Page images
PDF
EPUB
[ocr errors][merged small][merged small]

4817, au chiffre de 7 millions, sauf réserve des droits des créanciers français sur nos créanciers

algériens. Le dey Husseyn-Pacha, créancier luimême de l'un des Algériens auxquels nous de

[graphic]

5 juillet 1830. Entrée des troupes françaises à Alger. (Musée de Versailles.)

vement d'impatience, frappa d'un coup de son chasse-mouches le consul de France. Il refusa une réparation. Notre consul quitta Alger en juin 1827. Le bey de Constantine détruisit nos établissements de pèche. Un blocus de trois ans n'amena aucun résultat. Dans l'intervalle, M. de la Bretonniere, commandant la Provence, reçu sous pavillon parlementaire, voyait, à l'appareillage, son vaisseau crible de boulets. En février 4830, le gouvernement français se décida à attaquer Alger par terre. Il n'accepta pas le concours de l'Espagne et de la Sardaigne; il refusa à l'Angleterre de prendre des engagements sur l'avenir de la régence d'Alger; et lorsque l'ambassadeur anglais communiqua à M. de Polignac une note qui présentait un débarquement des Français comme un fait pouvant entraîner un casus belli: « Répondez que vous m'avez présenté cette note, mais que je ne l'ai pas lue », lui dit M. de Polignac.

L'expédition mit à la voile le 25 mai. La flotte, commandée par le vice-amiral Duperré, se composait de cent vingt-trois bâtiments de guerre, dont onze vaisseaux de ligne, vingt-trois frégates et sept vapeurs. Elle était montée par vingt-sept mille marins, et aidée par quatre cents transports. L'armée de terre, commandée par le ministre de la guerre, général Bourmont, comptait près de trente-huit mille hommes et de quatre mille chevaux, et cent vingt-trois pièces de campagne ou de siége. A quelques lieues de la côte, on rencontra, sous escorte française, une frégate turque, montée par le grand-amiral Tahir-Pacha, que le sultan, à l'instigation de l'Angleterre, envoyait à Alger pour imposer, au nom du suzerain de l'Algérie, une réparation à la France. Sur un ordre de M. de Polignac, l'escadre de blocus avait interdit l'entrée d'Alger à Tahir-Pacha, et l'amenait en France. La flotte, dispersée d'abord par un coup de vent, atterrit le 44 juin, à cinq lieues ouest d'Alger, dans la presqu'ile de Sidi-Féruch. En neuf heures, le débarquement de l'infanterie et de l'artillerie de campagne était terminé, et quinze mille Arabes étaient dispersés. Le 49, M. de Bourmont gagna la bataille de Staouëli, où son infanterie, attaquée avec fureur par plus de quarante mille hommes, enleva les redoutes et l'artillerie de l'ennemi, et s'empara de son camp. Il y eut encore dix jours de petits combats meurtriers; enfin le général de Bourmont, ayant reçu sa grosse artillerie, ouvrit la tranchée, le 30 au soir, contre le fort de l'Empereur, qui domine Alger et sa citadelle. Le feu commença le 4 au matin, et, cinq heures après, le fort était en ruines: HusseynPacha en ordonnait l'évacuation, et le faisait sauter au moment même où notre armée se préparait à l'assaut. Alger capitula le soir même (4 juillet 1830), vingt jours après le débarquement à Sidi-Feruch. Le vainqueur accordait au dey et à la milice turque le droit d'emmener leurs familles et d'emporter leurs richesses. Il s'engageait à respecter la religion, les lois, les mœurs et les

propriétés des habitants. On trouva au trésor plus de 48 millions de francs; dans les magasins de l'État, pour 44 millions d'approvisionnements; et à Alger seulement et dans ses forts, quinze cent quarante-deux bouches à feu, dont six cent soixante-dix-sept en bronze.

ORDONNANCES DE JUILLET. PROTESTATION DES JOURNALISTES.

