Bulletin trimestriel, Volumes 23-24

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Popular passages

Page 31 - ... j'aurais voulu m'élancer dans l'infini. Je crois que, si j'eusse dévoilé tous les mystères de la nature, je me serais senti dans une situation moins délicieuse que cette étourdissante extase à laquelle mon esprit se livrait sans retenue, et qui, dans l'agitation de mes transports, me faisait écrier quelquefois : « O grand Être ! ô grand Être ! » sans pouvoir dire ni penser rien de plus.
Page 137 - In principio erat Verbum et Verbum erat apud Deum ; et Deus erat Verbum : hoc erat in principio apud Deum.
Page 29 - L'or des genêts et la pourpre des bruyères frappaient mes yeux d'un luxe qui touchait mon cœur; la majesté des arbres qui me couvraient de leur ombre, la délicatesse des arbustes qui m'environnaient, l'étonnante variété des herbes et des fleurs que je foulais sous mes pieds tenaient mon esprit dans une alternative continuelle d'observation et d'admiration...
Page 29 - J'allais alors d'un pas plus tranquille chercher quelque lieu sauvage dans la forêt , quelque lieu désert où rien ne montrant la main des hommes n'annonçât la servitude et la domination...
Page 30 - Mon imagination ne laissait pas longtemps déserte la terre ainsi parée. Je la peuplais bientôt d'êtres selon mon cœur...
Page 30 - Alors , l'esprit perdu dans cette immensité, je ne pensais pas, je ne raisonnais pas, je ne philosophais pas : je me sentais avec une sorte de volupté accablé du poids de cet univers ; je me livrais avec ravissement à la confusion de ces grandes idées; j'aimais à me perdre en imagination dans l'espace ; mon cœur resserré dans les bornes des êtres s'y trouvait trop à l'étroit, j'étouffais dans l'univers, j'aurais voulu m'élancer dans l'infini.
Page 10 - Sous ce point de vue, la matière est nécessairement la seule substance ; et j'appelle matière ce qui n'a, de soi, ni forme, ni quantité, ni aucun des caractères qui déterminent l'être : car il ya quelque chose dont chacun de ces caractères est un attribut, quelque chose qui diffère dans son existence, de l'être selon toutes les catégories. Tout le reste se rapporte à la substance; la substance se rapporte à la matière. La matière première est donc ce qui, en soi, n'a ni forme, ni...
Page 30 - Bientôt, de la surface de la terre, j'élevais mes idées à tous les êtres de la nature, au système universel des choses, à l'Etre incompréhensible qui embrasse tout. Alors, l'esprit perdu dans cette immensité, je ne pensais pas, je ne raisonnais pas, je ne philosophais pas : je me sentais, avec une sorte de volupté, accablé du poids de cet univers...
Page 30 - ... jusqu'aux larmes sur les vrais plaisirs de l'humanité, plaisirs si délicieux, si purs et qui sont désormais si loin des hommes. Oh! si dans ces moments, quelque idée de Paris, de mon siècle, et de ma petite gloriole d'auteur, venoit troubler mes rêveries, avec quel dédain je la chassois à l'instant pour me livrer, sans distraction, aux sentiments exquis dont mon âme était pleine!
Page 13 - Théorie de la vis fArchimède, est capable d'une force suffisante pour vaincre le poids de son corps. « Si donc je mets entre les mains de cet homme une machine telle que, par son moyen, il agisse sur l'air avec toute la force dont il est capable et toute l'adresse possible, il s'élèvera à l'aide de ce fluide, comme à l'aide de l'eau ou même d'un corps solide. « Or, il ne paraît pas que dans un ptérophore...

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