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Hoche reçut l'ordre de débarquer 25,000 soldats de la république en Irlande, pour y soutenir les insurgés. Mais la flotte française, après avoir été longtemps battue par les tempêtes, fut obligée de regagner Brest en décembre 1796. Une seconde tentative eut lieu l'année suivante, et fut encore plus malheureuse : attaqué par l'amiral anglais Duncan (voy. ce nom), Winter, amiral de la flotte française, fut battu, le 11 octobre 1797, près des côtes de Hollande. Malgré l'inviolable secret gardé par les conjurés, le gouvernement anglais, qui se défiait de Fitz-Gerald, soupçonna quelques trames, et parvint à découvrir des indices de la conjuration. Dans les premiers jours de mars 1798, le directeur O'Connor fut arrêté à Margate, comme il se rendait en France avec deux de ses amis. Cette arrestation amena la saisie de la correspondance de la société avec le Directoire français. Ce fut alors que, dans la crainte d'être prévenu par l'autorité, le comité exécutif arrêta qu'il fallait agir. En conséquence dans toute l'étendue de l'Irlande les conjur se préparaient pour la levée en masse, lors la trahison vint tout renverser. Un mar catholique de Dublin, Thomas Reynolds sentant du comté de Kildare et qui avai de colonel dans l'Union, vendit la vie de patriotes et la liberté de sa patrie 5,000 livres sterling et l'assurance d' de 1,500 livres. Le 12 mars, Emmett, Mac-Nevin et Bond fur lendemain tout le comité provi le fut également tous les r ration se trouvèrent dès lors gouvernement. Seul, Fitz-G put se soustraire à l'ordre se cacha dans une mais fond de sa retraite, se de nombreux affiliés, lande. Les chefs ar hiérarchie se rétab' fut fixé au 23 ma lord Fitz-Gerald trong ayant ré l'insurrection ou la mort

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Après la révolution de 1830, le duc de FitzJames prêta le serment de pair de France, mais ne déserta ni ses principes ni son drapeau, et depuis toutes ses pensées furent tournées vers la terre de l'exil. On l'accusa même, en 1832,

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Sotwel, Bibliotheca Script. Societ. Jesu. Aug. et Alex. de Backer, Bibliothèque des Ecrivains de la So

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FITZ-STEPHEN (William), hagiographe anglais, né à Londres, vivait au douzième siècle. Il était clerc de la maison de Thomas Becket (saint Thomas de Canterbury), qui eut assez de confiance en lui pour le charger d'emplois importants dans sa chancellerie, dans sa chapelle et dans sa cour. Il assista à ce parlement de

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Northampton qui tient une place si importante dans la fameuse querelle du roi d'Angleterre avec Thomas Becket; il fut témoin du meurtre de l'archevêque de Canterbury, ainsi que de plusieurs autres événements qu'il raconte dans la vie de ce saint. Il paraît qu'il fut épargné dans la persécution qui atteignit les amis de Becket. Il avait composée la vie de l'archevêque de Canterbury, probablement peu après la mort de ce prélat. Bien qu'elle soit écrite par un partisan du saint, lé style en est moins enthousiaste et le récit moins légendaire que dans les autres biographies de Thomas Becket. Cet ouvrage commence par une longue et curieuse description de la ville de Londres. Il fut imprimé d'abord us le titre de Vita sancti Thomæ, archiepisi et martyris, a Willielmo filio Stephani, la collection de Sparke intitulée : HisAnglicanæ Scriptores varii, a codicibus iptis nunc primum editi; Londres,

La Description de la ville de traduite en anglais, et publiée à hentaire, par Sam. Pegge; Lon

phia Britannica literaria, t. II. ILLIAM. Voy. WENTWORTH (Lord). HUMANA ( Francesco ALBERTI, dit), peintre de l'école bolonaise, vivait en 1740. On voit des ouvrages de ce maître à San-Giovanniin-Monte et Sainte-Pétrone de Bologne. Ses peintures sont ordinairement entourées d'ornements peints par Antonio Ferrari. E. B-N.

