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par Moyfe: Deuter re on fignifiât à xx. 8. ou timides de fe municaffent leurs cs. La prudence ré une femblable aux. Nous lifons ion dans fon expéia trois cens de fes

> des Ifraëlites vingtrent pour cet ordre qui la témoignoient, onte de fe prévaloir It donnée de fe déclaLe Texte porte qu'il aller dès le matin mêe de Galaad. Mais la Jug. vit ›it au delà du Jourdain. 3. envoyer ces vingt-deux s exiler de la Terre de punir de leur timidité ? 63 quelques Interprétes: enfée qu'ils ont préferée à éographes, qui fans autre e dit l'Auteur facré dans cet fé qu'il y avoit deux Monient le nom de Galaad, l'une au delà du Jourdain, Quel

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veur duquel il avoit demandé ce nouveau figne. La terre fut couverte d'eau, & il n'en aucune trace fur la Toifon.

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parut

Alors Gédéon ne penfa plus qu'à remplir dignement la commiffion, que le Ciel lui avoit donnée; il fe mit à la tête de fes trente-deux mille hommes: il campa dans la Vallée d'Izrehel proche d'une Fontaine, qu'Adrichomius place au midi du Mont Gelboe, dane la Tribu de Manaflé. Cette Fontaine eft appellée, Harod, c'eft-à-dire, trouble, peut-être par anticipation, & à caufe de l'effroi dans lequel tombèrent les Madianites. Les Ifraëlites avoient au feptentrion de leur Camp l'armée ennemie, qui étoit auffi dans la Vallée d'Izrehel proche d'un côteau appellé no, Moré, plus connu anciennement qu'il ne l'eft aujourd'hui par nos Géographes. N'auroit-il point été ainfi nommé, parce qu'il étoit dans le même lieu, qui eft apGenef. pellé la Plaine de Moré, dans le Chapitre dou

X11.6. zième de la Genèfe?

Juges
VII. 12.

Quoiqu'un détachement de trente-deux mille hommes ne pût vaincre fans une affistance toute Divine des hommes, que leur nombre prodigieux a fait comparer à des Sauterelles, il pouvoit arriver que les Ifraëlites attribuaffent à leur force & à leur courage une victoire, qu'ils alloient remporter par un miracle de la Providence. Il est arrivé plus d'une fois que la valeur a prévalu fur le nombre, & qu'une poignée de foldats, réfolus de mourir ou de vaincre, ont défait, fans que Dieu ait paru y concourir mi

racu

I Voi. BONFRERIUS ad vocem Jezrakel in Hie ron. Onomaftico pag 98.

2 TIT. LIV, 29. pag. 336.

raculeufement, des armées, qui fembloient
devoir les engloutir. Dieu voulut prévenir la
préfomption de fon peuple. Il lui commanda
de fuivre l'ordre qu'il avoit donné par Moyfe: Deuter
c'eft qu'avant que de combattre on fignifiât à xx. 8.
tous ceux qui étoient lâches ou timides de fe
retirer, de peur qu'ils ne communicaffent leurs
fentimens au refte des troupes. La prudence
humaine a quelquefois infpiré une femblable
précaution à d'autres Généraux. Nous lifons.
dans Tite Live, que Scipion dans fon expé-
dition de Carthage congedia trois cens de fes
foldats par la même raison.

Il fe trouva dans le Camp des Ifraëlites vingt-
deux mille hommes, qui eurent pour cet ordre
une docilité honteufe à ceux qui la témoignoient,
& qui n'eurent point de honte de fe prévaloir
de la liberté, qui leur étoit donnée de fe décla-
rer eux-mêmes des lâches. Le Texte porte qu'il
leur fut ordonné de s'en aller dès le matin mê-
me à côté de la Montagne de Galaad. Mais la Jug. vii,
Montagne de Galaad étoit au delà du Jourdain. 3-
Dieu voulut-il donc y envoyer ces vingt-deux
mille hommes pour les exiler de la Terre de
Canaan, & pour les punir de leur timidité ?
C'est ce qu'ont penfé 3 quelques Interprétes:
du moins c'eft la penfée qu'ils ont préférée à
celle de quelques 4 Géographes, qui fans autre
preuve, que ce que dit l'Auteur facré dans cet
endroit, ont fuppofé qu'il y avoit deux Mon-
tagnes, qui portoient le nom de Galaad, l'une
en deça, Pautre au delà du Jourdain. Quel

ques

3 Voi. la Synopfe fur Jug. VII. 3. pag. 4
4 Voi. SALIAN. Annal. ad ann. M. 2768. pag. 43.

1

10.

ques-uns traduifent, que ces vingt-deux mille hommes furent poftez vis-à-vis de la Montagne de Galaad. Peut-être fut-ce parce que s'ils n'avoient pas eu aflez de courage pour faire tête à des troupes, qui étoient en état de défenfe, ils en avoient aflez pour les paffer au fil de l'épée, lorsqu'elles feroient mifes en fuite. Peutêtre furent-ils placez par Gédéon dans cet endroit du Jourdain, qui étoit vis-à-vis la Montagne de Galaad, & dans lequel les Madianites étoient contraints de chercher à repaffer ce fleuve, pour fe dérober aux armes des Ifraëlites. Si cette folution ne paroit pas entiérement fatisfaifante, elle eft pourtant moins violente que celle de

ces Interprétes, qui changent ici la leçon du Texte Hébreu, du moins qui accufent les Copiftes de l'avoir changée, & qui, fans être fondez fur l'autorité d'aucun ancien Exemplaire, lifent Gelbe au lieu de Galaad. On peut voir dans Gataker la lifte des autres folutions, qu'on a apportées fur cette difficulté.

Vingt-deux mille hommes aiant abandonné Gédéon, il ne lui en reftoit plus que dix mille. C'étoit précisément le nombre, avec lequel BaJug. Iv. rac avoit triomphé de Sizera, & c'étoit là un augure favorable pour Gédéon. Cependant Dieu jugeant que fi cette troupe étoit trop peut confiderable pour pouvoir avec vraisemblance rapporter la défaite des Madianites à fes pro pres forces, elle pourroit être affez présomptucufe pour en avoir la vanité, il voulut que Gédéon cût un beaucoup moindre nombre de Combattans. Il lui ordonna de commander à

5 CALMET fur Jug. VII. 3. pag. 112.
GATAL. Cinnus lib. II. cap. 18, pag. 366.

ceg

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