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BIOGRAPHIE

GÉNÉRALE

DEPUIS LES TEMPS LES PLUS RECULÉS JUSQU'A NOS JOURS.

FAESCH OU FESCH (Remi), jurisconsulte et antiquaire suisse, né à Båle, en 1595, mort le 1er mars 1667. Il étudia le droit à Genève, Lyon, Bourges et Marbourg, et visita la France, l'Allemagne et l'Italie. Il montra un goût prononcé pour la numismatique et les antiquités. Sa collection et sa bibliothèque, léguées par un fidéicommis à l'Académie de Bâle, et connues sous la dénomination de cabinet Faesch, excitent encore aujourd'hui la curiosité des voyageurs.

Hoffmann, Lex. univ. - Freher, Theat. erudit. FAESCH (Sébastien), antiquaire suisse, né à Bâle, le 8 juillet 1647, mort le 27 mai 1712. Il étudia la jurisprudence à Bâle et à Grenoble, visita ensuite d'autres parties de la France, l'Angleterre et la Hollande. En 1678, il se rendit à Vienne et en Italie, pour s'y livrer à des recherches numismatiques. A Padoue il fut reçu membre de l'Académie des Ricovrati. A Milan, il seconda le comte Mediobarbus dans la publication des Numismata Imperatorum Romanorum. En 1681 Faesch fut chargé de professer les Institutes et en 1695 le Code. En 1706 il laissa l'enseignement pour l'emploi, plus lucratif, de greffier de la ville. On a de lui Dissertatio de Insignibus eorumque Jure; Bâle, 1672, in-4°; De Nummo Pylomenis Evergetæ; Bâle, 1680, in-4°, et dans le Thesaur. Antiq. Græc. de Grævius, IX.

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FAESCH ( Jean-Louis ), jurisconsulte et peintre suisse, né à Bâle, mort à Paris, en 1778. Après avoir étudié la jurisprudence, il peignit le portrait, et fit des caricatures qui eurent du succès. Ses productions étaient également recherchées en France et en Angleterre, où il avait représenté l'acteur Garrick dans un grand nombre de rôles.

Nagler, Neues Allg. Künstl.-Lexic.

FAESCH (Jean-Rodolphe), ingénieur alle mand d'origine suisse, mort à Dresde, en 1742. Il fut officier supérieur au corps des ingénieurs et architecte au régiment des cadets de Dresde. On a de lui: Vorschlag wie ein Fürst seine Kinder in allen zur Mathematik gehorigen Wissenschaften kann unterrichten lassen (Plan d'après lequel un prince pourrait faire instruire ses enfants dans toutes les branches des sciences mathématiques); Dresde, 1713, in-4°; - - Von den Mitteln die Flüsse schiffbar zu machen (Des Moyens de rendre les fleuves navigables); Dresde, 1728, in-8°; Kriegs-ingénieur – Artillerie-und See-Lexicon (Dictionnaire de l'Ingénieur de la guerre, de l'artillerie et de la marine); Dresde, 1735, in-8°; - Anfangsgründe der Fortification (Principes élémentaires de Fortification); ibid., sans date, in-fol.; chitectura civilis; sans date, in-fol.

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Adelung, Suppl. à Jöcher, Allgem. Gelehrten-Lexikon. FAESCH (Georges-Rodolphe), fils de Jean Rodolphe, ingénieur allemand, né en 1710, mort le 1er mai 1787. Il fut un des ingénieurs de la Saxe, et dirigea les fortifications de Dresde. On a de lui: une traduction allemande de l'Art de la Guerre par Puységur; Leipzig, 1753, in-4o; une traduction française des Instructions militaires du roi de Prusse pour ses généraux; 1761, in-4°; - Règles et Principes de l'Art de la Guerre, traduit aussi en allemand; Leipzig, 1771, 4 vol. in-8°; - Histoire de la Guerre de

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la succession d'Autriche de 1740 à 1748; Dresde, 1787, in-8° (en allemand).