Lorsque les électeurs condamnèrent, pour la seconde fois, la politique de Charles X, le roi, convaincu que la volonté du monarque doit prévaloir sur la volonté nationale, croyant sans fondement à une conspiration contre le trône, et eraignant de périr comme Louis XVI s'il reculait comme lui, prit la résolution de résister. L'article 14 de la charte lui semblait permettre de briser les lois politiques sans s'écarter de l'esprit de la charte. Chef suprême de l'État, n'était-ce pas lui qui devait faire « les réglements et ordonnances nécessaires pour l'exécution des lois et la sûreté de l'État? » Il crut à son droit, à la nécessité pressante, et, au nom de l'article 44, il se constitua pour un jour, dans ses ordonnances du 25 juillet, seul et unique législateur, détruisant et refaisant les lois politiques de la France.

་་

Le coup d'État était dirigé contre la presse et contre la Chambre. Il suspendait la liberté de la presse un journal ne pouvait plus paraître qu'en vertu d'une autorisation préalable, qu'il faudrait renouveler tous les trois mois, et qui serait révocable à volonté; tout écrit au-dessous de vingt feuilles (trois cent vingt pages in-8) devait être préalablement autorisé. La Chambre des députés était dissoute, et une nouvelle loi électorale établie. L'impôt des patentes ne comptait plus pour former le cens; les listes des électeurs seraient arrêtées par les préfets, et affichées cinq jours seulement avant l'élection; l'élection était à deux degrés, les arrondissements choisissant des candidats, parmi lesquels le quart le plus imposé des électeurs du département devait choisir des députės; le nombre des députés se trouvait réduit à deux cent trente-huit, élus pour cinq ans et se renouvelant par cinquième.

Les ordonnances parurent au Moniteur le 26. Le même jour, quarante et un journalistes, appartenant à onze journaux, signaient dans les bureaux du National une protestation rédigée par M. Thiers, rédacteur en chef de ce journal. Ce fut le premier acte de la résistance et le début d'une révolution, un appel indirect à la force pour défendre les lois contre le gouvernement. « Le régime légal est interrompu, disaient-ils; celui de la force est commencé. L'obéissance cesse d'être un devoir. Les citoyens appelés les premiers à obéir sont les écrivains des journaux. Ils doivent donner les premiers l'exemple de la résistance à l'autorité, qui s'est dépouillée du caractère de la loi. Le gouvernement, en violant la

légalité, nous a dispensés d'obéir. Nous essayerons de publier nos journaux sans demander l'autorisation qui nous est imposée. Notre devoir de citoyens nous l'impose; nous le remplirons. »

Au National, une réunion d'électeurs s'occupa du refus de l'impôt et de la réorganisation de la garde nationale. On parla même de repousser la force par la force.

La Bourse ouvrit avec 4 francs de baisse. Il y eut des attroupements au Palais-Royal. Cependant le préfet de police, les ministres, la cour et le roi étaient dans une sécurité absolue. Les amis douteux se rapprochaient du pouvoir. Charles X chassa le cerf à Rambouillet, et ne rentra à Saint-Clond qu'à onze heures du soir.

[blocks in formation]

Des ouvriers imprimeurs congédiés par leurs patrons la veille au soir, d'autres dont les ateliers avaient été fermés ou désertés le matin, parcouraient les rues le 27, criant : « Vive la charte! A bas les ministres! A bas les ordonnances! » Ils distribuaient le National et le Temps, qui contenaient la protestation des journalistes. Le nom du duc de Raguse, choisi comme gouverneur militaire de Paris, augmentait encore la colère. Le peuple n'avait pas oublié sa défection, qui, 4814, avait enlevé à la France sa dernière chance de salut.

