CE QUE JE DESIRE ET QUE J'AIME CLEF DU CAVEAU: 1570. 1797 Ce que je désire et que j'aime, Pour mon âme le bien suprême, Si j'ai de beaux jours dans la vie, Et mes larmes, qui les essuie? Si je place ma confiance, Si je prends leçon de constance, Au doux plaisir si je me livre, Si je veux encor longtemps vivre. Quel autre objet pourrait me plaire, Autant que toi? L'air à ma vie est nécessaire Bien moins que toi. Je sens trop que mon existence Est toute à toi; Avec toi tout est jouissance, Et rien sans toi. DE SEGUR. Alexandre, vicomte de Ségur, homme du monde, auteur d'une foule de chansons spirituelles et de pièces données aux Français, à l'Opéra-Comique, au grand Opéra, qu'il faut bien distinguer toutefois de son frère aîné le comte Philippe de Ségur, ancien grand maître des cérémonies de l'Empereur, homme supérieur à plus d'un titre. Toi LA FEUILLE SÈCHE que les vents ont détachée Des arbres du coteau voisin, O feuille pâle et desséchée, Que viens-tu chercher sur mon sein? Est plus agité mille fois Que le ciel où tu fus le jouet des tempêtes, Aux jours de la saison nouvelle, Je sens ma beauté se flétrir; Le vent de l'infortune a soufflé sur ma vie, Mon sein n'est point un sûr asile C'est là, fille des bois, qu'est la paix de la terre; Mais d'une vie infortunée Ah! reste, reste sur mon sein. Nous trouverons la paix qu'à toute la nature, J. MICHAUD. Écrivain honorable et distingué, membre de l'Académie. Ses meilleurs ouvrages sont l'Histoire des Croisades et le Printemps d'un proscrit; il a fondé deux grandes publications: les Mémoires pour servir à l'histoire de France et la Biographie universelle. Né en 1767, mort en 1829. Il est trop tard pour qu'amour nous engage, Et n'attends pas, pour songer au bonheur, De mille attraits brillante à ton aurore, Crains son courroux s'il se rend ton vainqueur, Retiens ceci : pour gentille fillette, Las des rigueurs d'une beauté rebelle, DE COUPIGNY. Romancier tenant le premier rang parmi les plus aimables poëtes de l'Empire; d'ailleurs homme du monde fort distingué. VIVRE LOIN DE SES AMOURS AIR de Boieldieu. CLEF DU CAVEAU 538. 1800 S'il est vrai que d'être deux Chaque instant vient attiser La nuit en dormant, hélas! Un tissu de ses cheveux Est le seul bien qui me reste; C'est un trésor bien funeste. N'est-ce pas mourir tous les jours? ANONYME. Le nom de l'auteur de cette jolie romance est toujours demeuré inconnu; l'air délicieux de Boïeldieu a fait la fortune de ce petit chant élégiaque. LE BAISER CLEF DU CAVEAU 1038. De ton baiser la douceur passagère C'est vainement que la bouche sévère, Si quelque jour, plus sensible et moins fière, ANONYME. Cette romance, très-populaire, a dù tout son succès à l'air char mant qu'elle a inspiré: |