MARAUD, qui n'es maraud que de nom Quiconque te dit fage, a dit la vérité; Sus donc, mon cher MARAUD, pendant que notre Que pour le bien public la nature a fait naître, Nous écrivons & prononçons aujourd'hui gentille. Du BELLAY PASSERAT. PASSERAT. J EAN PASSERAT, né à Troyes, s'eft rendu recommandable à Paris par la facilité qu'il avoit à faire des Vers Latins & François. Dès qu'il eût paffé les années de l'enfance, il prit la premiere teinture des Lettres fous un Précepteur qui le traita si cruellement, qu'il quitta l'étude; & s'étant fauvé de fon Ecole, il fervit un Maréchal, & enfuite un Couvent de Religieux. Quelque tems après fe repentant de fa faute, il retourna à la maison de fon & continua fes études avec tant pere, d'application, qu'il fut bien-tôt capable d'enfeigner en public, & qu'ayant été Régent de Seconde au Pleffis, il fut choisi par le Roi pour fucceder à Ramus dans la Chaire de Profeffeur Royal en Eloquence. Il y acquit tant de réputation, que les plus fçavans hommes de fon fiècle, & les perfonnes les plus diftinguées de la Cour que folée. Voici quelques-unes de fes Epi PASSERAT. Mais quand propos en font jettez, Qu'êtes contrainte d'en foûrire. A Mademoifelle Marguerite Barguin fa coufine, Si votre nom ne vous femble pas beau, Il faut prier l'Amour & l'Himenée De le changer, & que d'un nouveau nom,' A M. de Souci, Tréforier de l'Epargne, MES Vers, Monfieur, c'eft peu de chofe, Epitaphe. JEAN PASSERAT ici fommeille, Quand la trompette fonnera: 1 On ne peut guére demander de meilleure grace une affignation. S'il S'il faut que maintenant en la foffe je tombe, PASSERAT. 1 Pafferat fe fit lui-même cette Epitaphe avant de mourir. La voici en Vers Latins telle qu'elle eft rapportée dans les Eloges de M. de Sainte-Marthe. Hic fitus eft parvá Janus Paffertius urnâ, Difcipuli memores, tumulo date ferta Magiftri, |