Krtʻakan franserēn lezui

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Tpagr. M. Sarěean ew Ěnk, 1903 - French language - 115 pages

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Popular passages

Page 100 - De ta tige détachée, Pauvre feuille desséchée Où vas-tu ?—Je n'en sais rien. L'orage a frappé le chêne Qui seul était mon soutien. De son inconstante haleine, Le zéphyr ou l'aquilon Depuis ce jour me promène De la forêt à la plaine, De la montagne au vallon. Je vais où le vent me mène, Sans me plaindre ou m'effrayer, Je vais où va toute chose, Où va la feuille de rosé Et la feuille de laurier.
Page 104 - Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire. Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire. Ses pleurs vite apaisés, Laissant errer sa vue étonnée et ravie, Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie Et sa bouche aux baisers ! Seigneur!
Page 74 - Non, non, que rien ne vous sépare Non, les voici, je vous les rends. Apprenez-leur dans le bocage A voltiger auprès de vous : Qu'ils écoutent votre ramage, Pour former des sons aussi doux.
Page 79 - DE L'ENFANT A SON RÉVEIL O père qu'adore mon père ! Toi qu'on ne nomme qu'à genoux! Toi, dont le nom terrible et doux Fait courber le front de ma mère! On dit que ce brillant soleil N'est qu'un jouet de ta puissance; Que sous tes pieds il se balance Comme une lampe de vermeil. On dit que c'est toi qui fais naître Les petits oiseaux dans les champs, Et qui...
Page 92 - Les Deux Voyageurs. Le compère Thomas et son ami Lubin Allaient à pied tous deux à la ville prochaine. Thomas trouve sur son chemin Une bourse de louis pleine ; II l'empoche aussitôt. Lubin, d'un air content, Lui dit : Pour nous la bonne aubaine ! Non, répond Thomas froidement, Pour nous n'est pas bien dit, pour moi c'est différent.
Page 79 - Donne au malade la santé, Au mendiant le pain qu'il pleure, A l'orphelin une demeure, Au prisonnier la liberté. Donne une famille nombreuse Au père qui craint le Seigneur, Donne à...
Page 93 - Lubin ne souffle plus : mais, en quittant la plaine, Ils trouvent des voleurs cachés au bois voisin. Thomas tremblant, et non sans cause, Dit : Nous sommes perdus ! Non, lui répond Lubin, Nous n'est pas le vrai mot ; mais toi c'est autre chose.
Page 87 - ... j'ai envie de l'étrangler. Gardez-vous-en bien , dit la causeuse : j'ai vu d'autres ourses dans le même embarras que vous. Allez : léchez doucement votre fils; il sera bientôt joli, mignon, et propre à vous faire honneur.
Page 87 - L'ourse, toute honteuse d'avoir un tel fils , va trouver sa voisine la corneille , qui faisoit un grand bruit par son caquet sous un arbre. Que ferai-je, lui dit-elle, ma bonne commère, de ce petit monstre? j'ai envie de l'étrangler. Gardez-vous-en bien , dit la causeuse : j'ai vu d'autres ourses dans le même embarras que vous. Allez : léchez doucement votre fils; il sera bientôt...
Page 37 - Ah ! ne me grondez pas, j'ai faim. N'allez pas croire que j'ignore Que dans ce monde il faut souffrir ; Mais je suis si petite encore ! Ah ! ne me laissez pas mourir. Donnez à la pauvre petite, Et pour vous comme elle priera ! Elle a faim, donnez, donnez vite, Donnez, quelqu'un vous le rendra.

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