Jöcher, Allg. Gel-Lexik,

FAESI (Jean-Jacques), astronome suisse, natif de Zurich, vivait dans la première moitié du dix-huitième siècle. Outre les Almanachs de Zurich, on a de lui : Delicia Astronomix, 1697; Planetoglobium; 1713, in-4°. Catalogue de la Bibl. imp.

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sous ce titre Les Prophètes protestants, Paris, 1847, in-8°; il y raconte la manière dont il fut conduit peu à peu à l'inspiration. Après la défaite à peu près complète des camisards, en 1705, il fit sa soumission, et fut conduit jusqu'aux frontières de Genève. Il se rendit de là en Hollande, et vers l'automne de 1706 il arriva à Londres, avec Élie Marion et Jean Cavalier. On avait entendu dire en Angleterre des choses si surprenantes de ce qui venait de se passer dans les Cévennes, que la curiosité publique fut vivement excitée par la présence de ces trois camisards on accourut de tous côtés pour les voir et les entendre. Le célèbre mathématicien Nicolas Fatio, Jean Daudé, et Charles Portalès se firent, pour ainsi dire, leurs patrons, et recueillirent avec soin leurs discours. On ne tarda pas à se diviser sur le compte de ces prophètes. Quelques personnes, mais en petit nom

naturel dans leurs extases; d'autres suspendirent leur jugement jusqu'à plus ample information; d'autres, enfin, les regardèrent comme des fourbes, ayant l'intention d'armer les puissances étrangères pour la défense des protestants français. Par ordre de l'évêque de Londres, le consistoire de l'Église française de la Savoie instruisit cette affaire. Sa décision fut peu favorable aux inspirés. Un grand nombre d'écrits parurent aussitôt, les uns pour, les autres contre les prophètes des Cévennes, mais tous également empreints de passion. Ce n'est que de nos jours que des médecins philosophes ont

FAGAN (Christophe-Barthélemy), auteur dramatique français, né à Paris, en 1702, mort en cette ville, le 28 avril 1755. Fils d'un employé au grand bureau des consignations, il obtint une place près de son père, ce qui lui permit de se livrer à ses goûts pour la littérature et le plaisir; malheureusement le plaisir l'emporta toujours sur le travail, et l'empêcha d'obtenir tout le succès dû à son talent. Fagan a donné au ThéâtreFrançais Le Rendez-vous, comédie en un acte, en vers, un de ses meilleurs ouvrages, resté long-bre, crurent qu'il y avait quelque chose de surtemps à la scène; 1733;-La Pupille, comédie en un acte, en prose; 1734; - L'Amitié rivale, comédie en cinq actes, en vers; 1736; Le Marié sans le savoir, comédie en un acte, en prose; 1740; Joconde, comédie en un acte, en prose; 1741; L'Heureux Retour, comédie en un acte, en vers libres, en société avec Panard; 1744; L'Étourderie, comédie en un acte, en prose; 1761; · Les Originaux, comédie en un acte, en prose; 1763: cette dernière pièce obtint un grand succès; elle a été remise au théâtre en 1802 par Dugazon, qui y ajouta trois scènes nouvelles. Il a aussi fait jouer au Théâtre-Italien plusieurs pièces assez applaudies La Jalousie impré-porté un jugement sain, et dégagé de tout prévue; 1740; - L'Isle des Talents; 1743;- La Fermière, etc. Enfin il a donné au Théâtre de la Foire sept opéras comiques faits en collaboration avec Panard: Le Sylphe supposé; Le Temple du Sommeil; Momus à Paris, etc. Deux autres de ses pièces, composées en société avec Favart, ont été imprimées dans le Théâtre de ce dernier, et Isabelle grosse par vertu, parade d'une folie charmante, jouée au Théâtre de la Foire, a été imprimée dans le Théâtre des Boulevards de Corbie; 1756. Ses Œuvres ont été publiées par Pesselier; Paris, 1760, 4 vol. in-12. H. MALOT. Pesselier, Éloge historique de Fagan. La Harpe, Cours de Littérature. - Quérard, La France littéraire. FAGE (LA). Voy. LAFAGE.