Malvasia, Pitture di Bologna. M. A. Gualandi, Tre Giorni in Bologna.

FIUMICELLI. Voy. FUMICELLI.

FIURELLI OU FIORELLI (Tiberio), surnommé SCARAMOUCHE, fameux acteur de la Comédie-Italienne, né à Naples, en 1608, mort le 8 décembre 1694. On ignore la vie de cet acteur jusqu'à l'époque où il vint en France, en 1640. II faisait alors partie de la première troupe de comédiens italiens qui furent appelés à Paris par le cardinal Mazarin lui-même, dit-on. Fiorelli avait déjà une certaine réputation dans son pays, où il avait créé le rôle de Scaramuccio ( Scaramouche) (1). Les lèvres ornées d'épaisses moustaches, tout habillé de noir, à la fois fanfaron et lâche, Fiorelli faisait consister une partie de ses rôles, ordinairement improvisés, en grimaces et contorsions, et finissait toujours par être battu. Ses lazzis amusaient beaucoup la cour de Louis XIII: il eut même le singulier bonheur de distraire le jeune dauphin de France d'un accès de colère enfantine. Il avait pris le prince sur ses genoux, et réussit à le mettre en si belle humeur que l'enfant ne put résister à certain besoin que l'hila

(1) De l'italien scaramuccia, escarmouche. Quelques auteurs assurent que le Scaramouche est d'origine espagnole et existait déjà dans la troupe que Charles-Quint emmena en talie. Ce rôle ne tarda pas à s'y naturaliser. Il avait dès lors une grande analogie avec celui du Capitan Matamore et du capitaine Fracasse, que l'on retrouve dans les anciens auteurs comiques français.

il se trouva aux siéges d'Ypres et de Furnes, et fit la campagne du camp de Courtray. Fait prisonnier de guerre par les Anglais, mais bientôt rendu à la liberté après quelques mois de captivité, le comte de Fitz-James se rendit à Gand, et commanda l'une des brigades qui emportèrent le village de Lawfeld. Les services qu'il rendit an siége de Maëstricht lui méritèrent (10 mai 1748), le grade de lieutenant général des armées du roi. Après avoir combattu à Hastembeck, et s'être trouvé aux prises de Minden et de Hanovre, il tomba malade à Cologne, où il mourut.

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FITZ-JAMES (Édouard, duc DE), homme politique français, petit-fils du maréchal de ce nom, né à Versailles, en 1776, mort en novembre 1838. Dès le commencement de la révolution, sa famille, abandonnant la France, l'emmena en Italie (1789). Après la formation de l'armée de Condé, il crut qu'il était de son devoir d'y prendre du service. Quoiqu'il portât les armes contre sa patrie, on peut rendre justice à son courage et à sa loyauté. Il fut aide de camp du maréchal de Castries, et se distingua en piusieurs occasions. Lorsque cette armée nobiliaire eut été licenciée, le jeune officier passa en Angleterre, où il épousa Mlle de Latouche; puis il parcourut les montagnes de l'Écosse, et les sympathies des habitants lui révélèrent, dit-on, combien le nom de Stuart était encore cher à leur cœur.

Lorsque la tempête révolutionnaire se fut calmée en France, M. de Fitz-James sollicita sa radiation de la liste des émigrés et obtint du gouvernement consulaire la permission de rentrer dans sa patrie; mais il ne voulut recevoir. ni place ni dignité, et vécut dans la retraite pendant toute la durée du régime impérial.

