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Veillons au salut de l'empire,
Veillons au maintien de nos droits!
Si le despotisme conspire,
Conspirons la perte des rois !

Liberté ! que tout mortel te rende hommage.
Tremblez, tyrans, vous allez expier vos forfaits!
Plutôt la mort que l'esclavage!
C'est la devise des Français.

Du salut de notre patrie
Dépend celui de l'univers;
Si jamais elle est asservie,

Tous les peuples sont dans les fers.
Liberté! que tout mortel te rende hommage.
Tremblez, tyrans, vous allez expier vos forfaits!
Plutôt la mort que l'esclavage,
C'est la devise des Français.

Ennemis de la tyrannie,

Paraissez tous, armez vos bras.

Du fond de l'Europe avilie,

Marchez avec nous aux combats.

Liberté ! liberté! que ce nom sacré nous rallie. Poursuivons les tyrans, punissons leurs forfaits! Nous servons la même patrie:

Les hommes libres sont Français.

Jurons union éternelle

Avec tous les peuples divers;
Jurons une guerre mortelle

A tous les rois de l'univers.

Liberté ! liberté! que ce nom sacré nous rallie!
Poursuivons les tyrans, punissons leurs forfaits.
On ne voit plus qu'une patrie,
Quand on a l'âme d'un Français.

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Allons, enfants de la patrie,
Le jour de gloire est arrivé;
Contre nous de la tyrannie
L'étendard sanglant est levé!
Entendez-vous, dans les campagnes,
Mugir ces féroces soldats?

Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils, vos compagnes.

Aux armes, citoyens !
Formez vos bataillons!
Marchons, marchons,
Qu'un sang impur,
Abreuve nos sillons!

Que veut cette horde d'esclaves,
De traitres, de rois conjurés?
Pour qui ces ignobles entraves,

Ces fers dès longtemps préparés?
Français, pour nous, ah! quel outrage!
Quels transports il doit exciter!
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage!

Aux armes, etc.

Quoi! des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers!
Quoi! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers!
Grand Dieu! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient?
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées!

Aux armies, etc.

Tremblez, tyrans, et vous, perfides,
L'opprobre de tous les partis!
Tremblez, vos projets parricides
Vont enfin recevoir leur prix.
Tout est soldat pour vous combattre;
S'ils tombent, nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveaux
Contre vous tout prêts à se battre!

Aux armes, etc.

Français, en guerriers magnanimes,
Portez ou retenez vos coups;

Épargnez ces tristes victimes

A regret s'armant contre nous:
Mais ce despote sanguinaire,
Mais les complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère!

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Amour sacré de la patrie,

Conduis, soutiens nos bras vengeurs :

Liberté, Liberté chérie,

Combats avec tes défenseurs :

Sous nos drapeaux, que la Victoire
Accoure à tes mâles accents;

Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire!

Aux armes, etc.

Nous entrerons dans la carrière
Quand nos ainés n'y seront plus;
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus!
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre.

Aux armes, citoyens !
Formez vos bataillons!
Marchons, marchons,
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons!

ROUGET DE L'ISLE.

Les paroles et la musique de cet hymne si célèbre furent improvisées à Strasbourg, en une seule nuit, par Rouget de l'Isle, alors officier du génie. Il porte le titre de Marseillaise, parce que les volontaires de Marseille le répétaient en marchant contre les Tuileries. Rouget a bien publié quelques pièces de vers en 1797, mais il fut complétement oublié de tous jusqu'à la révolution de Juillet; c'est alors qu'il reçut une pension du roi Louis-Philippe. Mort en 1856, à l'âge de soixante-seize ans.

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La Victoire, en chantant, nous ouvre la barrière;
La Liberté guide nos pas,

Et du nord au midi la trompette guerrière
A sonné l'heure des combats.
Tremblez, ennemis de la France,
Rois ivres de sang et d'orgueil!
Le l'euple souverain s'avance :
Tyrans, descendez au cercueil!
La République nous appelle,
Sachons vaincre ou sachons périr;
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle un Français doit mourir.

CHOEUR DES GUERRIERS.

La République, etc.

UNE MÈRE DE FAMILLE.

De nos yeux maternels ne craignez pas les larmes
Loin de nous de lâches douleurs!

Nous devons triompher quand vous prenez les armes :
C'est aux rois à verser des pleurs.

Nous vous avons donné la vie :
Guerriers, elle n'est plus à vous;
Tous vos jours sont à la patrie :
Elle est votre mère avant nous.

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