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EXERCISES

IN

READING,

TRANSLATION, CONVERSATION,

AND

COMPOSITION.

M

THE few and simple extracts which follow, are a complement to the preceding grammatical exercises, and are intended to be used side by side, not after them. They have been selected for the purpose of furnishing appropriate materials for a variety of exercises according to the Robertsonian method, which we have always found a most effectual " Help to Conversation," and an outline of which we may be allowed to subjoin, for the sake of those who may not be quite familiar with it. Of course the teacher will select from what follows, as much as he thinks proper or necessary.

1. Reading aloud, by teacher and pupils.

2. Literal and idiomatic translations, from the book as well as from the reading of the teacher.

3. Explanation of grammatical and idiomatic difficulties. 4. Re-translation from the English into French.

5. Conversation. The matter of each exercise to be elicited from the pupil by questions from the teacher; the questions in English or in French according to circumstances; the answers in French, always..

6. Narration, or reproduction of the exercise from notes or from memory; oral and written, if desirable.

7. Composition; combination of the materials of an exercise into fresh sentences; construction of new sentences with words just learnt.

EXERCISES IN READING, &c.

1. Un homme qui avait été volé plusieurs fois dans les rues de Paris, n'osait plus sortir. On lui conseilla de prendre des pistolets. "Les voleurs," répondit-il, me les prendront aussi."

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2. Un jeune homme qui avait voyagé dans quelques pays, croyait pouvoir mentir impunément et donner pour vrai tout ce qui lui passait par la tête. Comme il se vantait d'avoir vu tous les monarques de l'Europe, un homme de bon sens lui demanda s'il avait aussi vu les Dardanelles. Le menteur, croyant que c'étaient quelques princes, répondit hardiment: "Il faut bien que je les aie vus, ayant dîné plusieurs fois avec eux."

3. Dans le temps que Turenne commandait en Allemagne, une ville, croyant que l'armée française passerait par son territoire, fit offrir cent mille écus à ce général pour l'engager à prendre une autre route. "Je ne puis en conscience accepter cette somme, répondit-il, n'ayant pas eu l'intention de passer par là."

4. Lors de l'invasion de la Grèce par les Perses, on rapporta à Léonidas, général des Spartiates, pour l'effrayer, que l'armée ennemie était si nombreuse que le soleil serait obscurci par la grêle des traits

et des javelots. "Tant mieux!" dit Léonidas, 66 nous combattrons à l'ombre."

5. Un pauvre Gascon, qui n'avait qu'un petit habit d'été, se promenait un jour d'hiver sur le Pont-neuf à Paris. Le roi passant en carrosse, et le voyant en cet état, fut fort surpris; il le fit appeler et lui dit: "Mon ami, d'où vient que tu te promènes avec un si léger habit, aujourd'hui qu'il fait un froid si rude que j'ai peine à le supporter avec une bonne fourrure ?"- "Sire, répondit le Gascon, si Votre Majesté faisait comme moi, elle n'aurait pas froid."-Et comment fais-tu donc ? reprit le roi." Sire,” repartit-il, "je porte tous mes habits sur moi."

6. Un Gascon vantait la finesse de sa vue à un Parisien, et comme celui-ci lui répondit qu'il l'avait aussi très-bonne: "Voyez-vous une souris qui court au haut de cette tour ?" lui dit-il en montrant la tour de Notre-Dame.-"Je ne la vois pas," reprit le Parisien, "mais je l'entends trotter."

7. Un Arabe, égaré dans le désert, n'avait rien mangé depuis deux jours et se voyait menacé de mourir de faim. En passant près d'un de ces puits, où les caravanes viennent abreuver leurs chameaux, il voit sur le sable un petit sac de cuir. Il le ramasse, il le tâte.-" Dieu soit béni," dit-il, ce sont des dattes ou des noisettes."-Plein de cette douce espérance, il se hâta d'ouvrir le sac; mais à la vue de ce qu'il contenait, "Hélas!" s'écria-t-il, "ce ne sont que des perles !"

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8. Le maréchal Prince de Saxe, voulant un jour donner une preuve de sa force, entre chez un maréchal-ferrant, sous prétexte de faire ferrer son cheval. Il examine les fers qu'on lui présente et en casse

six, l'un après l'autre, en disant qu'ils ne valaient rien, et qu'on devait lui en donner de meilleurs. Enfin il feignit d'en trouver de convenables, et lorsque le cheval fut ferré, il donna au maréchal un écu de six francs. Celui-ci, feignant à son tour de trouver les écus mauvais, en cassa plusieurs aux yeux du Prince, qui lui donna alors un louis, et convint qu'il avait trouvé son maître.

9. Un citoyen romain vit avec surprise, en se levant, que les rats avaient rongé ses souliers. Il alla bien vite trouver Caton, et lui demanda avec anxiété ce que pouvait présager une chose si nouvelle et si admirable. "Mon ami," lui dit Caton en riant, ce n'est pas un prodige que les rats aient rongé vos souliers; mais c'en serait un, si vos souliers avaient mangé les rats."

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10. Un bavard, après avoir étourdi un de ses amis de ses vains propos, s'aperçut enfin que celuici ne lui répondait rien: "Je vous importune peut-être," dit-il, "vous êtes occupé d'autre chose ?"" Non," répondit l'autre, "vous pouvez ?"-"Non," continuer, je ne vous écoute pas."

11. Quelqu'un entendant parler d'un homme mort à cent ans, comme d'une chose extraordinaire, dit: "Voilà une belle merveille! si mon père n'était pas mort, il aurait actuellement cent dix ans!"

12. Etant un jour tombé dans la rivière, ce même homme avait eu bien de la peine à en sortir, parcequ'il n'y avait au moment personne pour le secourir. "C'est bien heureux," dit-il, "que je me sois trouvé là, car sans moi je me serais noyé." Comme on parlait devant lui des chasses du roi, il demanda si les chiens du roi allaient à pied.

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