FAGE (Durand), un des prophètes des Cévennes, né à Aubais (Languedoc), en 1681, et mort probablement en Angleterre, vers le milieu du dix-huitième siècle. Les sentiments religieux, surexcités par la persécution, avaient poussé à l'illuminisme un grand nombre de protestants. L'enthousiasme a sa contagion. Fage, homme sans instruction et fortement attaché à son culte, se laissa gagner par la maladie régnante. Après avoir été témoin, à trois reprises différentes, de scènes d'inspiration, il finit aussi par prophétiser. On a de lui dans le Théâtre sacré des Cévennes; Londres, 1707, in-12, réimprimé

jugé, sur ce singulier phénomène, qui s'est reproduit si souvent dans l'histoire de l'Église, au sein des sectes exaltées par les persécutions. On prétend que Fage finit par se calmer et par revenir à des sentiments plus raisonnables. Michel NICOLAS,

Théâtre sacré des Cevennes, Court, Histoire des Camisards, t. I, p. 132, et t. III, p. 186, 223-227.

FAGEL, nom d'une famille d'hommes d'État hollandais, dont les principaux membres sont les suivants :

FAGEL (Gaspard), né à Harlem, en 1629, mort le 15 décembre 1688. Jeune encore, en 1663 il fut nommé pensionnaire dans sa ville natale. Ayant su mériter ensuite la confiance des frères de Witt, il fut nommé greffier des états généraux en 1670. Le 20 août 1672, le jour même du meurtre de ses protecteurs, Fagel succéda à l'un d'eux, Jean, dans les fonctions de grand-pensionnaire. Il fut récompensé ainsi du dévouement qu'il montra pour la cause du prince d'Orange, dévouement qui paraît avoir été le fruit de la conviction et que rien ne put altérer desormais. Fagel se montra zélé partisan des entreprises de ce prince contre la France. A l'intérieur, il s'attacha de même au système orangiste. C'est ainsi qu'il contribua à faire proposer au prince d'Orange la souveraineté du duché de Gueldres, par les états de

ce pays, proposition que le prince refusa en acceptant seulement le titre de stathouder de la province (1675). Enfin, ce fut lui qui porta la ville de Harlem à proposer pour la première fois, le 23 janvier 1674, l'hérédité du stathoudérat. I combattit vivement le traité de Nimègue; et à cette occasion il se prononça avec amertume contre le premier ambassadeur, Beverningk. Mais le pays lui-même était pour la paix; et Fagel dut se contenter de lutter par toutes les voies contre les atteintes portées par Louis XIV à la liberté européenne. A l'ambassadeur français d'Avaux, qui lui offrait, dit-on, deux millions, pour l'attirer à la cause du roi, Fagel répondit que sa patrie était assez riche pour récompenser dignement ses services. Il déploya la même énergique opposition lors de la proposition faite par la France d'une trêve de vingt années avec l'Espagne et l'empereur d'Allemagne : « Sans doute, la république est en danger, dit-il, mais le danger ne fut pas moindre un siècle plus tôt, lorsque, après la perte de Harlem, un miracle seul put sauver Alkmar et Leyde. Le dieu d'alors est encore là, et mieux vaut chevaucher de Bruxelles et d'Anvers que de Bréda et de Dordrecht à la rencontre des Français ; mieux, enfin, vaut mourir que de tomber aux mains de l'inexorable Louvois ou de quelques laquais français chargés de la levée des contributions. En combattant pour la patrie, nos ancêtres se sont couverts d'une immortelle gloire; à nous de marcher sur leurs traces. » Cependant la trêve fut conclue le 29 juin 1684. Fagel eut une grande part à la prise de possession du trône d'Angleterre par le prince d'Orange; il en prépara les voies en représentant le gendre de Jacques II comme le défenseur du protestantisme; mais la mort l'empêcha de voir s'opérer cette révolution. Sans avoir l'énergie des de Witt, Fagel comprit parfaitement la situation de son pays, qu'il sut diriger dans le sens des alliances qui lui

convenaient.

Ersch et Gruber, Allg. Enc. Van Hasselt, Univ. pitt. Macaulay, Hist. of Engl.

