Revue de Marseille et de Provence

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1867
 

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Popular passages

Page 67 - ... j'avais toujours un extrême désir d'apprendre à distinguer le vrai d'avec le faux pour voir clair en mei actions et marcher avec assurance en cette vie.
Page 338 - ... ébréchées, circonscrivent un espace de ciel aussi vaste que celui de la campagne de Rome, mais profondément creusé en coupe, comme si tous les volcans qui ont labouré cette région eussent été contenus dans un cratère commun d'une dimension fabuleuse. Au-dessous de cette magnifique ceinture, les détails du tableau se dessinent parfois avec une prodigieuse netteté. On distingue une seconde , une troisième , et par endroits une quatrième enceinte de montagnes également, variées -de...
Page 464 - Le 29. — Jamais orage plus long, il dure encore, depuis trois jours le tonnerre et la pluie vont leur train. Tous les arbres s'inclinent sous ce déluge; c'est pitié de leur voir cet air languissant et défait dans le beau triomphe de mai. Nous disions cela ce soir, à la fenêtre de la salle, en voyant les peupliers du Pontet penchant leur tête tout tristement, comme quelqu'un qui plie sous l'adversité. Je les plaignais ou peu s'en faut; il me semble que tout ce qui paraît souffrir a une âme.
Page 338 - D'autres montagnes de formes variées, les unes imitant dans leurs formes hémisphériques les ballons Vosgiens, les autres plantées en murailles droites, ça et là vigoureusement ébréchées, circonscrivent un espace de ciel aussi vaste que celui de la campagne de Rome, mais profondément creusé en coupe, comme si tous les volcans qui ont labouré cette région eussent été contenus dans un cratère commun, d'une dimension fabuleuse. « Au-dessous de cette magnifique ceinture, les détails...
Page 463 - Le 28 mai. — Notre ciel d'aujourd'hui est pâle et languissant comme un beau visage après la fièvre. Cet état de langueur a bien des charmes, et ce mélange de verdure et de débris, de fleurs qui s'ouvrent sur des fleurs tombées, d'oiseaux qui chantent et de petits torrents qui coulent, cet air d'orage et cet air de mai font quelque chose de chiffonné, de triste, de riant, que j'aime...
Page 468 - Serait-il mort aussi? Mon Dieu, que le silence m'effraye à présent : pardonnez-moi tout ce qui me fait peur. L'âme qui vous est unie, qu'at-elle à craindre? Ne vous aimerais-je pas, mon Dieu, unique et véritable et éternel amour? Il me semble que je vous aime, comme disait le timide Pierre, mais pas comme Jean, qui s'endormait sur votre cœur. Divin repos qui me manque! Que vais-je chercher dans les créatures? Me faire un oreiller d'une poitrine humaine, hélas ! j'ai vu comme la mort nous...
Page 467 - Du palais d'un jeune lapin * Dame belette, un beau matin, S'empara : c'est une rusée. Le maître étant absent, ce lui fut chose aisée. Elle porta chez lui ses pénates, un jour Qu'il était allé faire à l'aurore sa cour Parmi le thym et la rosée.
Page 337 - Joncs, cône volcanique qui rappelle le Soracte, mais qui, partant d'une base plus imposante, fait un plus grand effet. D'autres montagnes de formes variées, les unes imitant dans leurs formes hémisphériques les ballons vosgiens, les autres plantées en murailles droites...
Page 64 - Qu'on se défasse sur-tout de ce préjugé, que la province n'est point en état de perfectionner les sciences, et que ce n'est que dans les capitales que les académies peuvent fleurir.
Page 465 - C'en est une que la tristesse, et qui consume, hélas! bien des vies. Je regarde à peu près comme perdus ceux qu'elle possède. Faut-il remplir un devoir? impossible. Ce sont des hommes tristes ; ne leur demandez rien, ni pour Dieu, ni pour eux-mêmes, que ce que leur humeur voudra.

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