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Supérieures.

Ont été supérieures de l'Hospice :

1. De Guimont de Changas (Marthe-Madeleine), nommée le 2 juillet 1710, 61 ans de fonctions, donatrice de la Maltote.

2.

Fredureau (Jeanne-Claude-Félicité), nommée le 12 avril 1771, décédée le 13 avril 1820.

3. Soeur Marie Blanche, de la communauté de Baugé, nommée le 13 avril 1820, décédée le 7 août 1835, fille de René Blanche, cultivateur, et de Julie Mille, de Montreuil (Mayenne).

4. Sour Clémentine Ire, de la communauté de Ruillé, nommée le 7 août 1835, remplacée en 1836. 5. Sœur Agathe, de Ruillé, en 1836, relevée en 1842.

6.

Soeur Marie Chamblis, de Ruillé, en 1842. 7. Sœur Clémentine II, de Ruillé, nommée le 22 juillet 1860, a quitté l'Hospice avec les autres religieuses à la suite de la laïcisation, en novembre 1880.

Sœurs des pauvres ou religieuses.

Ont été sœurs des pauvres, ou religieuses au service de l'Hôtel-Dieu de Montoire, entre autres celles suivantes :

Cruchet Julienne, de la Chapelle-Huon, première sœur admise à l'Hôtel-Dieu reconstitué, reçue le 27 juin 1703, âgée de 40 ans.

Septier Marie, admise le 4 mai 1710.

Chesnier Louise, 28 ans, admise le 26 octobre 1710. Dabin Louise-Suzanne; a prêté le serment civique le 9 janvier 1794.

Reboulleau Renée-Jeanne, admisc le 19 germinal an XI.

Tessier Marie-Madeleine, admise le 1er juillet 1808.

David Victoire, en 1811; son renvoi a été ordonné le 21 septembre 1813.

Saulgé Henriette, en 1811.

Taveau Marie-Emilie, dite sœur Cécile, le 28 octobre 1813, de la communauté de Baugé.

Barat Marie, même communauté, en 1814.

Soeur Arsène, de Ruillé, 23 mars 1821.
Soeur Saint-André, de Ruillé, en 1824.
Soeur Saint-René, de Ruillé, en 1842.

CHRONIQUE DE LA TRINITÉ DE VENDOME

DE 1521 A 1669

Par un religieux de l'Abbaye

AVANT PROPOS

La congrégation de Saint-Maur avait pour but de rétablir dans les différents monastères l'observance exacte de la règle de saint Benoit. Avec les siècles, la sévérité primitive avait été mitigée par des adoucissements successifs, dont le principal était l'usage de la viande. Les religieux obtenaient facilement la permission de recevoir et de rendre les visites des séculiers. Les abbés commandataires introduisaient avec eux les gens de leur suite et les différents membres de leur famille; bien plus, pour augmenter leurs revenus, ils ne se firent pas scrupule de donner à bail ou à rente leur palais abbatial; des personnes étrangères pénétraient ainsi jusqu'au cœur même de l'abbaye. II fallut établir une nouvelle clôture, dont le palais abbatial et les maisons des officiers, sises actuellement à gauche de la rue de l'abbaye, furent exclus (1). Les différents offices avaient des revenus particuliers, dont le bénéficiaire avait la pleine et entière gestion; les simples religieux avaient souvent

(1) En 1595, Michel Sublet, dans le bail de la manse abbatiale à Claude Gault, se réserve la jouissance du palais abbatial et de ses dépendances que « le preneur sera tenu quicter audict

droit à un petit pécule, dont ils pouvaient disposer à leur gré. Nos bénédictins vivaient dès lors à l'instar des chanoines de Saint-Georges, il n'y avait guère de différence que dans l'habit; ce qui ne les empèchait pas d'être de bons et saints prêtres, d'une vie irréprochable, d'après le témoignage autorisé des religieux de la congrégation Saint-Maur, dans leurs différentes annales. De ce nombre, pour Vendôme, nous devons citer Mathurin de Renusson, Etienne Baudry, que nous verrons bientôt à l'œuvre, David ou Guillaume Gérard (1), Charles Lemarreux (2), et plusieurs autres.