FAGEL (François-Nicolas), général hollandais, neveu de Gaspard, mourut en 1718. Il entra dans l'armée en 1672, et devint général d'infanterie au service des états généraux et feld-maréchallieutenant au service de l'Empire. Il se signala à la bataille de Fleurus en 1690, commanda lors de la célèbre défense de Mons en 1691, et fit preuve de grands talents militaires au siége de Namur, à la prise de Bonn, puis dans le Portugal en 1703, en Flandre en 1711 et 1712, ainsi qu'aux batailles de Ramillies et de Malplaquet.

Enc. des G. du M. Conver.-Lex.

FAGEL (Henri), né à La Haye, en 1706, mort en 1790. En 1744, il devint greffier des états généraux, et contribua en cette qualité à l'élévation de Guillaume V au stathoudérat, en 1747. Il ne prit pas une moindre part aux événements qui signalèrent le règne de ce prince, et

Conv.-Lex.

fit tous ses efforts pour empêcher l'expulsion de la maison d'Orange. On lui attribue une traduction des Lettres de lady W. Montaguë, publiée en société avec deux Français; Rotterdam, 1764. Biog. étr. FAGEL (Henri, baron), petit-fils du précédent, natif de La Haye, mort dans la même ville, le 24 mars 1834. Il devint secrétaire d'État après son père. Au mois de novembre 1793, il fut envoyé à la cour de Copenhague pour engager le Danemark à entrer dans la coalition contre la France. Au mois de juillet 1794, le baron de Fagel se rendit au quartier général du prince de Cobourg pour signer le traité d'alliance des états généraux avec les rois de Prusse et d'Angleterre. Après la conquête de la Hollande par les Français, il s'exila avec les princes de la maison d'Orange. Il rentra avec eux dans sa patrie en 1813, et signa le manifeste par lequel le prince d'Orange invitait les Hollandais à secouer le joug de la France. En 1814, il alla à Londres en qualité de ministre plénipotentiaire, et y conclut un traité d'alliance entre les Pays-Bas et la GrandeBretagne. Rappelé en 1824, il fut nommé ministre secrétaire d'État.

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*FAGEL (Robert, baron DE), frère du précédent, diplomate et général néerlandais, né en 1772. Entré de bonne heure au service, il se distingua dans les campagnes de 1793 et de 1794 contre la France. Il s'exila lors de la chute de la maison d'Orange et de la conquête de la Hollande, et ne revint dans sa patrie qu'en 1813. Accrédité à Paris depuis 1814 par le roi Guillaume Ier, il resta dans cette ville jusqu'au mois de janvier 1854, époque à laquelle il prit sa retraite.

Biogr. étr.- Conversations-Lexikon, hist. univ.

Lesur, Ann.

FAGET DE BAURE (Jacques-Jean, baron), magistrat et historien français, né à Orthez (Béarn), le 30 octobre 1755, mort le 30 décembre 1817. Envoyé fort jeune au collége de Juilly, il acheva rapidement ses études, et fut dès l'âge de dix-neuf ans appelé à remplir les fonctions d'avocat général au parlement de Pau. Il se tint à l'écart pendant la révolution et les premières années de l'empire. En 1809 il obtint, sur la recommandation de Daru, son beau-frère, la place de rapporteur du conseil du contentieux de la maison de Napoléon. Il fut élu en 1810 membre du corps législatif, et nommé en 1811 président de chambre à la cour impériale de Paris. Maintenu sous la Restauration dans cette haute position judiciaire, il fut envoyé à la chambre des députés par les électeurs des Basses-Pyrénées, et sié gea parmi les membres les plus modérés du côté droit. On a de lui: Histoire du Canal du Languedoc ; Paris, 1805, in-8°; - Essai historique sur le Béarn; Paris, 1818, in-8°; divers morceaux de littérature, insérés sans nom d'auteur dans Le Spectateur du Nord.

Son fils, Henri, né en 1802, est conseiller à | la cour impériale de Paris.

