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TEXTE.

grands Seigneurs.

Verf. 26. 27. Elle a avancé fa main gauche, & elle a pris un clou, & de fa main droite aiant pris le marteau des ou vriers, elle a frapé Sizera, & lui a fendu la tête; elle a tranfpercé traversé Jes Il fe

temples.

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PARAPHRASE,

de l'éblouir par cet hommage, & de pouvoir le perdre plus furement.

Elle a pris un clou d'une main, & avec un marteau, qu'elle tenoit dans l'autre, elle l'a enfoncé dans les temples de Sizera, qui eft tombé mort & défiguré aux pieds de cette Héroïne.

La mère de ce Général croyoit le voir arriver tout couvert de gloire. Elle hâtoit fon retour par des vœux

REMARQUES.

re

* Il y a dans l'Hébreu, une fille, deux filles à chacun par tête. Voici comment 60 un Rabbin a paraphrafé ce passage: Ex pulchris mulieribus, quæ funt

O SAL. IARCHI Jud. V. 30. pag. 79.

inter

TEXTE.

en regardant par les treillis, pourquoi fon char tarde-t-il à venir? Pourquoi fes chariots vont ils fi lentement?

Verf. 29. 30. Et les plus fages de fes Dames lui ont répondu; elle auffi Je répondoit à ellemême; n'ont-ils pas trouvé du butin? Ils le partagent, une fille, deux filles à chacun par téte. Le butin des vêtemens de couleurs eft à Sizera le butin des vêtemens de couleurs & faits en broderie; il a pris pour butin des

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PARAPHRASE. redoublez: elle fe tenoit aux fenêtres de fon Palais : elle regardoit à travers les treillis, pour le découvrir de plus loin: & elle s'écrioit dans les mouvemens de fon impatience. Pourquoi fon char tarde-t-il tant à venir ? Pourquoi fes courfiers marchent-ils avec tant de lenteur?

&

Les Dames de fa Cour étoient en mouvement pour calmer les transports : elles lui difoient, que le retardement de Sizera venoit de la plénitude de fa victoire de la richeffe du butin qu'il avoit remporté fur fes ennemis. Cette femme enivrée de flaterie fe repaiffoit de ces agréables mais vaines efperances. On lui difoit que ce fils aimé avec tant de tendreffe, & attendu avec tant d'impatience étoit occupé à fe choifir les plus belles captives, qui devoient être fes efclaves: & qu'il alloit s'en

REMARQUES.

inter Ifraëlitas, unicuique ex militibus Siferæ duæ aut très funt in lecto fuo. Il n'eft pas démontré que le mot Hébreu on, qui eft dans l'Original,fignifie une fille, c'eft un mot général, qui veut dire aimable.

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Voilà notre Paraphrafe du Cantique de Débora, que nous avons propofée, moins pour y fervir d'éclairciffement, que pour faire fentir à nos Lecteurs combien il eft difficile de l'éclaircir. Que fi quelcun nous objecte, que nous ne nous fommes pas donnez moins de licence pour déterminer le fens de quelques-uns des paflages de l'Original, que ceux qui en ont voulu marquer les rimes & la cadence, nous avouerons avec ingenuité que cette objection ne fera pas tout-à-fait deftituée de fondement & que nous nous fommes contentez de la plus grande vrailemblance, lors que nous avons manqué de preuves & de démonftrations.

DIS

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DISCOURS XII.

Gédéon démolit l'Autel de Babal.
JUGES VII.

L

A pieté & le zèle, que les perfécutions de Jabin avoient fait naitre dans l'ame des Ifraëlites, ne durèrent que jufques à ce qu'ils furent délivrez du joug de ce Tyran. Ils retombèrent bientôt dans leur preL'Impofteur, qui a pris le nom de Philon, a imaginé qu'un Enchanteur leur avoit fait voir le Soleil pendant les ténébres de la nuit, & qu'il s'étoit fervi de l'empire, que ce ftratagême lui avoit donné fur leur efprit, pour les porter à l'idolatrie.

mière idolatrie.

Après que Dieu eut toleré pendant quelque temps ce peuple rebelle, il le vifita d'un nouveau fleau il reveilla l'ancienne haine, que les Madianites lui avoient portée : & il Pexpofa à leurs incurfions.

* Nous avons vû pourtant que les Ifraëlites, avant que de paffer le Jourdain, avoient livré de violens combats à cette nation: il femble

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I PHILO BYBLIUS apud SALIAN. in ann. M. 2761. tom. II. pag. 426. Voi. Vossius de Hiftor. Gracis lib. II. cap. 7. pag. 114. &c.

2. Dans notre II, volume, Difcours LXV. pag. 473.

8.9.

même qu'on peut conclurre d'un paffage du Livre des Nombres, qu'ils l'avoient entiérement extirpée. Là il eft dit qu'en vertu de cet ordre Nomb. donné à Moyfe, Vange les Enfans d'Ifraël des XXXI.2. Madianites. ... Ils tuèrent tous les mâles de Madian Verf. 7. & leurs Rois...... Ils prirent leurs femmes & leurs enfans: ils pillèrent leur gros & leur menu bétail : ils brulérent routes leurs villes, toutes leurs fortereffes: & tous les lieux qui pouvoient leur fervir de retraite. Mais il eft probable que quand le gros de l'armée d'Ifraël eut abandonné les païs qui étoient au delà du Jourdain, ceux des Madianites, qui étoient échapez aux armes de Phinées, retournèrent au lieu de leur naissance, & s'y rétablirent.

Voi.
Gen.

Il étoit fitué à l'Orient de l'Afphaltite: fa capitale s'appelloit Arnon: & il avoit pour fes frontières les Royaumes de Moab, d'Hamalek, & ceux de quelques autres peuples, que l'Ecriture appelle op, c'est-à-dire, Orientaux: c'est un terme vague, dont la fignification ne peut être fixée que par les circonftances dans lefquelles il eft employé. Auffi voyons-nous dans l'Ecriture qu'il eft attribué à des peuples, qui XXIX. I. habitent dans des païs, dont la position est trèsEfai. XI. differente. On n'a pour s'en convaincre qu'à Ezech. confronter les paffages que nous citons à la marXXV. 10. ge. Il me femble que ce mot peut être pris ici Zachar. dans fa fignification la plus naturelle: il eft VIII. 7 vraisemblable que l'Auteur a voulu défigner par le terme d'Orientaux quelcune des nations, qui habitoient dans l'Arabie, fituée à l'Orient de la

14.

3 Voi PATRIC fur Jug. VI. 3. pag. 399.

Judée.

4 ARISTOPHAN. in Acharn, act. 1. fcen. 4. verf. 150. Il y a dans le Grec zagvówv. Quelques-uns croient que le mot Grec fignifie un moucheron; mais le Scho

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