LES intentions bienfaisantes et religieuses qui f ont déterminé Louis XIV à révoquer l'édit de Nantes, ont été cruellement trompées. Il n'y a pas eu un seul jour, pendant la durée d'un siècle, qui n'ait rendu cette vérité manifeste. Mais ce prince, dont la magnanimité égalait la puissance, a-t-il ordonné une odieuse et inutile persécution? Est-ce de son aveu qu'on a si promptement usé de son autorité et de son nom, pour enfreindre les nouvelles lois qu'il avait substituées à cet édit? Comment, par qui, et jusqu'à quel point a-t-il été trompé dans le |