u'un de vous deux me tue, et que l'autre me venge: lors votre combat n'aura plus rien d'étrange; t du moins l'un des deux sera juste agresseur, u pour venger sa femme, ou pour venger sa sceur. Vous feriez peu pour lui si vous vous étiez moins: 3 Un digne sacrifice à vos chères patries: Vous êtes ennemis en ce combat fameux, Vous d'Albe, vous de Rome, et moi de toutes deux. O ma femme! Vous poussez. HORACE. CURIACE. O ma sœur! CAMILLE. Courage! ils s'amollissent. SABINE. des soupirs! vos visages pâlissent! Quelle peur vous saisit? Sont-ce là ces grands cœurs, Ccs héros qu'Albe et Rome ont pris pour défenseurs? HORACE. Que t'ai-je fait, Sabine? et quelle est mon offense 5 6 Du moins contente-toi de l'avoir étonnée, SABINE. Va, cesse de me craindre; on vient à ton secours. SCÈNE VII. LE VIEIL HORACE, HORACE, CURIACE, SABINE, CAMILLE. LE VIEIL HORACE. QU'EST-CE ci, mes enfants? écoutez-vous vos flammes ? SABINE. N'appréhendez rien d'eux, ils sont dignes de vous. Allons, ma sœur, allons, ne perdons plus de larmes ; SCÈNE VIII. LE VIEIL HORACE, HORACE, CURIACE. HORACE. Mon père; retenez des femmes qui s'emportent, Leur amour importun viendroit avec éclat L'honneur d'un si beau choix seroit trop acheté, LE VIEIL HORACE. J'en aurai soin. Allez vos frères vous attendent; CURIACE. Quel adieu vous dirai-je ? et par quels compliments...... LE VIEIL HORACE. Ah! n'attendrissez point ici mes sentiments : FIN DU SECOND ACTE. ACTE TROISIÈME. I SCÈNE I. 1 SABINE. PRENONS RENONS parti, mon ame, en de telles disgraces; Souhaitons quelque chose, et craignons un peu moins. |