A la fin de 1813, alors que la chute de Napoléon devenait de plus en plus imminente', Fitz-James accepta le modeste grade de caporal dans la première légion de la garde nationale de Paris. Dans la journée du 30 mars 1814, cette légion ayant eu ordre de se rendre à la barrière Monceaux, le duc sortit des rangs, et dissuada ses camarades de marcher contre l'ennemi qui s'avançait sur Paris. Ses paroles, qui ont été recueillies par les biographes, produisirent en partie l'effet que le duc de Fitz-James en attendait; car si les hommes de cœur qui n'écoutaient que l'amour de la patrie allèrent succomber au champ d'honneur, les royalistes et les hommes timorés suivirent l'avis qu'on leur donnait avec tant de hardiesse. Le lendemain, la capitulation de Paris fut signée, et on vit le caporal de la veille, à la tête de plusieurs jeunes nobles, parcourir les rues de la capitale, des mouchoirs blancs à la main et au bras, et répétant le cri de Vive le roi! démonstration qui devait mettre fin à l'hésitation de l'empereur Alexandre, si

honorable pour ce prince et si menaçante pour les Bourbons.

Après la restauration de cette dynastie, nommé aide de camp et premier gentilhomme de Monsieur, pair de France, colonel de la garde nationale à cheval, etc., le duc de Fitz-James suivit le comte d'Artois dans les provinces du midi et l'accompagna à Lyon. Les Cent Jours le trouvèrent à Gand, d'où les armées étrangères le ramenèrent bientôt, et depuis son zèle pour la famille royale ne se démentit jamais, Le 4 juin 1814, il avait été élevé à la dignité de pair : dans la séance du 21 octobre 1815, il proposa de voter des remercîments au duc d'Angoulême, réclama avec de vives instances la condamnation du maréchal Ney; et lorsque la chambre haute eut prononcé sur le sort de cette victime des réactions politiques, ce fut lui qui le premier, dans la nuit du 6 décembre 1815, apporta aux Tuileries la nouvelle que le maréchal devait mourir de la main de ses concitoyens. A l'époque du jugement du général Bertrand, son beau-frère, alors inscrit sur une liste de proscription, il ne craignit pas d'aggraver encore la position de ce fidèle ami de l'empereur en publiant une lettre dans laquelle il déclarait que le général avait prêté serment à Louis XVIII. Démenti par la famille de Bertrand, il répondit par une autre lettre, qu'il publia le 7 septembre 1815 et dans laquelle il ne respecta, on doit le dire, ni les liens de famille ni les égards auxquels le malheur a toujours droit. Enfin, l'espèce de fanatisme royaliste qui s'était emparé du duc de Fitz-James le porta, dès que le gouvernement semblait revenir dans les voies constitutionnelles, à se ranger dans l'opposition. Il combattit avec force la loi du 5 février 1817 relative aux élections, prit occasion de ces mots prononcés par l'un des ministres : « Ayez des << vertus, et vous aurez de l'influence! » pour lui adresser une apostrophe violente, mais portant le cachet de son éloquence, énergique et incisive. Pendant tout le temps qu'il fit partie de l'opposition réactionnaire, on le vit s'élever avec vigueur contre les lois d'exception qu'en 1815 il avait approuvées et que depuis il appuya de nouveau. Ce fut surtout sous le ministère du duc Decazes que le duc de Fitz-James se fit remarquer à la chambre des pairs par son opposition; il parla même alors en faveur de la liberté de la presse, pour laquelle il montra beaucoup moins de sympathie à d'autres époques. Cette opposition lui attira quelques ennemis à la cour, et défense lui fut faite d'y paraître. Cependant le ministère Villèle le compta parmi ses amis les plus dévoués, et il appuya toutes les lois importantes qui furent présentées à la chambre pendant la durée de ce ministère.

