Travaux de l'Académie nationale de Reims, Volumes 55-56

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Page 136 - D'un œil aussi content, d'un cœur aussi soumis Que j'acceptais l'époux que vous m'aviez promis, Je saurai, s'il le faut, victime obéissante, • Tendre au fer de Calchas une tête innocente ; Et respectant le coup par vous-même ordonné, Vous rendre tout le sang que vous m'avez donné.
Page 137 - J'ose vous dire ici qu'en l'état où je suis Peut-être assez d'honneurs environnaient ma vie Pour ne pas souhaiter qu'elle me fût ravie, Ni qu'en me l'arrachant, un sévère destin, Si près de ma naissance, en eût marqué la fin.
Page 132 - Ah ! ne nous formons point ces indignes obstacles : L'honneur parle, il suffit : ce sont là nos oracles. Les dieux sont de nos jours les maîtres souverains ; Mais, seigneur, notre gloire est dans nos propres mains. Pourquoi nous tourmenter de leurs ordres suprêmes ? Ne songeons qu'à nous rendre immortels comme eux-mêmes; Et , laissant faire au sort , courons où la valeur Nous promet un destin aussi grand que le leur.
Page 130 - Reconnais l'héritier et le vrai fils d'Atrée, Toi, qui n'osas du père éclairer le festin, Recule, ils t'ont appris ce funeste chemin.
Page 137 - D'un triomphe si beau je préparais la fête. Je ne m'attendais pas que, pour le commencer, Mon sang fût le premier que vous dussiez verser.
Page 132 - Les Parques à ma mère , il est vrai , l'ont prédit , Lorsqu'un époux mortel fut reçu dans son lit : Je puis choisir, dit-on, ou beaucoup d'ans sans gloire, Ou peu de jours suivis d'une longue mémoire. Mais , puisqu'il faut enfin que j'arrive au tombeau , Voudrois-je, de la terre inutile fardeau, Trop avare d'un sang reçu d'une déesse , Attendre chez...
Page 95 - Quoi ! des plus chères mains craignant les trahisons, J'ai pris soin de m'armer contre tous les poisons, J'ai su, par une longue et pénible industrie, Des plus mortels venins prévenir la furie.
Page 48 - Les auteurs , ne devant pas se faire connaître , inscriront leur nom et leur adresse dans un billet cacheté , sur lequel sera répétée l'épigraphe de leur manuscrit. Les mémoires devront être adressés (franco ) à M.
Page 137 - Fille d'Agamemnon, c'est moi qui la première, Seigneur, vous appelai de ce doux nom de Père. C'est moi qui, si longtemps le plaisir de vos yeux, Vous ai fait de ce nom remercier les Dieux, Et pour qui tant de fois prodiguant vos caresses Vous n'avez point du sang dédaigné les faiblesses.
Page 129 - Non, je ne l'aurai point amenée au supplice, Ou vous ferez aux Grecs un double sacrifice. Ni crainte, ni respect ne m'en peut détacher . De mes bras tout sanglants il faudra l'arracher. Aussi barbare époux qu'impitoyable père, Venez, si vous l'osez, la ravir à sa mère ! Et vous, rentrez, ma fille, et du moins à mes lois Obéissez encor pour la dernière fois.

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