Collection compléte des mémoires relatifs á l'histoire de France, depuis le régne de Philippe Auguste jusquáu commencement du dix-septiéme siécle

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Page 186 - CHARLES, par la grace de Dieu, roy de France , à tous ceux qui ces presentes lettres verront , salut. Comme...
Page 291 - Montpipeau ; la Royne y court; enfermée en un cabinet avec luy, elle fond en larmes, dit : « Je n'eusse pensé que, pour avoir pris « tant de peine à vous eslever, vous avoir conservé la « coronne que les Huguenots et Catholiques vous « vouloient oster, apres m'estre sacrifiée pour vous « et encouru tant d'hazard, que m'eussiez voulu don
Page 239 - ... tresiesme, que, sous le nom d'un petit estat de finances pour eux, leurs ministres, leurs garnisons et plusieurs des factieux sont payez et pensionnaires : mauvais exemple de ceste republique establie dans une monarchie, et plus mauvais encores celuy d'Olande et Zelande, qui se font souverains. Les villes qui ne payent tailles ny de nouvelletez, parce qu'ils sont en ligue et s'entendent ensemble, donnent volonté et exemple aux Catholiques de s'allier par un party, pour jouir de ces franchises...
Page 330 - ... du Pape et des Catholiques qui avoient juré avec luy, lesquels entrent en soupçon de Sa Majesté, parce qu'elle donnoit toutes les places de son royaume à deux jeunes hommes, de Joyeuse et d'Espernon , dont l'un fut envoyé vers le roy de Navarre, pour lors huguenot, nouveau successeur de la couronne par la mort du frere du Roy. Les Catholiques romains, craignans de tomber en des mains heretiques...
Page 12 - ... quand et comment on les vouloit combattre , proposent deux esperances de paix : la generale qu'ils publient par leur party, pour gagner temps sans estre combattus , et attendre leurs reistres; la secrette entre le connestable et ses nepveux, dont l'effect ne tint qu'au doute des variations de la Royne, qui n'avoit encore du tout perdu la volonté d'entretenir deux partys , craignant que ceux de Chastillon abandonnassent les Huguenots et se fissent Catholiques, laissant le reste en proye.
Page 426 - Tavannes adverty est d'advis d'y r'envoyer incontinant, pensant mourir; il ne manquoit que ses signatures, le sieur de Retz avoit envoyé les siennes. Madame de Tavannes ayme mieux le bien present et incertain pour elle, que l'advenir pour les siens : son mary, se portant mieux, se roidit contre l'eschange ; elle l'emporte, dont advint la perte de gouvernement à ses enfans. Un mois passé, plusieurs manquements de crises et accidents arrivent, qui menassent le sieur de Tavannes de mort.
Page 301 - Tavannes , esleut la moins dommageable et salutaire, tant pour la religion catholique que pour l'Estat et rebellions suscitées par les Huguenots. Et puis que l'on accuse le sieur de Tavannes de ce conseil , il faut donc que tous ceux de la religion catholique l'en estiment et le louent, en considerant que, s'il n'eust empesché par son bon advis le mariage d'Angleterre avec M. d'Anjou, celuy du roy de Navarre estant ja faict, et le roy Charles estant porté à la guerre d'Espagne, qu'infailliblement...
Page 400 - Anglais avoient de la secourir par la mer, mesme en temps d'hyver , où les entreprises de la marine reçoivent tant d'incommoditez. Et fut depesché le sieur de Biron avec les forces qu'avoit encor Strosse et le baron de La Garde, chef par la mer pour cest effect; ayant neantmoins commandé audict sieur de Biron, gouverneur de Ladicte Rochelle, chercher toutes voyes amiables avec ceux de la ville.
Page 409 - ... journellement oppressez, la mort est plus douce que l'accord. Plusieurs disent qu'il valoit mieux que M. du Mayne beust de poison que la paix , ayant survescu sa fortune, abandonné de tous , sans seurté qu'aux pieds de ses ennemis, et à leur misericorde.
Page 90 - Lutheriens estrangers , leur faisant croire que l'on vouloit exterminer ceux que l'on disoit heretiques par ligue faicte avec le Pape et le roy d'Espagne. Les massacres de France, sceus en Allemagne et en Angleterre, fortifient leurs advis, monstrent l'entreprise faillie à Noyers , les edicts de defense à ce qu'il n'y eust plus qu'une religion. Cela esmeut la royne d'Angleterre d'entrer en ligue avec les Lutheriens, ennemis jurez du Pape et des Espagnols , et dont la paix estoit sa guerre, la division...

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