EH! ZON, ZON, LISETTE, MA LISETTE
AIR: Et non, non, non, ce n'est pas lå Ninette.
Quand on a su toucher Le cœur d'une bergère, On peut bien s'assurer Du plaisir de lui faire... Et zon, zon, zon, Lisette, ma Lisette, Et zon, zon, zon, Lisette, ma Lison.
De soupirer dix ans C'est une vieille affaire; Aux premiers compliments, On veut à présent faire... Et zon, zon, etc.
L'Amour est un malin Qui toujours nous suggère, Près d'un objet divin, De lui dire et lui faire... Et zon, zon, etc.
Le plus joli serment, Dans l'amoureux mystère, Ne vous en dit pas tant Qu'une seule fois faire... Et zon, zon, etc.
En vain par vos appas, Belles, vous savez plaire, Si nous ne voulez pas Vous en servir pour faire... Et zon, zon, etc.
Vous avez l'œil fripon, Ma charmante voisine; Si vous ne faites... zon, Vous en avez la mine... Et zon, zon, etc.
On vous prend pour Vénus En vous voyant si belle: Il ne vous manque plus Que de faire comme elle... Et zon, zon, etc.
La vertu dans Paris N'est que pure chimère, Que prêchent les maris, Pour être seuls à faire... Et zon, zon, etc.
Ma mère était Vénus, Bacchus était mon père; Ne vous étonnez plus Si j'aime à boire et faire... Et zon, zon, zon, Lisette, ma Lisette, Et zon, zon, zon, Lisette, ma Lison.
A confesse m'en suis allé Au curé de Pomponne.
Le plus gros péché que j'ai fait,
C'est d'embrasser un homme.
Le plus gros péché que j'ai fait, C'est d'embrasser un homme. «Ma fille, pour ce péché-là Il faut aller à Rome. » Ah! il m'en souviendra, etc
«Ma fille, pour ce PÉCHÉ-LA, Il faut aller à Rome.
Dites-moi, monsieur le curé, Y mènerai-je l'homme?
Ah! il m'en souviendra, etc.
<< Dites-moi, monsieur le cURÉ, Y mènerai-je l'homme?
- Ah! vous prenez goût au péché;
Je vous entends, friponne.
Ah! il m'en souviendra, etc.
- Ah! vous prenez goût au péché ; Je vous entends, friponne, Baisez-moi cinq ou six fois, Et je vous le pardonne.
Ah! il m'en souviendra, etc.
Baisez-moi cinq ou six fois,
Et je vous le pardonne.
Grand merci, monsieur le curé,
La pénitence est bonne. »>
Ah! il m'en souviendra,
ÇA FAIT, ÇA FAIT TOUJOURS PLAISIR
C'est la fille à ma tante Pour qui j'ai de l'amour; Cette bonne parente Sent pour moi du retour : Mais c'est la vertu même, Je ne puis réussir; Cependant elle m'aime, Ça fait toujours plaisir.
L'hymen qui m'épouvante Pour elle a des appas; Le sacrement la tente, Mais je n'en tâte pas : Quand on est en ménage, L'on se voit sans désir; Mais hors du mariage, Ça fait toujours plaisir.
Quelquefois je l'embrasse, Car je suis son cousin, Et même elle me passe Les baisers sur son sein; Mais quand ma main approche Du but de mes désirs, J'attrape une taloche, Ça fait toujours plaisir.
La nuit, souvent en rêve, Je vois ses charmes nus; J'imagine voir Ève,
Mes sens en sont émus.
Amour, quel doux mensonge! Pchit.... je crois en jouir; Quoique ce soit en songe, Ca fait toujours plaisir.
Demandez ce qui plaît aux femmes; Voltaire dit tout uniment
Que le seul plaisir de leurs âmes Est d'avoir le commandement. Le mot de l'énigme, mesdames, Voltaire ne vous l'a pas dit:
Ce qui plait aux dames, C'est un bon.. lit.
La prude Emma, dans son ménage, Depuis le matin jusqu'au soir Se fonde sur ce qu'elle est sage, Pour mettre Hylas au désespoir. Au lit, c'est la perle des femmes ! Levée, ah! quel mauvais esprit! Ce qui plait aux dames, C'est un bon.. lit.
Avec ce jeune amant qu'elle aime, Orphise n'est jamais d'accord. On se boude, on se hait de même. Minuit sonne, tous deux ont tort: On se couche, plus d'épigrammes, L'amour jette au loin le dépit;
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