Après la révolution de 1830, le duc de FitzJames prêta le serment de pair de France, mais ne déserta ni ses principes ni son drapeau, et depuis toutes ses pensées furent tournées vers la terre de l'exil. On l'accusa même, en 1832,

d'avoir pris part aux menées de Mme la duchesse de Berry, alors cachée en France, et il fut momentanément arrêté, puis élargi faute de preuves. D'abord ce fut à la chambre des pairs que sa voix s'éleva contre le gouvernement nouveau. Mais, convaincu bientôt de la stérilité de ses efforts dans cette assemblée, il donna sa démission pour s'exposer aux chances du scrutin électoral. En 1834, nommé député par la ville de Toulouse, qui, le 8 novembre 1837, lui continua son mandat, il vint siéger au PalaisBourbon dans les rangs de la droite. Depuis, chaque fois que sa voix se faisait entendre dans cette assemblée, elle produisit toujours une grande sensation. L'un de ses plus beaux discours comme député est celui qu'il prononça, au commencement de la session de 1837, contre l'alliance anglaise, au sujet de la quadruple alliance et de l'intervention en Espagne, etc. Après ce triomphe oratoire, la santé du duc de Fitz-James ne lui permit plus guère de prendre part aux luttes parlementaires. L'éloquence de cet orateur avait quelque chose de chevaleresque, d'aisé et de naturel, un élégant abandon qui semble n'appartenir qu'à lui. Suivant M. de Cormenin, il avait «<le laisser-aller, le sans-gêne, le déboutonné d'un grand seigneur parlant devant des bourgeois [E. PASCALLET, dans l'Enc. des G. du M., avec add.]

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Rabbe, Boisjolin, etc., Biographie univ. des Contemp. - Cormenin (Timon), Études sur les Orat. parlem. FITZ-JAMES ( Jacques DE). Voy. BERWICK (Duc DE).

FITZ-SIMONS (Henri), controversiste irlandais, né à Dublin, en 1567, mort en 1644, Il entra au noviciat de Douay en 1592. Après avoir enseigné pendant plusieurs années la philosophie en Belgique, il repassa en Irlande, et se fit une grande réputation par sa polémique contre les théologiens anglicans; il s'attira ainsi la persécution, fut longtemps emprisonné, et n'échappa à la potence que par la fuite. On a de lui: Confutation of John Rider's Elaim of antiquity in behalf of the protestant religion, and a valming comfort against his caveat; Rohan, 1608, in-4"; The justification and exposition of divine sacrifice of mass, and of all riles and ceremonies thereto belonging; Douay, 1611, in-4°; Britannomachia ministrorum in plerisque fidei fundamentis et articulis dissidentium; Douay, 1614, in-4°; Catalogus præcipuorum Sanctorum Hiberniæ; Liége, 1619, in-8°.

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Sotwel, Bibliotheca Script. Societ. Jesu. Aug. et Alex. de Backer, Bibliothèque des Écrivains de la Societé de Jesus.

FITZ-STEPHEN (William), hagiographe anglais, né à Londres, vivait au douzième siècle. Il était clerc de la maison de Thomas Becket (saint Thomas de Canterbury), qui eut assez de confiance en lui pour le charger d'emplois importants dans sa chancellerie, dans sa chapelle et dans sa cour. Il assista à ce parlement de

Northampton qui tient une place si importante dans la fameuse querelle du roi d'Angleterre avec Thomas Becket; il fut témoin du meurtre de l'archevêque de Canterbury, ainsi que de plusieurs autres événements qu'il raconte dans la vie de ce saint. Il paraît qu'il fut épargné dans la persécution qui atteignit les amis de Becket. Il avait composée la vie de l'archevêque de Canterbury, probablement peu après la mort de ce prélat. Bien qu'elle soit écrite par un partisan du saint, le style en est moins enthousiaste et le récit moins légendaire que dans les autres biographies de Thomas Becket. Cet ouvrage commence par une longue et curieuse description de la ville de Londres. Il fut imprimé d'abord sous le titre de Vita sancti Thomæ, archiepiscopi et martyris, a Willielmo filio Stephani, dans la collection de Sparke intitulée : Historiæ Anglicanæ Scriptores varii, a codicibus manuscriptis nunc primum editi; Londres, 1723, in-fol.; - La Description de la ville de Londres fut traduite en anglais, et publiée à part, avec commentaire, par Sam. Pegge; Londres, 1772, in-4°.