Rabbe, Boisj., etc., Biog. univ. et port. des Contemp. FAGGIUOLA ( Uguccione DELLA), prince italien, né à Maia-Trebara, dans la seconde moitié du treizième siècle, mort à Vérone, en 1319. Il se signala dans le parti gibelin au commencement du quatorzième siècle. Uni aux Tarlati d'Arezzo, il fit la guerre aux Florentins, qu'il battit à plusieurs reprises. Il mit ensuite au service de Pise sa petite armée d'aventuriers, et il devint bientôt seigneur de cette ville. Son premier soin fut d'enlever Lucques au parti guelfe. Il se servit dans ce but de certaines familles lucquoises dévouées au parti gibelin; ces familles excitèrent une émeute, et, à la faveur du tumulte, elles ouvrirent à Faggiuola une des portes de Lucques. Celui-ci pénétra dans la ville, que ses soldats mirent au pillage. Le trésor de l'église de Rome, qu'on avait depuis peu transporté à Lucques pour le mettre à l'abri de l'empereur Henri VII, tomba entre les mains du vainqueur. Ces richesses le rendirent très-puissant, dans un temps où l'on pouvait avoir pour de l'argent autant de soldats que l'on voulait. Les Florentins, voyant que Faggiuola avait joint la seigneurie de Lucques à celle de Pise, qu'il avait conquis toutes les forteresses des guelfes dans la vallée inférieure de l'Arno et dans la Valdinievole, implorèrent le secours du roi Robert d'Anjou, qui leur envoya son frère Pietro, duc de Gravina. Faggiuola assiégeait Montecatini dans la Valdinievole. Pietro marcha contre lui avec des forces supérieures. Faggiuola, se voyant coupé du seul passage par lequel il pût recevoir des vivres, leva le siége, et se retira. Les ennemis essayèrent de lui barrer le chemin; mais ils furent enfoncés par les cavaliers allemands. Le duc Pietro périt dans la bataille, livrée le 29 août 1315. Montecatini se rendit aussitôt après. La fortune de Faggiuola ne tarda pas à changer. Son fils Neri, qui gouvernait la seigeurie de Lucques, fit arrêter, pour cause de brigandage et d'actes sanguinaires, Castruccio, jeune homme de la famille des Interminali, tandis que luimême faisait trancher la tête à Banduccio Buonconte, citoyen important de Pise, et à son fils, comme coupables de correspondance avec Robert. Ces deux actes d'autorité excitèrent à Lucques et à Pise un soulèvement, auquel Faggiuola et son fils ne crurent pas pouvoir résister. Ils quittèrent leurs seigneuries, et se rendirent auprès de Can della Scala, seigneur de Vérone. En 1317, Faggiuola essaya de rentrer dans Pise, avec le secours de della Scala. Cette tentative échoua complétement; et deux ans après Faggiuola mourut, d'une maladie contractée au siége de Padoue, où il avait accompagné le seigneur de Vérone.

Villani, Istorie Florentine, c. 59. -Memorie et documenti per serv, all' istor. del princ. di Lucca, vol. 1, p. 245.- Capriolo, Rittrati di cento Capitani illustri, p. 17. Leo et Botta, Histoire de l'Italie (traduite par M. Dochez), t. II, p. 68-71.

FAGGOT (Jacques), célèbre ingénieur et économiste suédois, né dans l'Upland, le 23 mars 1699, mort en 1778. Après avoir étudié dans sa ville natale, il entra à vingt-deux ans au collége des mines. Dès cette époque il fit des cours de physique expérimentale; en même temps il fut chargé par le bureau des arpenteurs de profes. ser la géométrie. En 1726 il obtint dans la même administration un emploi d'ingénieur, qu'il dut abandonner pour se consacrer à l'exploita

