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17. Difc. Divers exploits de Samfon, fa mort. Une Differtation fur le Menfonge qui étoit dans le Difcours I. Mais que Mr. Saurin nous a écrit avoir renvoiée à un autre endroit.

Sur le rapport qui nous a été fait que ces Difcours ne contiennent rien qui ne foit conforme à la faine Doctrine qui s'enfeigne parmi nous, & qu'un grand nombre de matiéres importantes y font traittées avec un grand ordre, beaucoup de clarté & de netteté, & une érudition à laquelle on ne peut rien ajouter, Nous permettons qu'ils foient imprimez & publiez. Fait à Arnhem le 25. Octobre 1722.

Les Conducteurs de l'Eglife Françoile d'Arnheim.
Et pour tous

P. DE NOEL DE LA BOUILLONNIERE,
Pasteur.

CHR. VICHEL.

J. VAN HARN, Diacre. J. ROUKENS, Diacre.

Atteftation de l'Eglife de Breda.

Nous fouffignez Conducteurs de l'Eglife Wallonne de Breda. Certifions à la requifition de N. T. C. F. Mr. Changuion, Pasteur de l'Eglife Wallonne de Leyde, l'un des Commiffaires nommez par le dernier Synode de Campen, pour examiner

***

2

la

la Differtation de Mr. Saurin fur le Menfonge, que notre Eglife (fuivant la permiffion qui lui en fut donnée en 1722 par le Synode de Ziriczée Art. XXX.) a fait examiner par N. T. C. F. Mr. Clarion notre Pafteur, & par Meffrs. Eckhardt, & Montanus deux de nos Anciens, les 17. premiers Difcours du fecond Volume des Difcours de Mr. Saurin fur la Bible, & une Differtation du même fur le Menfonge, laquelle (comme il paroit par le dernier Synode de Campen, Art. XXXIV.num. 1.) étoit lors placée après le premier Difcours qui regarde Rahab; en conféquence de cet examen notre Eglife y a donné fon approbation, & par une Lettre que Mr. Clarion écrivit alors à Mr. Saurin; & par les Inftructions qu'elle envoia au vénérable Synode affemblé à Gouda au mois de May 1723. Ce qui paroîtroit par l'Art. XLIII. de ce Synode, fi l'on n'eût oublié d'y faire mention de notre approbation, auffi bien que de celle de l'Eglife d'Arnhem.

Fait en Confiftoire, Breda ce 2. Juillet

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DISCOURS

HISTORIQUES, CRITIQUES,
THEOLOGIQUES, ET MORAUX,

SUR LES E'V E'NEMENS
LES PLUS MEMORABLES
DE L'ANCIEN ET DU NOUVEAU

TESTAMENT.

*********************************

PREMIER DISCOURS.

Les Ifraëlites paffent le Jourdain. JoSUE
I. II. III. IV.

D

feu voulut qu'un Miracle à-peu- Vo. Jd-
près femblable à celui qui avoit fué IV.
fignalé la délivrance des Enfans 23.
d'Ifraël, lorfqu'ils fortirent d'E-
gypte, fignalât leur entrée dans

le païs de Canaan. La Mer Rouge s'étoit fen

Tom. III.

A

due

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N

due pour les laiffer fortir du lieu de leur efclavage: le Jourdain s'ouvrit pour les faire entrer dans la Terre de promiffion. Moyfe fut choifi de Dieu pour opérer ce premier prodige: Jofué fut choisi pour opérer le fecond. Le pasfage de la Mer Rouge fcella le grand caractère de Libérateur, dont le premier de ces Saints Hommes avoit été revêtû: le paffage du Jourdain fut un fceau appofé à la vocation de fon fucceffeur, & confirma d'une maniere éclatante cette promeffe que Dieu lui avoit faite, Je ferai avec toi, comme j'ai été avec Moyse

Mais quoique Dieu fe fût engagé d'une manière autentique à faire profpérer le Ministére de Jofué, il l'exhorta de ne point mettre d'obftacle à l'accompliffement de cette promeffe. Il le fomma d'avoir toûjours préfente à l'efprit la Loi qui lui avoit été donnée, & d'en fuivre religieufement toutes les claufes.. Il mit fa grace & fa protection à ce prix. Et quoique la conquête du pais de Canaan dût être le fruit d'une longue fuite de Miracles, Jofué ne orût pas devoir négliger les caufes fecondes, ni s'affarer nonchalamment fur le fecours du Ciel, fans confulter la prudence humaine. Rien n'eft plus efficace pour animer un homme fage à de grands travaux, que l'idée d'une grace furna turelle qui lui en garentit le fuccès. Jofué prit fur-tout deux précautions.

I. Il ordonna aux Officiers de fon Armée de préparer des provifions, parce, leur dit-il, que dans trois jours vous pafferez le Jourdain, pour al

ler

I. SALOM. JARCHI in Jof. I. 11. pag. 3.
2. Voi. MEDRASCH RUTH cité dans le même en-
droit.

ler dans le pais dont Dieu vous affure la poffeffion. Cet ordre a quelque difficulté. Premièrement comment fe peut-il que Jofué ait voulu que le Peuple préparât des provifions, puisque les Ifraëlites trouvoient tous les matins la Manne du Ciel à leurs portes, & qu'elle ne ceffa de tomber que le feizième jour du mois de Nifan, après Jofué V: qu'ils eurent celebré la Pâque, & mangé des 10.11.12. fruits du païs de Canaan? Cette difficulté ne feroit peut-être pas infoluble, & on y a trouvé de bonnes folutions, même en fuppofant que Jofué voulut qu'on préparât des provifions de bouche. Mais pour la faire évanouir entiérement, on n'a qu'à fuppofer qu'il parle des munitions de guerre. Le terme de l'Origi nal favorife cette explication. Elle a été adoptée par Salomon Jarchi, qui s'autorife du fentiment de quelques Rabins. Il est étonnant que lorsque ce Docteur Juif concilioit ainfi le Texte de Jofué, il l'ait contredit fi expreffément, en difant que la Manne cefla de tomber, dès le douzième jour du mois de Nifan.

Une atitre difficulté roule fur les trois jours; dont il eft parlé dans les paroles que nous avons citées; Vous pafferez le fourdain dans trois jours. De la maniere dont elles font couchées dans le Texte, il femble qu'il y eût plus de trois jours, depuis le tems qu'elles furent prononcées, jusques au paflage du Jourdain. Mais il eft à préfumer que l'Hiftorien raconte par anticipation ce qui ne fe paffa, que depuis que les perfonnes envoyées pour épier le païs de Ca

3. Conferez fa note fur Jofué I. 11. pag. 3. avec celle qu'il fait fur Jof. V. 10. 11. 12. pag. 14.

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