Wright, Biographia Britannica literaria, t. II. FITZ-WILLIAM. Voy. WENTWORTH (Lord). * FIUMANA ( Francesco ALBERTI, dit), peintre de l'école bolonaise, vivait en 1740. On voit des ouvrages de ce maître à San-Giovanniin-Monte et à Sainte-Pétrone de Bologne. Ses peintures sont ordinairement entourées d'ornements peints par Antonio Ferrari. E. B-N. Malvasia, Pitture di Bologna. M. A. Gualandi,Tre Giorni in Bologna.

FIUMICELLI. Voy. FUMICELLI.

FIURELLI OU FIORELLI (Tiberio), surnommé SCARAMOUCHE, fameux acteur de la Comédie-Italienne, né à Naples, en 1608, mort le 8 décembre 1694. On ignore la vie de cet acteur jusqu'à l'époque où il vint en France, en 1640. II faisait alors partie de la première troupe de comédiens italiens qui furent appelés à Paris par le cardinal Mazarin lui-même, dit-on. Fiorelli avait déjà une certaine réputation dans son pays, où il avait créé le rôle de Scaramuccio ( Scaramouche) (1). Les lèvres ornées d'épaisses moustaches, tout habillé de noir, à la fois fanfaron et lâche, Fiorelli faisait consister une partie de ses rôles, ordinairement improvisés, en grimaces et contorsions, et finissait toujours par être battu. Ses lazzis amusaient beaucoup la cour de Louis XIII: il eut même le singulier bonheur de distraire le jeune dauphin de France d'un accès de colère enfantine. Il avait pris le prince sur ses genoux, et réussit à le mettre en si belle humeur que l'enfant ne put résister à certain besoin que l'hila

(1) De l'italien scaramuccia, escarmouche. Quelques auteurs assurent que le Scaramouche est d'origine espagnole et existait déjà dans la troupe que Charles-Quint emmena en talie. Ce rôle ne tarda pas à s'y naturaliser. I avait dès lors une grande analogie avec celui du Capitan Matamore et du capitaine Fracasse, que l'on retrouve dans les anciens auteurs comiques français.

rité fit naître le costume du comédien en fut maculé, mais depuis lors il eut ses entrées au palais. Louis XIV lui conserva son affection, et il continua de jouer devant ce monarque jusqu'à sa retraite, qu'il ne prit qu'en 1691. Il avait alors quatre-vingt-trois ans, et conservait tant de souplesse et d'agilité qu'il donnait un soufflet avec le pied. Suivant son biographe, l'un de ses camarades, Angelo Constantini, dit Mezzetin, Fiorelli était emporté, avare, méfiant, et commit plusieurs tours d'escroquerie. On trouve cette biographie dans la Bibliothèque bleue, in-12.

Des anonymes ont publié des recueils sans authenticité sous les titres de Scaramucciana, ou bons mots de Scaramouche, in-12; et Scaramouchiana, in-32. Le portrait de Fiorelli a été gravé par Vermeulen; on lit en bas ce quatrain, attribué à La Fontaine, et qui donne une haute idée du talent de cet acteur :

Cet illustre comédien

De son art traça la carrière; Il fut le maître de Molière, Et la nature fut le sien.

D'Origny, Annales du Theatre-Italien. Des Boulmiers, Histoire du Théâtre-Italien. Déaddé, dans l'Encycl. des Gens du Monde, art. Scaramouche. - Bibliothèque bleue.

