Ce nom haï long-temps, & toujours dangereux; CONSTANCE. Ne vous connaissant pas, je croyais vous haïr; LE DUC DE Forx. Quoi! ce jour a donc fait ma gloire & mon bonheur! CONSTANCE. De dom Pèdre & de moi vous êtes le vainqueur. SCENE VI. MORILLO, SANCHETTE, HERNAND & les Acteurs de la scène précédente, Suite. ALLONS, MORILLO. LLONS, une princesse est bonne à quelque chose; Et que ton bon cœur s'y dispose, Je vais au plus vite, & pour cause, Avec Alamir te lier, Et conclure à l'instant la chose. i (appercevant Alamir qui parle bas & qui embrasse les genoux de la princeffe.) Oh, oh! que fait donc là mon petit officier? Avec elle tout bas il caufe D'un air tant soit peu familier. ANCHETTE. A genoux il va la prier De me donner à lui pour femme : Elle ne répond point, ils font d'accord. CONSTANCE au duc de Foix, à qui elle parlait bas auparavant. Mon ame, Mes Etats, mon destin, tout est au duc de Foix; Me font moins chers que votre flamme. SANCHETTE, Le duc de Foix! Mon père, avez-vous entendu? MORILLO. Lui, duc de Foix! te moques-tu ? Il est notre parent. SANCHETTE. S'il allait ne plus l'être ? HERNAND. Il vous faut avouer que ce héros mon maître, Et qu'il s'est fait enfin connaître. LE DUC DE FOIX, en fe retournant vers Hernand. A cet objet charmant notre unique espérance, Adieu mon mariage! Hélas trop bonnement, MORILLO. Quelle étrange journée! SANCHETTE. A qui ferai-je donc ? CONSTANCE. A ma cour amenée, Je vous promets un établissement; J'aurai soin de votre hymenée. LEONOR. Ce fera, s'il vous plaît, avec un autre amant. SANCHETTE à la princeffe. Si je vis à vos pieds, je suis trop fortunée. MORILLO. Le duc de Foix, comme je voi, Me fefait donc l'honneur de se moquer de moi. LE DUC DE FOIX. Il faudra bien qu'on me pardonne. La victoire & l'amour ont comblé tous nos vœux; Fin du troisième & dernier acte. QUI TERMINE LE SPECTACLE. Le théâtre représente les Pyrenées, L'AMOUR defcend fur un char, fon arc à la main. D L'AMOUR. E rochers entassés amas impénétrable, Je veux dans mes peuples chéris Disparaissez, tombez, impuissante barrière. (la montagne s'abyme insensiblement, les Acteurs chantans & danfans fur le théâtre qui n'est pas encore orné.) L'AMOUR. Par les mains d'un grand roi, le fier dieu de la guerre Sous les coups redoublés Je dois triompher à mon tour: CHOEUR des fuivans de l'Amour. Difparaislez, tombez, impuissante barrière. Il se forme à la place de la montagne un vaste & magnifique temple confacré à l' Amour, au fond duquel est un trône que I Amour occupe. 1 Ce temple eft rempli de quatre quadrilles diftinguées par leurs habits & par leurs couleurs; chaque quadrille a fes drapeaux. Celle de FRANCE porte dans fon drapeau pour devise un lis entouré de rejetons. Lilia per orbem. L'ESPAGNE un foleil & un parélie. Sol & Sole. La quadrille de NAPLES. Recepit & fervat. (paroles fur une chaconne.) Amour, dieu charmant, ta puissance UNE FRANÇAISE. Les vrais sujets du tendre amour LE CHOEUR. Amour, dieu charmant, ta puissance (on danse.) |