Dernières causeries du samedi: deuxième série des causeries littéraires

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Michel Lévy frères, 1866 - Authors, French - 399 pages
 

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Popular passages

Page 221 - Et, tremblant, je passai les bagues à leurs doigts. Les deux petites sœurs riaient; la jeune femme Tranquille et sans rougir, dans la paix de son âme, Accepta mon présent; ce modeste trésor, Aux yeux de son époux, elle le porte encor; L'époux est sans soupçon, la femme sans mystère; L'un n'a rien à savoir; l'autre n'a rien à taire.
Page 250 - Je puis m'abuser, mais j'ai toujours pensé que l'honneur, dans notre vie moderne, domine toute la hiérarchie des devoirs. Il supplée aujourd'hui à tant de vertus à demi effacées dans les consciences, à tant de croyances...
Page 354 - ... de tes plaisirs , tu parlais de l'éternel encens que les anges entretiennent sur les marches du trône de Dieu. Tu l'avais donc respiré, cet encens? Tu les avais donc cueillies, ces roses immortelles?
Page 279 - Nous ne pouvions ui parler, ni manger : notre désespoir nous suffoquait. Ah! mon ami, qu'il est doux d'être aimé par des êtres si tendres, mais qu'il est affreux de les quitter ! Non, je n'aurai point cet abominable courage. Qu'est-ce que les cajoleries de la grandeur auprès des épanchements de la nature?
Page 230 - ... tristesse dans l'épisode des Pêcheurs! Il faut avoir habité les côtes de l'Océan, au milieu de ces populations qui vivent de la mer et qui parfois en meurent, pour peindre avec celte vérité les angoisses du Départ.
Page 223 - Quand ton peuple fidèle, autour des noirs arceaux, Se courbe en murmurant sous le vent des cantiques. Comme au souffle du nord un peuple de roseaux. Je ne crois pas, ô Christ ! à ta parole sainte : Je suis venu trop tard dans un monde trop vieux.
Page 354 - L'amitié s'était enfin révélée à ton cœur solitaire et superbe. Tu daignas croire à un autre qu'à toi-même, orgueilleux infortuné ! tu cherchas dans son cœur le calme et la confiance. Le torrent s'apaisa et s'endormit sous un ciel tranquille. Mais il avait...
Page 356 - ... d'amoureux adolescent. Parce qu'elle t'a rendu ombrageux, elle dira que tu l'étais avant de la connaître. C'est elle qui t'a ravi la confiance et la foi du cœur, et elle dira que ton cœur était défloré. Parce que, dans tes moments d'horreur et de souffrance, tu as parfois appliqué des narcotiques sur ta plaie, elle dira que tu étais déjà blessé et que tu aimais les narcotiques. Ces mensonges par anachronisme volontaire sont les plus perfides, les plus difficiles à démasquer. —...
Page 356 - Laurent étaient soudaines et violentes, en raison de la vivacité de ses joies. Nous disons ses réactions, Thérèse disait ses rétractations, et c'était le mot véritable. Il obéissait à cet inexorable besoin que certains adolescents éprouvent de tuer ou de détruire ce qui leur plaît jusqu'à la passion.
Page 354 - D'où vient qu'elle l'avait laissée ? Quelle chose précieuse est donc le parfum qui, sans rien faire perdre à la plante dont il émane, s'attache aux mains d'un ami, et le suit en voyage pour le charmer et lui rappeler longtemps la beauté de la fleur qu'il aime ? Le parfum de l'âme, c'est le souvenir. C'est la partie la plus délicate, la plus suave du cœur, qui se détache pour embrasser un autre cœur et le suivre partout. L'affection d'un absent n'est plus qu'un parfum, mais qu'il est doux...

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