Notice des poëtes latins: Contenant la vie de chaque poëte, les jugemens sur ses ouvrages, avec un choix des plus beaux morceaux, Volume 3

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Chez Fetil, 1773 - Latin poetry

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Page 160 - Dieux garants de la foi que Jason m'a donnée, Vous qu'il prit à témoins d'une immortelle ardeur, Quand par un faux serment il vainquit ma pudeur, Voyez de quel mépris vous traite son parjure, Et m'aidez à venger cette commune injure : S'il me peut aujourd'hui chasser impunément Vous êtes sans pouvoir ou sans ressentiment.
Page 214 - ... en avoir. On ne se contente pas de la simple raison, des grâces naïves , du sentiment le plus vif, qui font la perfection réelle ; on va un peu au delà du but par amour-propre.
Page 171 - Et des soucis affreux le souffle empoisonné N'y corrompt point l'air qu'on respire. Pan , Diane , Apollon , les Faunes , les Sylvains , Peuplent ici vos bois , vos vergers , vos montagnes. La ville est le séjour des profanes humains; Les dieux régnent dans les campagnes.
Page 179 - Il faut dans la douleur que vous vous abaissiez : Pour me tirer des pleurs, il faut que vous pleuriez. Ces grands mots dont alors l'acteur emplit sa bouche Ne partent point d'un cœur que sa misère touche.
Page 176 - D'un aftre impérieux doit fuivre les caprices Et Delphes malgré nous conduit nos aftions Au plus bizarre effet de fes prédiftions ? L'ame eft donc toute efclave; une loi fouveraine Vers le bien ou le mal inceflamment l'entraîne; Et nous ne recevons , ni crainte , ni...
Page 17 - Dérobe à mes apprêts le temps qui leur est dû. Mon cœur ne peut gémir, ordonner, ni résoudre. Semblable à ce mortel qui voit tomber la foudre, Et qui , frappé du bruit , environné d'éclairs , Doute encor de sa vie , et croit voir les enfers.
Page 209 - J'ai toujours dû ma vie à ma seule défense, Et je n'ai point encore imploré ta puissance. Quand les têtes de l'Hydre ont fait entre mes bras Cent replis tortueux, je ne te priois pas; Quand j'ai , dans les enfers , affronté la mort même...
Page 47 - Il a su même , dans une matière obscure , garder «ne espèce d'ordre chronologique. On le voit en effet , après avoir commencé par le chaos et le déluge, s'approcher d'événement en événement, jusquesàla mort de Jules César , par où il a fini cet ingénieux et pénible ouvrage.
Page 135 - D'approcher du miroir et de s'y regarder. » Le père, loin de le gronder, Les embrasse tous deux, tour à tour les caresse, Et, leur partageant? sa tendresse : « Mes chers enfants, dit-il, je veux Que vous vous miriez tous les deux. Vous, mon fils, afin que l'image De la beauté, dont Dieu prit soin de vous parer, Vous donne horreur du vice et du libertinage. Qui...
Page 20 - Bientôt autour de moi je sens ses faibles bras : Non, cruel, non, ta perte entraînera la mienne. Penses-tu loin de toi que Rome me retienne? Compagne de tes pas comme de tes malheurs , Au bout de l'univers j'irai sécher tes pleurs. César t'a condamné , ton épouse est proscrite ; César veut ton exil , et l'amour veut ma fuite. Je te suis... Mais bêlas ! malgré tous ses efforts , Un devoir rigoureux m'arrache à ses transports.

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