Le maréchal Marmont, nommé le 25, n'avait appris les ordonnances que le 26, comme tout le monde, et il ne reçut les ordres du roi que le 27. Acceptant avec douleur sa triste mission, il prit le commandement à une heure après midi. Les troupes n'étaient pas consignées; la gendarmerie et les petits postes faisaient le service ordinaire. Dans le quartier du Palais-Royal, on jeta des pierres aux gendarmes, à l'infanterie; la troupe riposta par quelques coups de feu qui tuèrent un homme et en blessèrent trois. Ce fut le début de la guerre civile. Une barricade s'éleva rue de Rohan, une autre rue de l'Échelle; mais elles ne furent pas défendues. Les patrouilles étaient reçues à coups de pierres et ripostaient à coups de fusil. Un détachement de troupe de ligne, marchant de la place Vendôme sur le Palais-Royal, fut arrêté rue Saint-Honoré par la foule, aux cris de : « Vive la ligne!» La troupe resta neutre, et rétrograda. La ligne était jalouse de la garde, et ces cris étaient un appel. L'instinct des Parisiens les avait bien guidés.

A neuf heures du soir, des hommes armés parurent dans les rues. Une réunion, formée chez M. Cadet - Gassicourt, décida qu'un comité dar arrondissement organiserait la résistance, l'armement du peuple, la garde nationale. A dix heures, les ministres voulaient proclamer l'état de siége. Ils l'ajournèrent, d'après un rapport de Marmont, qui était assez satisfait de la journée. Les petits postes furent évacués, les troupes rentrèrent dans

leurs casernes, et Paris fut, toute la nuit, abandonné aux Parisiens.

28 JUILLET:-LE DRAPEAU TRICOLORE. — MOUVEMENT OFFENSIF ET RETRAITE DES TROUPES.

Dès cinq heures du matin, il y eut dans les rues des groupes nombreux et beaucoup d'hommes armés. On allait, dans les maisons, prendre aux anciens gardes nationaux leurs armes. Quelques uniformes de garde nationale se montraient. Les fournisseurs de la cour, les officiers ministériels, abattirent leurs écussons, leurs panonceaux aux armes royales, que la foule menaçait. On commençait à crier : « A bas les Bourbons! » Le drapeau tricolore fut arboré à l'hôtel de ville, puis à Notre-Dame, et le gros bourdon sonna le tocsin. Paris s'était levé. « Ce n'est plus une émeute; c'est une révolution, écrivait Marmont au roi dès neuf heures du matin. Il est urgent que Votre Majesté prenne des mesures de pacification. L'honneur de la couronne peut encore être sauvé. Demain peut-être il n'en serait plus temps. »

Marmont concentra ses forces et resta sur la défensive. Mais, à onze heures, ses demandes étaient repoussées, et Paris mis en état de siége. Il prit l'offensive à midi. Il n'avait sous la main que la garnison de Paris, qui pouvait mettre en ligne environ onze mille cinq cents hommes et douze bouches à feu. Les garnisons de la banlieue recurent l'ordre de se diriger sur les ChampsÉlysées, en réserve; les places Vendôme et du Palais-Royal furent occupées. Quatre colonnes se mirent en marche pour enlever l'hôtel de ville et le marché des Innocents, pour suivre la rue de Richelieu et les boulevards jusqu'à la Bastille, et la ligne des Champs-Élysées à la rue Richelieu par les boulevards. Ordre était donné d'enlever hardiment les barricades, de ne commencer la fusillade qu'après avoir essuyé une cinquantaine de coups de fusil, et de ne tirer qu'un ou deux coups de canon par rue, le premier à poudre, si c'était possible. A deux heures et demie, toutes les positions désignées étaient enlevées. Mais les trois premières colonnes avaient eu à combattre sur toute leur ligne de marche. L'hôtel de ville n'avait été pris qu'à la troisième attaque, et la troupe, ne pouvant dépasser l'hôtel et la place, était fusillée et même chargée par les Parisiens. Ce fut là qu'un jeune homme inconnu périt en s'élançant un drapeau tricolore à la main, et donna son nom au pont d'Arcole. Le marché des Innocents avait été enlevé sous un feu très-vif, et un bataillon détaché était coupé dans la rue SaintDenis. La troisième colonne, arrivée plus facilement à la Bastille, envoya de l'infanterie à la barrière du Trône et la rappela; mais sa cavalerie ne put pénétrer jusqu'à l'hôtel de ville. Le boulevard était barricadé, les arbres coupés, et la troupe victorieuse cernée partout par l'insurrection.

