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prix attachent au style le choix et le placement des termes. L'honneur en est à un poète.

Enfin, Malherbe vint; et, le premier en France,
Fit sentir dans ses vers une juste cadence,

D'un mot mis en sa place, enseigna le pouvoir, etc.

Lorsque l'abbé d'Olivet, qui a si bien mérité de notre langue, proposait à l'Académie française d'imprimer le sceau de son autorité à quelques ouvrages, et d'en faire des livres classiques, quels auteurs lui indiquait-il? Estce Pascal, Fénélon, Labruyère ? Non, mais des poètes. C'est Jean Racine, c'est Nicolas Boileau, qu'il voulait qu'on reconnût pour les oracles de la langue française, en accompagnant simplement leurs pièces du petit nombre de notes dont certains endroits paraissent susceptibles.

Voltaire pensait de même. Allez, disait-il aux jeunes auteurs qui lui demandaient des conseils; allez à Jean et à Nicolas : voilà nos maîtres.

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Antiquité.
Article.

Art militaire.

ouvrage.

Botanique, qui appartient à la classe des plantes.

Calendrier.

Conjonction.

Exclamation.

Géographie.

Ichtyologie, qui appartient à la classe des poissons.

Insectes.

Interjection.

Interrogation.

. Liturgie, qui appartient au culte,

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Locution adverbiale.

Locution composée.
Locution familière.

Marine.

Météorologie.

. Mécanique.

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Minéralogie.

Musique.

. Mythologie, qui appartient à la Fable, ou Théologie

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Mu. Myt..

N. de n.
N. p...
Ornit..
P. du v.
Part..
Phy..
Prép...
Pré. du v.

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des Anciens.

Nom de nombre.

Nom propre.

Ornithologie, qui appartient à la classe des oiseaux;
Participe du verbe.

Particule.

Physique.

Préposition.

Présent du verbe.

Pronom.

Qualification.

Substantif masculin:

Substantif féminin.

Vénerie.

Verbe.

Zoologie, qui appartient à la classe des animaux,

DES

HOMONYMES

FRANCAIS.

A.

A, v. A, art. ou prép.

L'UN prend un accent, l'autre n'en veut pas. Quelle

est la règle? La voici :

Ce monosyllable a forme d'abord la troisième personne du verbe avoir, au présent. Dans cette acception, a s'écrit sans accent, sait qu'il s'employe comme verbe actif, soit qu'il se prenne comme verbe auxiliaire.

Exemples: Cette femme a une belle voix ; cette autre a une grande fortune; il a beaucoup voyagé; il a été bien malade; a-t-il été bien soigné ?

L'esprit qu'on veut avoir gâte celui qu'on a..

GRESSET.

Dans toutes les autres phrases ou locutions, sans exception quelconque, a demande un accent.

Exemples: Je vais à la campagne ; j'étais à la première représentation d'OEdipe à Colonne; ce livre est à moi; cette lettre s'adresse à vous.

Les phrases suivantes offrent des exemples de la double acception du monosyllabe a.

Il y a peu de mérite à savoir l'orthographe, et beaucoup de honte à l'ignorer. Plus la vertu a d'obstacles à surmonter, plus elle a de gloire à les vaincre.

Observation importante. L'accent ne se place jamais sur les lettres majuscules. Ainsi quand l'a qui s'accentue commence une phrase, il rejette l'accent.

A Nevers donc, chez les Visitandines.....

A ces mots, le corbeau ne se sent pas de joie.....

ABAISSE, v. ABBESSE, s. f.

La supérieure d'un couvent érigé en abbaye, porte le nom d'abbesse.

Par une exception à la règle générale, l'e pénultième est long dans abbesse.

La diphthongue ai l'est également dans abaisse, qui est au présent du verbe abaisser, diminuer la hauteur, déprimer, placer plus bas. Présent, j'abaisse, tu abaisses, il ou elle abaisse. Pluriel, ils ou elles abaissent. Impératif, abaisse. Subjonctif, que j'abaisse, que tu abaisses, qu'il ou qu'elle abaisse. Pluriel, qu'ils ou qu'elles abaissent.

Ce verbe, comme la plupart des verbes actifs, est réciproque : le maçon abaisse un mur; l'homme s'abaisse devant l'Eternel.

Je placerai ici trois observations générales.

1o. Tous les verbes actifs prennent un s à la seconde personne de leurs temps simples; c'est-à-dire, de ceux de leurs temps qui n'admettent pas le verbe auxiliaire. Tu joues, tu aimes, tu dis, tu fais, tu prétends, tu diras, tu verras, tu souris, tu allas, tu parus; que tu parles, que tu écoutes; que tu gagnasses, que tu perdisses.

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Omettre ce s dans les vers ne serait pas une licence poétique, mais une faute impardonnable.

2o. Les verbes terminés au présent par un e maet, finissent de même à l'impératif, sans s j'aime, aime; je pense, pense; je devine, devine.

Pour ne pas revenir sans cesse sur le même sujet, je dirai que l'impératif se forme toujours sur le présent, et qu'il ne prend le s final qu'autant que le présent le reçoit je fais, fais; j'entends, entends; je crois, crois.

Voilà quelle est la règle; mais si le poète a besoin, pour la rime, de supprimer ce s, soit au présent, soit à l'impératif, l'usage le lui permet.

3o. Le subjonctif de tous les verbes que termine, au présent, l'e muet, se conjugue comme le présent, en se faisant simplement précéder du que, qui le caractérise: je brûle, tu brûles; que je brûle, que tu brûles, etc. J'adore, tu adores ; que j'adore, que tu adores, etc. Je demande, tu demandes ; que je demande, que tu demandes, etc.

Comme je citerai souvent des verbes dont le présent finit

par un e muet, je place ici ces observations, pour ne pas me répéter perpétuellement.

Ils se conjuguent tous de la même manière, au présent, à l'impératif et au subjonctif.

ABOIE, v. ABOIS, s. m. pluriel.

Le chien qui jappe, aboie. Le premier de ces mots s'applique aussi au renard. Le second est réservé au chien: il ou elle aboie; ils ou elles aboient, etc.

Le cri du chien se nomme aussi aboi ou aboiement : voilà un roquet dont l'aboi est bien importun.

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