Pensees de Pascal précédées de sa vie par Mme. Périer ...: Suivies d'un choix des pensées de Nicole et de son traité de la paix avec les hommes

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Librairie de Firmin Didot Frères, Fils et Cie., 1866 - Apologetics
 

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Page 119 - et du réel; mais il faut que cet agréable soit réel. XXVIII. Quand on voit le style naturel, on est tout étonné et ravi; car on s'attendait de voir un auteur, et on trouve un homme. Au lieu que ceux qui ont le goût bon, et qui, en voyant un livre, croient trouver un homme, sont tout
Page 105 - Si le nez de Cléopâtre eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé. XLVII. César était trop vieux, ce me semble, pour aller s'amuser à conquérir le monde. Cet amusement était bon à Alexandre, c'était un jeune homme qu'il était difficile d'arrêter ; mais César devait être plus mûr.
Page 309 - Il faut dire en gros : Cela se fait par figure et mouvement , car cela est vrai. Mais de dire quelle figure et mouvement, et composer la machine, cela est ridicule; car cela est inutile, et incertain et pénible. Et quand cela serait vrai, nous n'estimons pas que toute la philosophie vaille une heure de
Page 7 - l'antiquité dans ses philosophes; car, comme la vieillesse est l'âge le plus distant de l'enfance, qui ne voit que la vieillesse de cet homme universel ne doit pas être cherchée dans les temps proches de sa naissance, mais dans ceux qui en sont les plus éloignés? Ceux que nous appelons anciens étaient véritablement nouveaux
Page 66 - seconde nature qui détruit la première. Pourquoi la coutume n'est-elle pas naturelle? J'ai bien peur que cette nature ne soit elle-même qu'une première coutume, comme la coutume est une seconde nature. XX. Si nous rêvions toutes les nuits la même chose, clic nous affecterait peut-être autant que les objets que nous voyons tous
Page 190 - est venu y faire, ce qu'il deviendra en mourant, j'entre en effroi comme un homme qu'on aurait porté endormi dans une île déserte et effroyable, et qui s'éveillerait sans connaître où il est, et sans avoir aucun moyen d'en sortir. Et sur cela j'admire comment on n'entre pas
Page 119 - est. Ceux-là honorent bien la nature, qui lui apprennent qu'elle peut parler de tout, et même de théologie. XXIX. La dernière chose qu'on trouve en faisant un ouvrage, est de savoir celle qu'il faut mettre la première. XXX. Dans le discours il ne
Page 65 - La justice et la vérité sont deux pointes si subtiles, que nos instruments sont trop émoussés pour y toucher exactement. S'ils y arrivent, ils en écachent la pointe, et appuient tout autour, plus sur le faux que sur le vrai. XVII. Les impressions anciennes ne sont pas seules capables
Page 111 - violence. Il n'est question que d'avoir bonne vue ; mais il faut l'avoir bonne, car les principes en sont si déliés et en si grand nombre, qu'il est presque impossible qu'il n'en échappe. Or l'omission d'un principe mène à l'erreur : ainsi il faut avoir la vue bien nette pour voir tous les principes
Page 301 - sentent leurs bourgeois qui ont pignon sur rue, et toujours un chez moi à la bouche. Ils feraient mieux de dire : Notre livre, notre commentaire, notre histoire, etc., vu que d'ordinaire il ya plus en cela du bien d'autrui que du leur. LXXXI. La piété chrétienne anéantit le moi humain, et la

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