tion des mines d'alun situées aux environs de Calmar et dans l'île d'Aaland. A son retour il fut nommé inspecteur du bureau des arpenteurs. Les indications qu'il donna ensuite pour la réforme du système des poids et mesures lui firent confier la surveillance de cette branche de l'économie publique. Sur la proposition de Faggot, le bureau des arpenteurs obtint, en 1734, le privilége de la levée des cartes de la Suède. Les résultats de ses opérations furent la suppression légale des communes et un système d'agriculture plus intelligent on ne confia plus à de simples mercenaires le soin de cultiver le sol. Il publia même sur ce sujet un important ouvrage. Après la guerre de Finlande (1741), Faggot, consulté sur le mode d'administration de cette province, indiqua, d'après la connaissance qu'il avait du cadastre, d'utiles mesures. En 1747, il succéda à Nordenkreutz dans la direction du collége des arpenteurs. Il indiqua les moyens d'améliorer la fabrication du salpêtre, proposa un nouvel établissement de greniers publics, enfin fit introduire d'utiles modifications dans la régie des domaines de la couronne. Secrétaire de l'Académie des Sciences depuis plusieurs années, il enrichit de plusieurs mémoires le recueil de cette compagnie, qui fit frapper une médaille en l'honneur de Faggot. Son éloge funèbre, écrit en suédois par Nicander, a été pubé à Stockholm, en 1779. On a de Faggot: Von den Hindernissen und der Aufhelfung der Landwirthschaft (Des Obstacles qui entravent l'économie rurale et des moyens d'y remédier).

Adelung, Suppl. à Jöcher, Allg. Gel.-Lexik. — ching, Hist. literar. Handb.

Hirs

FAGIUOLI (Jean-Baptiste ), poëte italien, né à Florence, le 24 juin 1660, mort le 12 juillet 1742. Il se rendit célèbre par ses poésies burlesques, et fut l'un des fondateurs de l'académie des Apatastes. Après avoir longtemps voyagé et éprouvé toutes les vicissitudes de la fortune, il revint mourir dans sa patrie. On a de lui : Rime piacevoli; Florence, 1729, 2 vol. in-8°; · un recueil de Comédies; Florence, 1734-1736, 7 vol. in-12; des Ouvrages en prose ; Florence, 1737.

Giulianelli, Orazione funebre di J.-B. Fagiuoli; Florence, 1742.

FAGIUS (Paul BUCHHEIM, plus connu sous le nom latin DE), savant hébraïsant, né à Saverne, en 1504, mort à Cambridge, le 13 novembre 1549. Il eat pour premier maître son

père, qui tenait une école dans le lieu de sa naissance. Envoyé en 1515 à Heidelberg, où il fit ses humanités, il alla en 1522 étudier la théologie à Strasbourg; il se livra surtout à l'étude de l'hébreu, qu'il apprit de Wolfgang Capiton. La pauvreté l'obligea, en 1527, d'accepter la place de maître d'école à Isny, petite ville de la Souabe. Il occupa cet emploi pendant dix ans, consacrant tout le temps que lui laissait l'accomplissement de ses devoirs à des travaux de théologie et de philologie hébraïque. En 1537 il changea ces modestes fonctions pour celles de ministre dans la même localité. Cette amélioration dans sa position lui permit de se procurer quelques livres et de joindre à l'étude de l'hébreu celle du chaldéen. Cependant il avait le projet de chercher un poste plus avantageux, quand un riche marchand d'Isny, Pierre Buffler, lui offrit de faire les fonds pour l'établissement d'une imprimerie, à condition qu'il se chargerait luimême de la diriger. Fagius accepta, fit venir d'Italie Elias Levita, et avec son aide publia de bonnes éditions de divers ouvrages en langue hébraïque. Ces publications lui firent en Allemagne la réputation d'un orientaliste distingué, et presque au même moment le landgrave de Hesse lui proposa une chaire de théologie à l'université de Marbourg, la ville de Strasbourg celle d'hébreu, laissée vacante par la mort de Capiton, et la ville de Constance une place de pasteur, en remplacement de l'éloquént prédicateur Jean Zwick. Fagius consentit à desservir pendant deux ans l'église de Constance, et en 1544 il alla occuper la chaire d'hébreu de Strasbourg. Deux ans après, l'électeur palatin, Frédéric II, le chargea de la réorganisation de l'université de Heidelberg; Fagius retourna ensuite à Strasbourg, où il continua de professer jusqu'à la publication de l'intérim. Ayant refusé de l'accepter, il fut déposé ainsi que Bucer. Ils passèrent tous les deux en Angleterre, au mois d'avril 1549. Thomas Cranmer les fit nommer l'un et l'autre professeurs à Cambridge; mais à peine étaient-ils rendus à leur poste, que Fagius fut emporté, à l'âge de quarante-cinq ans, par une fièvre violente. Quelques-uns de ses amis soupçonnèrent qu'il avait été empoisonné. Sa dépouille mortelle, déposée dans l'église SaintMichel, en fut tirée, sept ans après, sous le règne de Marie, pour être brûlée publiquement, en même temps que le corps de Bucer, qui était mort en 1551. Élisabeth fit recueillir en 1560 les cendres de ces deux savants protestants et réhabiliter leur mémoire.

