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Notre Père des Cieux, Père de tout le monde, De vos petits enfants c'est vous qui prenez soin; Mais à tant de bontés vous voulez qu'on réponde, 20 Et qu'on demande aussi, dans une foi profonde, Les choses dont on a besoin.

Vous m'avez tout donné, la vie et la lumière, Le blé qui fait le pain, les fleurs qu'on aime à voir, Et mon père et ma mère, et ma famille entière: 25 Moi, je n'ai rien pour vous, mon Dieu, que la prière Que je vous dis matin et soir.

Notre Père des Cieux, bénissez ma jeunesse !
Pour mes parents, pour moi, je vous prie à genoux;
Afin qu'ils soient heureux donnez-moi la sagesse,
Et puissent leurs enfants les contenter sans cesse
Pour être aimés d'eux et de vous !

Mme TASTU.

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Quand pour sa mère ou pour son père
L'enfant tout bas fait un doux vœu,
Qui l'écoute et lui dit: Espère !
O mes enfants, c'est Dieu.

Ce soir, après votre prière,
Quand vous nous aurez dit adieu,
Qui fermera votre paupière ?
Enfants! ce sera Dieu.

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anges

redouté.

Un enfant même est écouté,
Dans le chœur qui te glorifie.

On dit qu'il aime à recevoir
Des vœux présentés par l'enfance
A cause de cette innocence,
Que nous avons sans le savoir.

On dit que leurs humbles louanges
A son oreille montent mieux;
Que les anges peuplent les Cieux,
Et que nous ressemblons aux anges.

Ah! puisqu'il entend de si loin
Les vœux que notre bouche adresse,
Je veux lui demander sans cesse
Ce dont les autres ont besoin.

Mon Dieu, donne l'onde aux fontaines,
Donne la plume aux passereaux,
Et la laine aux petits agneaux,
Et l'ombre et la rosée aux plaines.

Donne aux malades la santé,
Au mendiant le pain qu'il pleure,
A l'orphelin une demeure,
Au prisonnier la liberté.

Que je sois bon, quoique petit,
Comme cet enfant dans le temple,
Que chaque matin je contemple
Souriant au pied de mon lit.

Mets dans mon âme la justice,
Sur mes lèvres la vérité;

Qu'avec crainte et docilité

Ta parole en mon cœur mûrisse !

Et

que ma voix s'élève à toi,

Comme cette douce fumée

Que balance l'urne embaumée

Dans la main d'enfants comme moi!

LAMARTINE.

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ΙΟ

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6.

LA CIGALE ET LA FOURMI.

La Cigale ayant chanté
Tout l'été,

Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue.
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine

Chez la Fourmi, sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.
"Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'août, foi d'animal,
Intérêt et principal."

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