelligence, ni, dans le cas où ils existeraient par eux-mêmes, s'ils sont corporels ou incorporels, ni s'ils existent séparés des objets sensibles ou dans ces objets et en faisant partie; ce problème est trop difficile et demanderait des recherches plus étendues.
Page 136 - Mais s'il en est ainsi, continue Abélard , comment pourra-t-on nier que Socrate soit dans le même temps à Rome et à Athènes? En effet, là où est Socrate, là est aussi l'homme universel , qui a dans toute sa quantité revêtu la forme de la socratité ; car tout ce que prend l'universel, il le prend en toute sa quantité. Si donc l'universel qui est tout entier affecté de la socratité est à Rome dans le même temps tout entier dans Platon , il est impossible qu'en même temps et au même...
Page 124 - Il nous est impossible de ne pas croire avec le sens commun et le vulgaire, qu'il ya eu effet un genre très-réel, appelé le genre humain, composé de mille et mille individus , tous très-différents entre eux, mais qui tous aussi ont quelque chose de commun. Or, ce quelque chose qui leur est commun à tous, au milieu de toutes les différences qui les séparent, ce quelque chose de commun ne peut pas être individuel aussi ; car tout ce qui est individuel et particulier est néces sairement dissemblable.
Page 51 - ... des êtres hors de Dieu, il ne dit jamais que la création soit une émanation, il proclame le principe chrétien de la volonté divine ; il s'attache à ce principe, il le développe et arrive à cette conclusion, récemment renouvelée, que la volonté est le fond même de l'essence ; que, pour Dieu, être et vouloir, c'est une même chose. Dans...
Page 92 - La raison discursive, le raisonnement, tout infaillible qu'il soit, est un procédé aveugle. 'Il explique le fait par sa loi, mais il n'explique pas cette loi. Il établit la conséquence par les principes, mais les principes eux-mêmes, il les accepte sans les établir. Il fait de nos pensées une chaîne d'une régularité parfaite, mais il n'en peut fixer le premier anneau. Il ya donc au-dessus du raisonnement une faculté supérieure : c'est la raison, dont l'objet propre est l'être en soi...
Page 192 - Ce qui est essentiellement du domaine de la vie et n'appartient ni à la physique, ni à la chimie, ni à rien autre chose, c'est l'idée directrice de cette évolution vitale. Dans tout germe vivant, il ya une idée créatrice qui se développe et se manifeste par l'organisation. Pendant toute sa durée, l'être vivant reste sous l'influence de cette même force vitale créatrice, et la mort arrive lorsqu'elle ne peut plus se réaliser.
Page 124 - Il faut donc bien que ce quelque chose de commun à tous les êtres humains, individuels et dissemblables, soit quelque chose d'universel et d'un , qui constitue ce qu'on appelle le genre humain. Ainsi le genre humain n'est pas un mot, ou bien il faut prétendre qu'il n'ya réellement rien de commun et d'identique dans tous les hommes , que la fraternité et l'égalité de la famille humaine sont de pures abstractions, et que, la seule réalité étant l'individualité, la seule réalité est par...
Page 140 - ... et n'est absolument adéquate à son essence; il ne prend aucune forme pour la garder à toujours et dans tout son développement; car il est essentiellement distinct de chacun de ses actes, même de chacune de ses facultés, quoiqu'il n'en soit pas séparé. Le genre humain soutient le même rapport avec les individus qui le composent; ils ne le constituent pas : c'est lui au contraire qui les constitue. L'humanité est essentiellement tout entière et en même temps dans chacun de nous, comme...

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