FIX (Théodore), publiciste et économiste suisse, né à Soleure (Suisse), en 1800, mort à Paris, le 31 juillet 1846. H appartenait à une famille française, que la révocation de l'édit de Nantes avait forcée à s'expatrier. Son père exerçait la médecine. Après avoir fait de bonnes études dans sa ville natale, il approfondit les mathématiques, et, grâce à cette éducation positive, il se trouva en état d'accepter, à l'âge de dix-neuf ans, d'importants travaux d'arpentage dans le canton de Berne. La beauté et l'exactitude de ses plans ne le mirent toutefois pas à l'abri d'un procès avec l'administration bernoise: et il le gagna. Cet incident le fit connaître; il vint en France, où le cadastre l'employa successivement à Blois, à Clermont-Ferrand et à Versailles. Cependant la monotonie de cette besogne le dégoûta, et en 1830 il travailla au Bulletin universel des Sciences, où il rédigea presque exclusivement la partie géographique. En 1833 il entreprit la publication de la Revue mensuelle d'Économie politique, qu'il continua Jusqu'en 1836. Cette publication le mit en relation avec les économistes les plus distingués, et notamment avec Sismondi, Rossi et Blanqui aîné. En 1840, l'Académie des Sciences morales et politiques couronna son travail sur l'Association des douanes allemandes. Peu de temps après, il s'occupa de la mise en ordre des matériaux qui devaient servir à une histoire des progrès des sciences sociales depuis 1789, œuvre dont cette académie avait chargé Rossi. Le Siècle, La Quotidienne, le Journal des Économistes, la Revue nouvelle comptèrent Fix au nombre de leurs collaborateurs, et dans les deux dernières années de sa vie il rédigea pour Le

Constitutionnel des articles d'économie politique. Peu de temps avant sa mort, il fit paraître des Observations sur les classes ouvrières. Dans ce livre, après avoir examiné les causes principales de la misère, l'ivrognerie, l'imprévoyance, les coalitions et les crises commerciales, il attaque le principe du droit au travail, combat les plans d'organisation du travail et tout système tendant à régler le taux des salaires; défend le capital, et ne demande à l'État que le développement de l'enseignement des masses, la cessation de la concurrence du travail des prisons, et quelques mesures de police pour l'hygiène et la salubrité des manufactures; il recommande aux ouvriers la sobriété, la prudence dans le mariage et l'économie; enfin, il discute les ressources de l'association et les divers modes d'encouragement et de participation qui ont été appliqués dans l'industrie. Cette défense du régime social actuel le fit accuser de dureté.

Fix portait en lui le germe d'une grave maladie de cœur. Un an après avoir perdu sa femme, il s'éteignit subitement, le soir d'une journée étouffante, en causant avec des amis, et au moment même où il venait de se féliciter de sa santé. Le style de Théodore Fix était clair et fort travaillé, et s'était dépouillé peu à peu d'une empreinte germanique que l'on trouve très-marquée dans ses premiers travaux. On lui doit Revue mensuelle d'Économie politique; Paris, 1833-1836, vol. in-8°; - De la Contrefaçon des Livres français en Belgique; Paris, 1836, in-8°; extrait de la Revue mensuelle; Observations sur l'état des classes ouvrières; Paris, 1846, in-8° : une partie de cet ouvrage avait paru dans le Journal des Économistes. Le Mémoire sur l'Association des douanes allemandes n'a pas été publié. On signale encore parmi les articles de Théodore Fix, dans le Journal des Économistes, dont quelques-uns ont été tirés à part : Notice sur la vie et les ouvrages économiques de M. de Sismondi (1843); — Situation des classes ouvrières ; Etudes sur les traités de commerce (1844); Tendances industrielles et commerciales de quelques États de l'Europe;

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- De la manière d'observer les faits économiques (1845); - De l'esprit progressif et de l'esprit de conservation en économie politique; · De l'exposition des produits de l'industrie en 1844; Des premières réformes financières de Robert Peel, etc. On trouve dans la Revue nouvelle, numéro d'août 1846, un long article de Th. Fix sur les affaires religieuses de l'Allemagne. L. LOUVET.

J. Garnier, dans le Dictionnaire de l'Économie politique. - Louandre et Bourquelot, La Littérature françuise contemporaine. - Dictionnaire de la Conversa tion, suppl. à la 1re édition. Documents particuliers.

*FIX (Theobald), philologue suisse, frère du précédent, né à Soleure, en 1802. Après avoir fait ses études au gymnase et à l'académie de

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