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TEXTE.

ont fait des grandes confultations dans leur cœur. Verf. 17. Ga laad eft demeuré au delà du Fourdain: & Dan pourquoi le tient-il dans fes navires? Afcher s'eft tenu aux ports de la Mer, & il eft demeuré dans fes bavres.

Verf. 18. Za

bulon eft un peuple,

qui a expofe fon ame à la mort,

PARAPHRASE.

Et vous de la Tribu de m Gad, étoit-il temps alors de refter au delà du Jourdain? Le fleuve,qui nous fépare,romptil donc tout commerce entre vous & nous ? Contens de nous avoir affiftez dans la conquête de la terre promise vous croyez-vous difpenfez de nous aider à la conferver? Etoit-il temps alors, vous de la Tribu den Dan, de vous renfermer dans vos navires & vous de la Tribu d'Afcher, de vous renfermer dans vos ports, & de vous retrancher dans vos havres?

Celles de Nephthali & de Zabulon ont feules combattu contre le Cananéen au païs de Merom, & ont été la

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REMARQUES.

chement

m Gad eft désigné par le mot Galaad, parce que la Tribu de Gad occupoit une partie du païs qui portoit ce nom, Jofué XIII.

n La Tribu de Dan & celle d'Afcher avoient eu leur partage fur les côtes de la Mediterranée.

• On peut traduire fur les lieux élevez. Il est pourtant certain qu'il y avoit un lac formé des eaux du Jourdain dans la haute Galilée, & qui étoit dans le partage de la Tribu de Nephthali. Voi. Jofué XI. 5.

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TEXTE.

PARAPHRASE.

avec Nephthali, en chement abandonnées par

rafe campagne. Ver. 19. Les Rois font venus, ils ont combattu: les Rois de Canaan ont alors combattu à Tabanac, près des eaux de Meguiddo, mais ils n'ont point gagné d'argent.

Verf. 20. On a combattu des Cieux, même les

leurs frères.

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REMARQUES.

Terre,

P Tabanac, Meguiddo: deux villes confiderables, que la Tribu de Manaffé avoit dans les Quartiers d'Iffachar & d'Afcher, Jofué XVII. 11. XXI. 25. Voi. auffi 2 Rois XXIII. 29. 30. 2 Chron. XXXV. 21. Les torrens de Kifchon & de Kedoumim étoient probablement auprès de ces deux villes.

a Pour s'enrichir de nos dépouilles. Il y a dans l'Hébreu: ils n'ont point gagné d'argent. Ces paroles font équivoques; elles peuvent le rapporter ou à ceux qui vinrent au fecours des Ifraëlites, fans en attendre aucune recompenfe, où à ceux qui vinrent au fecours des Cananéens par un motif de vaine gloire, non par un motif d'interêt. On donne encore une autre explication à ces mots, & on croit qu'ils fignifient que quoique les Ifraëlites donnaffent de l'argent aux Cananéens pour les adoucir, ils en étoient pourtant toujours traitez avec barbarie.

Le torrent de Kifchon étoit aux pieds de la

mon

TEXTE.

Etoiles ont combattu contre Sizera du lieu où elles font

leur cours.

Verf. 21. Le torrent de Kifchon les a emportez, le torrent de Kedoumim, le torrent de Kifchon: mon Ame, tu as foulé aux pieds la for

ce.

Verf.22. Alors

PARAPHRASE.

Terre, la Nature, les Elémens.

Nos ennemis ont été précipitez dans les torrens de Kischon & de Kedoumim: nous leur avons fait mordre la pouffiére.

Nous n'entendons plus re

Les cornes des pieds fonner à nos oreilles les 'bat

REMARQUES.

temens

montagne de Thabor. Nous ne favons pas s'il s'ap pelloit auffi Kedoumim, ou fi ce dernier mot marque un autre torrent près de celui de Kifchon. 53 S. Jérome remarque que Kedoumim en Hébreu veut dire des anciens: il croit que ce mot fignifie la Mer Rouge. Il en allégue une raifon qui mérite à peine d'être rapportée: Anciennement, dit-il, la Mer Rouge avoit jetté fur fes rivages les cadavres des Egyptiens, en forte que les Ifraëlites les voyoient, & que les poisJons furent privez de cette pature: maintenant les pois fons font dédommagez de la perte qu'ils firent alors, ils peuvent fe repaitre des corps des Cananéens, qui font tombez dans le torrent de Kifchon.

