Épicuriens et lettrés: XVIIe et XVIIIe siècle

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G. Charpentier, 1879 - France - 459 pages
 

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Popular passages

Page 128 - Les châtimens ordinaires sont de fendre la bouche jusqu'aux oreilles à ceux qui ne parlent pas assez, et de la coudre à ceux qui parlent trop. Pour des fautes assez légères, on coupe les cuisses à un homme, on lui brûle les bras avec un fer rouge, on lui donne des coups de sabre sur la tête, on lui arrache les dents. Il faut n'avoir presque rien fait pour n'être condamné qu'à la bastonnade, à porter la cangue au cou , ou à être exposé tête nue à l'ardeur du soleil. Pour ce qui est...
Page 308 - Il n'aurait pas manqué de vous offrir sa comédie de Gertrude; mais il a la timidité d'un homme qui a vraiment* du talent; il a craint que l'hommage ne fût pas digne de vous. Vous ne croiriez pas que malgré les preuves multipliées* qu'il a données des grâces de...
Page 350 - Ici gît, ou plutôt frétille, Voisenon, frère de Chaulieu. A sa muse vive et gentille Je ne prétends point dire adieu ; Car je m'en vais au même lieu, Comme un cadet de la famille.
Page 369 - Marne qu'elle vient de recevoir : les hommes s'y baigne-^*- au pied pendant les chaleurs de la canicule : on les voit de fort près se jeter dans l'eau , on les en voit sortir : c'est un amusement. Quand cette saison n'est pas venue , les femmes de la ville ne s'y promènent pas encore...
Page 74 - ... faire ce jour-là une chose fort agréable au Roi : je lui fis entendre la messe. Il étoit parti la veille à onze heures du soir : son armée étoit campée à six lieues de là ; il avoit marché toute la nuit, et n'avoit pris que le détachement nécessaire pour son entreprise. J'étois le soir par hasard dans la tente de mon frère de Balleroy, lorsqu'il eut ordre de marcher avec son régiment. Je le suivis sans balancer, et sans savoir où nous allions ; mais on voyoit bien que partir à...
Page 369 - Tout le monde connaît cette longue levée * qui borne et qui resserre le lit de la Seine , du côté où elle entre à Paris avec la Marne qu'elle vient de recevoir : les hommes s'y baignent au pied pendant les chaleurs de la canicule, on les voit de fort près se jeter dans l'eau, on les en voit sortir, c'est un amusement : quand cette saison n'est pas venue, les femmes de la ville ne s'y promènent pas encore ; et quand elle est passée, elles ne s'y promènent plus.
Page 301 - ... de bonnes soupes au lait avec des œufs. Je me bourre de toutes ces choses , indépendamment du poisson , et du gras , et des tartelettes. Un second pâtissier, sur ma réputation , est venu s'établir ici} tous les jours il ya une émulation et un combat entre ces deux artistes. Je mange, et juge ; c'est mon estomac qui en paie les dépens. Le lendemain mes eaux le nettoient. Je vais au bain et je reviens au four. Malgré toutes mes extravagances , je me flatte que je reviendrai dans le même...
Page 37 - ... assez blanches par le grand soin que j'en avais eu toute ma vie ; je me lavais tous les soirs le col et le haut de la gorge avec de l'eau de veau et de la pommade de pieds de mouton, ce qui faisait que la peau était douce et blanche.
Page 75 - Roi ne lui donna pas le gouvernement. M. de Longueville avoit le visage assez beau, une belle tête, de beaux cheveux , une vilaine taille, et l'air peu noble. Les gens qui le connoissoient particulièrement disent qu'il avoit beaucoup d'esprit; il parloit peu ; il avoit l'air de mépriser : ce qui ne le faisoit pas aimer. Il étoit fort aimé des dames : madame de Thianges étoit fort de ses amies , la marquise d'Uxelles et beaucoup d'autres : elles vouloient aller en Pologne avec lui. Quand il...
Page 214 - J'en frémis, et qu'aurait dit le roi de France et de Navarre si, au lieu du flambeau de sa vengeance, il m'avait trouvé une guirlande à la main? Malgré le danger auquel vous m'avez exposé, je ne puis vous savoir mauvais gré de mon erreur, elle est charmante ! Mais ce n'est qu'en fuyant que l'on peut éviter un péril si grand : Adieu, divinité du parterre adorée; Faites le bien d'un seul et les désirs de tous ; Et puissent vos amours égaler la durée De la tendre amitié que mon cœur a...

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