Ces religieux déploraient amèrement la déchéance de la discipline primitive. M. de Renusson nous en a laissé un précieux témoignage dans une lettre déjà

cardinal, lorsque luy, monsieur son père, messieurs ses frères et leurs gens, ou autres que le s' cardinal pourra envoier, viendront en ceste ville. »>

En 1730, le palais abbatial était habité par les demoiselles Bellanger.

En 1746, Mgr Chapt de Rastignac, conseiller du roy, etc., abbé de Vendôme, donne à bail le palais abbatial à Mr HenryAuguste de Bailhache, chevalier seigneur de Rocheux, paroisse de Fréteval, et à Tolande-Marguerite de Goulaine, son épouse, à la réserve des greniers, ainsi que la chambre qui conduit au chartrier.... pour 250 livres. »

(1) Hic Vindocini camerarii officium adeptus... multa præsertim animi demissione ingentique zelo regularis observantiæ fecit. Preclarum vero erat hominem eruditione divitem, eloquentia illustrem, concionandi etiam arte peritum, atque ob prædictas dotes Vindocinensium duci charissimum..., per omnia dura et aspera ex regulæ mente probatum.... 1648 e vivis abiit. » (D. Mège, Annales de la Cong. S'-Maur, ms. latin 13859.)

D. Joseph Mège, né à Clermont en Auvergne, fut admis au noviciat de Vendôme le 7 mars 1642; il mit quatre ans, de 1671 à 1675, pour écrire en latin ses trois volumes des annales de la Congrégation Saint-Maur, conservés aujourd'hui à la Bibl. Nat., n° 13859, 13860 et 13861.

(2) 1625, e vivis abiit, vir certe multis nominibus clarus, liberalitate maxime insignis... integra denique sub extremos vitæ

publiée par M. Chevallier dans l'Histoire de Marmoutier, de D. Martène. (T. II, p. 409.) « Après avoir depuis quelques temps importuné le secours de nostre bon Dieu au restablissement de son honneur en nostre ordre tout perverti, j'ai esté tout consolé par la vostre, qui me fait promptement croire, pour l'extrême désir que j'en ai, de voir là esclore quelque fondement de nostre congregation toute ternie (la congreg. des Exempts), etc. » Et il propose de réunir les meilleurs religieux pour s'entendre sur un projet de réforme.

Si M. de Renusson n'eut pas le bonheur de voir réaliser son pieux désir pour l'abbaye de Vendôme, il en fut, du moins, le premier agent et le plus fort.

Notre chroniqueur raconte les différentes phases de cette heureuse transformation; et il continue ensuite à noter les principaux faits dont il fut probablement le témoin.

On remarquera le nouveau jour sous lequel apparaît l'abbé Sublet; ce n'est plus l'instigateur ardent de cette précieuse réforme, comme nous l'avait dit l'abbé Simon, il fut plutôt hostile et ne consentit qu'avec peine (1).

Le nom de notre chroniqueur nous est resté inconnu; toutefois, il ne serait peut-être pas hors de propos de nommer D. François Aubert, auteur d'un

dies sæculi abnegatione laudabilis... Ita porro inter aulicos vixerat, ut nulla labe vnquam aspergi potuerit, absolutam quidem regulæ disciplinam non est sectatus, sed prout ca ferebant tempora inter suos irreprehensibilis fuit......... Ibid.

(1) Notre chroniqueur n'est pas le seul à penser ainsi. D. Mège n'est point d'un autre avis: « Non ita de abbate triumphatum, immo per duos et amplius menses incredibili labore luctandum fuit contra viri pertinaciam. Nonas namque ille singulis prope horis difficultates commiscebatur, nouaque clausularum et importabilium conditionum monstra parturiebat, in tantum ut desperata res penitus esset. » L. c.

De même D. Aubert: C'est lui, Michel Sublet, à qui la Con

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