Il y a dans l'Hébreu, n, middabaroth dabaroth. Quelques Interprétes croyent que ces mots, qui font un fon affez fingulier, marquent le bruit des pieds des chevaux. Ils comparent ce pas

53 HIERON. in append. tom. II. pag. 9.

fa

TEXTE.

des chevaux fe font

rompues du batte ment des pieds; du battement des pieds des chevaux de ces puiffans Guerriers. Verf. 23. Mau diffez Mérez, a dit l'Ange de PEternel: maudiffez, maudiffez fes habitans, car ils ne font point venus au fecours de l'Eternel avec les forts.

PARAPHRASE.

temens des pieds de leurs chevaux, qui font tombez avec eux dans le même abime.

Que quelque fleau, envoyé des Cieux fur la ville de Méroz, puniffe l'inhumanité de les habitans, qui ont refufé de marcher à no

tre fecours. Ce n'eft pas moi feulement qui prononce un arrêt fi rigoureux, c'eft P'Ange qui a la puiflance de P'exécuter : cct Ange qui

REMARQUES.

mar

fage avec le fameux vers de 54 Virgile,

Quadrupedante putrem fonitum quatit ungula

campum.

35 Jarchi croit que ce mot dabaroth'eft celui, dont fe fervoient anciennement les Cavaliers, pour exciter leurs chevaux à marcher.

Ce paffage eft encore très difficile, & il n'y a point de moyen fûr pour déterminer ce qu'il faut entendre ici par Méroz. 56 St. Jérome croit que c'eft l'Ange qui préfidoit à la confervation des Cananéens, mais qui n'ofa faire tête à Michael, qui combattoit pour les Ifraëlites. Ce même Père nous fournit une folution plus raisonnable 57 dans un autre Ouvrage: il dit qu'il y avoit un ville de ce nor près de la montagne de Thabor, mais il ne le prou

54 VIRGIL, Æneid. VIII. verf. 595.
5 SAL JARCHI in Jud. V. 22. pag. 68.
56 HIERON. ubi fup. pag. 1Q.

ve

TEXTE.

Verf. 24. 25. Bénite foit Fabel, femme de Héber Kénien, par deffus toutes les femmes; qu'elle foit bénite par deffus les femmes,qui fe tiennent dans les tentes. Il a demandé de Peau, elle lui a donné du lait, elle lui a préfenté du beurre dans la coupe des

PARAPHRASE. marche à notre tête, & qui conduit les armées d'Ifraël. Mais que la bénédiction du Ciel fe répande avec plus d'abondance fur la perfonne de Jahel, que fur aucune des femmes de la Terre. Avec quelle adreffe & avec quelle fermeté n'a-t-elle pas renverfé le Miniftre des cruautez & des injuftices du Tyran? Il lui avoit demandé de l'eau, & elle lui a donné du lait : elle l'a fervi avec un refpect affecté : elle lui a présenté une coupe magnifique, afin

REMARQUES.

de

ve par aucune autorité. Il dit auffi qu'il y avoit une ville appellée Merrhus à douze milles de Sebaste. 58 Les Thalmudiftes avancent que Méroz étoit un homme de conféquence, qui habitoit proche le lieu où Sizera fut défait: mais qui refufa de contribuer à cette défaite. Ils difent auffi que Méroz étoit une Etoile. Mais 59 Mr. le Clerc foupçonne qu'il faut lire Merrom au lieu de Méroz: il fe détermineroit entiérement pour cette leçon, fi quelque Auteur an. cien l'avoit autorisée : il n'a pas pris garde que la Vulgate favorifoit fa conjecture.

Les Thalmudiftes dans le même endroit, que je viens de citer, difent que Barac excommunia, avec quatre cens Trompettes, tous ceux qui étoient à quatre coudées de Méroz.

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57 Onomaft. ad voc. Meroz pag. 112. & 113. 58 Gemara B A B Y L. tit. moed katon cap. 3. fol. 16, Voi. auffi SEL D. de Synedr. lib. I. cap. 7. pag. 84.

59 Jo. CLERIC. in Jud. V, 23. pag. 91.

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