Au marché des Innocents, le général Quinson

nas annonçait qu'il ne pouvait pas tenir sans renforts. Mal armés, combattant sans direction, mais forts de leur nombre, de leur audace, de leur instinct de la guerre de rue, les insurgés avaient dans leurs rangs toute la partie énergique de la population, et mème beaucoup de gens paisibles, qui dans un autre temps auraient soutenu le pouvoir, soit par leur abstention, soit même par leur concours. Paris tout entier était pour eux. La poudrière Saint-Marceau fournissait de la poudre. On fondait des balles, on faisait des cartouches; les femmes les distribuaient. Elles jetaient par les fenêtres des pavés, des meubles sur les soldats. Des placards annonçaient la fuite de Charles X et la formation d'un gouvernement provisoire. Soixante élèves environ de l'École polytechnique s'étaient joints aux insurgés.

Une trentaine de députés, réunis chez M. Audry de Puyraveau, avaient voté une protestation moins énergique que celle des journalistes, et sans signature. Ils envoyèrent cinq d'entre eux à Marmont, lui offrant de rétablir l'ordre si le roi renvoyait ses ministres et retirait les ordonnances. Marmont écrivit au roi, sans espoir de le convaincre, « qu'il était urgent de profiter sans retard de ces ouvertures. » Charles X, certain de son droit et croyant à la victoire, répondit par un ordre de tenir bon et d'agir seulement avec des masses. Marmont rappela à lui ses troupes. Celles de la Bastille ne purent revenir que par le jardin des Plantes et les Invalides, et la colonne engagée dans la rue Saint-Denis dut gagner le faubourg Saint-Denis et les boulevards extérieurs. La colonne cernée au marché des Innocents avait été dégagée à grand'peine, et elle gagnait la Seine sous le feu. A minuit, l'hôtel de ville fut évacué, et la troupe revint par les quais, sans combat. Le soldat était épuisé, mourant de faim. Il avait combattu bravement, mais seulement par devoir et avec tristesse. L'attitude d'une partie de la troupe de ligne avait été équivoque. Partout les soldats avaient vu la population contre eux. Pas un seul des hommes du parti pour lequel ils combattaient n'était venu prendre part à la lutte, ou du moins les encourager. Les insurgés traitaient bien leurs blessés.

Ordre de marcher sur Paris fut donné aux camps de Saint-Omer et de Lunéville, ainsi qu'aux régiments de la garde en garnison à Caen, à Rouen, à Orléans et à Beauvais.

[blocks in formation]

