Bibliothèque poëtique; ou, Nouveau choix des plus belles pieces de vers en tout genre, depuis Marot jusqu'aux poëtes de nos jours: Avec leurs vies et des remarques sur leurs ouvrages

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Adrien Claude Le Fort de La Morinière
Briasson, 1745 - French poetry - 432 pages

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Page 159 - C'est où je serai des suivants De ce bon monarque de France, Qui fut le père des savants , Dans un siècle plein d'ignorance. Dès que j'approcherai de lui , II voudra que je lui raconte Tout ce que tu fais aujourd'hui Pour combler l'Espagne de honte.
Page 98 - Que direz-vous, races futures, Si quelquefois un vrai discours Vous récite les aventures De nos abominables jours? Lirez-vous, sans rougir de honte, Que notre impiété surmonte Les faits les plus audacieux, Et les plus dignes du tonnerre, Qui firent jamais à la terre Sentir la colère des cieux?
Page 311 - L'habit qu'il eut sur lui fut son seul héritage, Un lit et deux placets composaient tout son bien ; Ou, pour en mieux parler, Saint-Amant n'avait rien. Mais quoi ! las de traîner une vie importune, II engagea ce rien pour chercher la fortune, Et, tout chargé de vers qu'il devait mettre au jour, Conduit d'un vain espoir, il parut à la cour 5.
Page 180 - Coiffé d'un froc bien raffiné, Et revêtu d'un doyenné Qui lui rapporte de quoi frire , Frère René devient messire Et vit comme un déterminé. Un prélat riche et fortuné , Sous un bonnet enluminé, En est, s'il le faut ainsi dire, Coiffé.
Page 454 - Coquin! ce me dit-il d'une arrogance extrême! Va chercher tes coquins ailleurs, coquin toi-même! Ici tous sont égaux; je ne te dois plus rien : Je suis sur mon fumier comme toi sur le tien.
Page 18 - N'est pour vous faire ou requête ou demande : Je ne veux point tant de gens ressembler Qui n'ont souci autre que d'assembler*, Tant qu'ils vivront, ils demanderont, eux ; Mais je commence à devenir honteux, Et ne veux plus à vos dons m'arrêter*. Je ne dis pas, si voulez rien* prêter, Que ne le prenne. Il n'est point de prêteur, S'il veut prêter, qui ne fasse un debteur. Et savez-vous, Sire, comment je paye...
Page 24 - UN Charlatan difoit en plein marché , Qu'il montreroit le Diable à tout le monde ; Si * n'y en eut , tant fut-il empêché , Qui ne courût pour voir l'efprit immonde. Lors une bourfe aflez large & profonde II leur déploye, & leur dit; gens de bien...
Page 318 - Sont aux malheureux si propices, Quand la cruauté de leur sort Les force à rechercher la mort. Que je trouve doux le ravage De ces fiers torrents vagabonds, Qui se précipitent par bonds Dans ce vallon vert et sauvage! Puis, glissant sous les arbrisseaux, Ainsi que des serpents sur...
Page 346 - C'eft de lui que nous vient cet art ingénieux , De peindre la parole & de parler aux yeux, Et par les traits divers de figures tracées , Donner de la couleur & du corps aux pcnfées.
Page 182 - L'Aurore déployoit l'or de fa trefle blonde, Et femoit de rubis le chemin du Soleil; Enfin, ce Dieu venoit au plus grand appareil Qu'il foit jamais venu pour éclairer le monde. Quand la jeune Philis au vifage riant , Sortant de fon palais plus clair que l'Orient, Fit voir une lumière & plus vive & plus belle.

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