de faire la priére: mais l’Arabe traduit : où il y avoit un lieu d'Oraison. De même quelques versets plus bas : Il arriva que comme nous allions à Verf. 16, la Priére une servante, qui avoit l’Esprit de Pyja thon, nous rencontra. On peut expliquer de la même maniére ce qui est dit dans le Chap. VI. de l'Evangile selon St. Luc, que Jésus Christ Vers. 17 alla sur une baute montagne pour prier, & qu'il paffa toute la nuit, εν τη προσευχή τε Θεέ, nous traduisons ordinairement à prier Dieu, on pourroit aussi traduire dans la Priére de Dieu, comme l'on dit dans le Temple de Dieu, c'est-à-dire, dans le lieu consacré à le prier ; c'est ainsi que 26 Drusius a entendu ces derniéres paroles. Joseph Mède ajoûte , pour justifier le fens qu'il donne à ces passages, que s'il n'y avoit eu dans toute la Judée qu'un seul lieu , où l'on fit le culte public, & dans lequel les mâles d'entre les Juifs eussent dů venir seulement dans le temps des grandes Fêtes, tout le reste de la nation auroit été privé des exercices publics de la Religion: ce qui n'est pas vraisemblable. 28 Or des fayans Hommes ont prouvé qu'il n'y avoit eu des Synagogues qu'après le retour de la Captivité de Babylone : donc il falloit qu'il y eût de ces Prieres, tel qu'il prétend qu'étoit le Sanctuaire de Sichem. Ce qui est dit, qu'il y avoit là un chéne, confirme Joseph Mède dans la conjecture: car il prouve par le témoignage de divers Auteurs, que la défense de planter des boca ges 11 1'appelle Προσευχήν μέγιςον οίκημα πολύν όχλον επιδέξιΚαι δυνάμεμον. 28 Voi, les différens sentimens des Savans sur ce sujet dans HOSPIA N. de Templis cap. 4. pag. 21. &c. ges dans les lieux, où seroit l'Autel, ne re- Cela paroit par un passage de 19 Philon, que les Payens avoient exercées contre les Juifs d'Alexandrie, dit qu'ils avoient rasé jusques aux fondemens une partie des lieux, où les Juifs fesoient les priéres, & qu'ils avoient coupé les arbres, qui étoient autour de quelques autres de ces ficrez lieux. De même un 3o Poëte Latin dit d'un Juif, qui fesoit le mêtier de diseur de bonne avan= ture; Conducia Jub arbore conjux. A canam Judæa tremens mendicat in aurem, C'est-à-dire, une Juive demande Paumone en trem+ C'étoit blant, & en disant quelque fecret à l'oreille , comune petite me si elle étoit l'Interprète des loix Judaiques , la ville auprès principale Prétresse de la forêt , á le Messagère du de Romc; Mède Dieu souverain. l'appelle Le même Juvenal se plaint que la fontaine Capenus, il de * Capene, qui étoit autrefois le lieu des enme semble qu'on dit tretiens de Numa avec la Déesse Egérie, avoit Capena. été abandonnée aux Juifs qui en fesoient une про29 Philo de Legat. ad Cajum, pag. 1011. 30 Je ne fai qui est ce Poëte; je le cite sous la foi de JOSEPH MEDE, qui ne le nomme point , vai. Ion Disc. 18. pag. 68. .31 JUVEN. Satyr. VI. verf. 542. Il y a dans ces mots de JUVENAL, la principale Prétreffé de la Fores, Pag 68, a goreuxh', & que ces forêts, qui avoient été : 3' Htc , ubi noct rnæ Numa conftituebat Amicæ, 9 C'est-à-dire, La forêt, la fontaine sacrée, e o les avoit des arbres autour des lieux destinez à la * G-nes, Mède prétend que font désignez ces lieux de prières. Preaume Nous ne suivrons pas plus longtemps ce LXXIV 7. I Sam X. 3• célébre Auteur,& nous ne nous arrêterons ni à Jug, xx, I. refuter, ni à appuyer sa pensée. Le premier parti seroit peut-être plus facile que l'autre. C'est une espéce une allusion à ce qu'on prétendoit arriver dans la For rêt de Do:lone. Vide PRATEUM in hunc locum edir, in wf. Delph. pag !95. 3ź Voi Ars Critica CLERICI part. I. fe&t. 3. cap; 4. & 5. pag. 333. &c, 881. 33 espéce de fophisme assez ordinaire aux Savans, dès qu'ils trouvent quelque rapport entre ils peuvent convenir à tous les lieux qui sont destinez d'une façon particuliére à la dévotion. Le Temple même de Jérusalem étoit appellé une Maison de priére, selon ce fa meux passage du Prophéte Esaïe, cité dans nos Eraie Evangiles: Ma Maison sera appellée une Maison Revenons à la pierre érigée sous le chéne de "leur dit: Cette pierre nous servira de témoignage : 46. car elle é entendu toutes les paroles que l'Eternel Josué nous a dites : elle servira , dis-je, de témoignage ; votre Dieu. Ce que dit ce Législateur, que cette Dieu venoit sont vagues : LVI. I. XXI. 13. 17. Luc XIX. ces 33 JUVEN, Sat. III. verf. Ir. 22. 42. I ces façons de parler leur font ordinaires. Josué : . IV. Rédempteur. 34 Un Rabin a une pensée, !!! II. qui a quelque' rapport avec celle de ce père: ii : Pier, 11. dit que la pierre de Josué est la même, dont il est parlé dans le Chap. XXVIII. de la Génése, dans le Pseaume CXVIII & fur laquelle Za- Verf. 18. charie dii qu'il y a fept yeux. Verf.22. Zachar, Nous ne croyons pas non plus qu'on puisle III . Josué finit sa vie par ce dernier acte de fon pituler 34 Voi. SALOMON JARCHI in Fofua XXIV. 27. pag. 49. |