de deux mille hommes. Il offrit une suspension d'armes; mais sa proclamation ne put être imprimée, et les copies qu'on en fit à la main ne dépassèrent pas ses avant-postes. Deux pairs de France, MM. de Sémonville et d'Argout, voyant M. de Polignac leur refuser le retrait des ordonnances, conseillaient à Marmont de mettre en arrestation les ministres et d'en appeler à Charles X. Il faillit accepter; il se borna cependant à envoyer au roi les deux pairs de France, avec un mot qui conseillait d'accepter leurs propositions. Tout à coup, à la place Vendôme, deux régiments de ligne font défection. Marmont se hâte d'en envoyer aux Champs-Élysées deux autres dont il se défie, et il donne l'ordre à un des bataillons suisses du Louvre d'aller barrer la rue Castiglione. Par une erreur singulière, on choisit précisément le bataillon qui, de la colonnade et des fenêtres, soutenait la fusillade contre les Parisiens. Ceux-ci, voyant que le feu a cessé, escaladent les murs, et aussitôt les Suisses, postés dans la cour carrée, les aperçoivent sur leurs tètes, aux fenêtres qui dominent la cour. Dans cette position terrible, une panique se répand parmi ces soldats, qui se souviennent du 40 août. Ils courent vers les Tuileries, entraînant tout dans leur fuite; ils entrent dans le palais, sautent par les fenêtres dans le jardin, et l'ordre ne se rétablit un peu que quand Marmont, accouru de la rue de Rohan, donne le signal de la retraite. En même temps, les insurgés qui viennent du Louvre par le Carrousel et par la galerie des tableaux, ainsi que ceux du pont Royal, s'emparent du château, et le drapeau tricolore flotte enfin sur le pavillon de l'Horloge.

Un quart d'heure seulement après être sorti de Paris, Marmont reçut du Dauphin un ordre d'évacuation. Le roi n'avait pas encore consenti à retirer les ordonnances. « C'est une bataille perdue», dit Marmont à Charles X; et il le décida à former un nouveau ministère. Le général Gérard était nommé ministre de la guerre, et le capitaine des cent-suisses, M. de Mortemart, président du conseil. Cependant, à la nouvelle de la prise du Louvre, la réunion des députés avait formé une commission municipale de cinq membres; Lafayette acceptait le commandement de la garde nationale, et Gérard celui des troupes, qui se composaient seulement des deux régiments défec

tionnaires et des cavaliers de la caserne des Célestins. La commission alla s'installer à l'hôtel de ville, où elle trouva M. Baude donnant déjà des ordres au nom d'un gouvernement provisoire qui n'existait pas.

LE DUC D'ORLÉANS LIEUTENANT GÉNÉRAL DU ROYAUME.

La partie ardente de la population voulait une constituante. Les classes moyennes désiraient le duc d'Orléans. On n'était pas encore certain d'une victoire définitive, et M. Laffitte eût accepté encore la branche aînée. Mais MM. Thiers et Mignet,

dans des placards habiles, répétaient le nom du duc d'Orléans. « Dévoué à la cause de la révolution, il ne s'était jamais battu contre nous; il était à Jemmapes; il avait porté au feu les couleurs tricolores; il acceptait la charte. » MM. Thiers et Scheffer allerent chercher le duc à Neuilly; il n'y était pas. La duchesse refusa pour lui; mais Mme Adélaïde, sœur du duc, offrit d'aller à Paris. Elle savait qu'en politique une femme peut servir quelquefois, et ne compromet jamais. Les lenteurs de la cour favorisaient le duc

d'Orléans. Les envoyés de M. de Mortemart, en l'absence de ce ministre, ne purent rien obtenir à l'hôtel de ville et auprès des députés. Le roi ne signa que le 30, et à grand'peine, le rappel des ordonnances, le rétablissement de la garde nationale, la convocation des chambres. Alors M. de Mortemart arriva lentement à Paris, où il fut reçu par M. Bérard, l'un des députés les plus ardents pendant la lutte, avec ces mots : «Il est trop tard!» Les députés l'attendaient cependant; mais il alla à la Chambre des pairs, et envoya à

[graphic][merged small]

T'hôtel de ville M. de Sussy, que Laffitte éconduisit sous un prétexte. Aussi les députés, après être entrés en communication avec les pairs, donnèrentils, sans délai, la lieutenance générale du royaume au duc d'Orleans.

Le même jour, un régiment de ligne abandonnait encore la cause du roi. La domesticité royale commençait à disparaître; les services de la cour étaient incomplets, même celui de la messe. Marmont proposait à Charles X de se retirer sur la Loire, d'y amener les camps de Lunéville et de

Prise du Louvre.

[blocks in formation]
« PreviousContinue »