LES SIÈCLES LITTÉRAIRES DE LA FRANCE, O U NOUVEAU DICTIONNAIRE, ET BIBLIOGRAPHIQUE, DE tous les Ecrivains français, morts et vivans, jusqu'à la fin CONTENANT: 1o. Les principaux traits de la vie des Auteurs morts, icolas syne Toussan PAR N.-L.-M. DESESSARTS, ET PLUSIEURS BIOGRAPHES. Chez l'Auteur, Imprimeur-Libraire, Place de l'Odéon. AN IX. (1801.) SAAS, (Jean) chanoine de Rouen, sa patrie, membre de l'acad. de cette ville, mourut en 1774, âgé de près de 72 ans. Une application constante à l'étude lui acquit des connaissances étendues dans la littérature, et le rendit un des plus habiles bibliographes de son tems. Il fut utile à beaucoup d'écrivains par sa critique et ses observations. Outre des manuscrits intéressans qu'il a laissés, il a fait imprimer plusieurs ouvr. sans nom ou sous des noms empruntés; entr'autres Cathéchisme de Rouen. Nouveau Pouillé de Rouen, 1738, in -4°. Notice des manuscrits de l'église de Rouen, 1746, in-12. Lettre sur le catalogue de la bibliothèque du roi, 1749, in-12. Plusieurs lettres critiques sur le supplément du Moreri, 1735, sur l'Encyclopédie, sur le Dictionnaire de l'abbé Ladvocat. SABATHIER, (D. Pierre) , (D. Pierre) né à Poitiers en 1682, bénédictin de St. Faron, à Meaux en 1700, s'occupait à Paris de Tome VI. l'édit. des anciennes versions latines de la Bible, lorsque, par le malheur des tems, il fut relégué à St.-Nicaise de Reims. Il y continua son travail, et y mourut le 24 mars 1742. Dom de la Rue a pris le soin d'en achever l'édition sous le titre de Bibliorum sacrorum latinæ versiones antiquæ, seu vetus italica, Reims, 1743, 3 vol. in-fol. SABATIER, (Antoine) abbé, né à Castres en 1742. On a de cet écrivain beaucoup d'ouvrages. Ses Trois Siècles de la Littérature française l'ont rendu fameux. En attaquant de grandes réputations, il a vou lu s'en faire une. Ce livre a droit de plaire toutes les fois qu'il n'est pas dicté par l'esprit de parti; mais malheureusement cet esprit est celui qui a souvent inspiré l'auteur et qui lui a fait oublier toutes les règles de la justice envers des hommes qui ont honoré la littérature française. Au reste nous plaignons sincèrement cet écrivain d'avoir trouvé du plaisir à flétrir des talens esti I |