On a de Fagius: Lexicon Chaldaicum, authore Elija Levita, quod nullum hactenus a quoquam absolutius editum est, cum præfatione triplici, una hebraica ipsius authoris a P. Fagio latine reddita, reliquis duabus latinis ab eodam præfixis; Isny, 1541, in-fol.; Liber Thesbitis a doctissimo hebræo

Elija Levita germano grammatice elabora

tus, per P. Fagium latinitate donatus; Isny, 1541, in-4°; 2° édit., Bâle, 1557, in-4°; — Commentarius hebraicus R. David Kimchi in X primos psalmos Davidicos, cum versione latina; Isny, 1541, in-fol.; Sententiæ vere elegantes, pix miræque veterum sapientium Hebræorum, in latinum versæ scholiisque illustratæ ; Isny, 1541, in-4° ; Exegesis sive expositio dictionum hebraicarum litteralis et simplex in IV cap. Geneseos; Isny, 1542, in-4°; réimp. dans les Critici sacri; Sententiæ morales ordine alphabetico Ben Syræ, cum succincto commentariolo, hebraice et latine; Isny, 1542, in-4°; Tobias hebraico ut is adhuc hodie apud Judæos invenitur, omnia ex hebræo in latinum translata; Isny, 1542, in-4°; Liber Fidei seu Veritatis, in latinum translatus; Isny, 1542, in-4° la même année, Fagius avait publié le texte hébreu de cet ouvrage ; Translationum præcipuarum Veteris Testamenti inter se variantium Collatio; Isny, 1543, in-4°, réimp. dans les Critici sacri; Compendiaria Isagoge in Lingua Hebræa; Constance, 1543, in-40; Prima IV Capita Geneseos hebraica cum versione germanica, hebraicis tamen characteribus exarata, una cum succinctis scholiis et ratione legendi hebræogermanico; Constance, 1543, in-4°; 2° édit., Strasbourg, 1546; — Paraphrasis Onkeli chaldaica in sacra Biblia, ex chaldæo in latinum fidelissime versa: additis in singula fere capita succinctis annotationibus; Strasbourg, 1546, in-fol. Les annotations ont été reproduites dans les Critici sacri. M. Weiss, dans la Biographie universelle, lui attribue par erreur une Metaphrasis et enarratio in Epistolam sancti Pauli ad Romanos: cet ouvrage est de Martin Bucer. Michel NICOLAS.

MM. Haag, La France protest. Boissard, Bibliot. Virorum illustr. Schelhorn, Amanitates, t. XIII. De Vita, Obitu, Combustione et Restitutione Mart. Buceri et Pauli Fagii; Strasbourg, 1562, in-8°.

FAGIUS. Voyez FAU (Jean-Nicolas). FAGNAN (Marie-Antoinette dame) romancière française, née à Paris, et morte dans la même ville, vers 1770. Les détails biographiques manquent sur cette dame, qui cependant obtint une certaine célébrité littéraire. On connaît d'elle: Minet bleu et Louvette; ce conte a été imprimé d'abord dans le Mercure de France, réimprimé depuis dans la Bibliothèque des Fées et des Génies, dans Le Cabinet des Fées, tome XXXV, et dans les Contes merveilleux; 1814, 4 vol. in-12. L'auteur y prouve qu'il ne peut exister de véritable laideur chez les femmes qui ont de l'âme, du sentiment et une véritable tendresse. Quelques critiques malins ont prétendu que Mme Fagnan avait gagné sa propre cause dès son premier ouvrage; Kanor, conte traduit du sauvage; Amsterdam (Paris), 1750, in-12: la scène de ce conte se passe sur le bord du fleuve des Amazones. Le but de l'anteur est de prouver

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