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tion dans le style, que de pro- ftoire générale de la Vigne, et fondeur dans les recherches. de rapprocher les divers noms Son Mémoire sur l'électricité, qu'on lui donne par-tout où imprimé à Paris en 1746, on la cultive en Europe. Cette in-8°, est dirigé contre la theo- grande synonimie est encore rie que Nollet a le premier à faire, et serait très-utile. donnée sur cette découverte. Secoudat a été plus recomOn trouve dans ses Observat. mandable par les qualités de de physique et d'histoire nason cœur, que par celles de turelle sur les eaux minérales son esprit. On l'a jugé avec des Pyrénées, publiées à Pa- d'autant plus de sévérité, qu'il ris en 1750, in-12; des Re- s'était avantageusement annoncherches curieuses et des cé de bonne heure dans le Vues particulières sur la cha- monde littéraire, et qu'il porleur des bains naturels. La tait un nom qui lui imposait fontaine thermale de Dax y de grandes obligations, pour est décrite pour la première en soutenir la gloire. Il a aimé fois avec verité. Il a traduit les sciences et les arts; mais il de l'angl.: les Considerations a peu fait pour eux. C'était sur le commerce et la navi- un véritable philosophe-pragation de la Grande-Bretagne, tique à la façon de Montaigne. 1740, in-12. Dans son voyage On peut lui appliquer ce vers à Londres, il donna des Con- de Racine: sidérations sur la constitution de la marine militaire de France, Londr., 1756, in-8°. Cet ouvrage, où l'esprit national lui avait fait exagérer la puissance navale de France, ne fit aucune fortune. Il en a été de même d'un petit in-fol. qu'il a fait imprimer avec des planches gravées à ses frais, intitulé: Histoire naturelle du chêne, Paris, 1785. C'est presque la traduction du livre de Choul, sur la même matière. On n'y trouve rien de neut, excepté la dénomination locale des diverses espèces de raisins qu'on cultive dans le Bordelais. Secondat avait, à cette occasion, formé le projet de faire l'His

« Et moi, fils inconnu d'un si glorieux pêre ». (1)

SECOUSSE, (Denys-Franç.) naquit à Paris le 8 janv. 1691, et y fut élevé par le célèbre Rollin. Il embrassa d'abord la profession de son père (celle d'avocat), et plaida quelque tems. Mais s'étant dégouté de cetétat, il le quitta, en disant: J'ai ferme mon digeste. Secousse tint parole, et ne s'occupa plus, que de la littérature ancienne et de l'histoire de France. Il fut admis à l'acad. des inscrip

(1) Cet article est de l'auteur du Panthéon d'Aquitaine.

de pièces originales. Le 6 volume fut supprimé par un arrêt du conseil, et imprimé séparément en Hollande en 1746, avec des augmentations. Mém. pour servir à l'Hist. de Charles-le-Mauvais, 2 vol.

tions et belles lettres en 1722, | où il lut un grand nombre de Mémoires sur l'objet de ses études. On le choisit en 1728, après la mort de Laurières, pour continuer le Recueil des Ordonnances de nos rois de la 3o race. A de vastes counais-in-4°. Cet ouvrage est un des sances, Secousse joignait le plus curieux que nous ayons talent de savoir tirer parti de sur notre histoire; il est presses recherches, et de les bien qu'entièrement composé sur rédiger. Il était fort laborieux des pièces originales, trouvées et jouissait d'unebilbliothèque en Béarn, et jusqu'alors incon nombreuse. Ayant eu le mal-nues. On trouve les plus essenheur de perdre la vue, il passa la fin de sa vie dans la tristesse, et mourut des suites du chagrin que cette perte lui causa, le 15 mars 1754. Par ses ordres, les pièces les plus rares et les plus curieuses de sa collection sur l'Histoire de France, ont été déposées à la bibliothèque du roi. Savant modeste et communicatif, il bonorait encore les lettres par ses vertus sociales et chrétien nes. Ses ouvr. sont: Recueil des Ordonnances des Rois, depuis le tome II jusqu'au tome IX inclusivement. A la tête de chaque volume, sont d'excellens Mémoires, entre autres, un sur les révolutions arrivées dans le gouvernement français; des Recherches in téressantes sur les monnaies de France, etc. Mémoires de Condé, 1743, 6 vol. in-4°. Cette nouvelle édition, d'un Recueil important pour les règnes de François II et de Charles IX, est enrichie de bonnes notes, et de beaucoup

tielles à la suite de cet excellent ouvr. Mém. histor, et critique sur la Vie de Royerde-Lores-de-Bellegarde, 1764, in-12, On lit avec beaucoup d'intérêt cet ouvrage posth., auquel le marquis de CambisVelleron fit des additions qui ne sont pas sans utilité.-Une vingtaine d'articles et de Mémoires, dans le Rec. de l'acad. des belles-lettres. Ils consistent principalement en de bonnes Remarques sur les Vies de Plutarque; une Dissertat, sur l'expédition d'Alexandre;une autre sur l'aventure d'Eponine et de Sabinus; un Mém. sur l'attentat des chev. de Malte, contre le grand-maître de la Cassière; un sur l'union de la. Champagne et de la Brie à la couronne de France; un pour servir à l'Hist. de Paul-deFoix; un concernant la suzeraineté de Charles V; sur la Guyenne, etc. Ils sont tous écrits avec autant d'ordre que de critique. Il a laissé encore, l'Essai d'une nouvelle Notice

des Gaules et de France, qui | Anacreon; le Jardinier et son se trouve manuscrit à la bi- | Seigneur; On ne s'avise jamais bliothèque nationale.

SECRETAN, (D.) professeur de philosophie, a donné: Le Philosophisme démasqué, et la Philosophie vengée, trad. de l'allemand d'Emmanuel Kant, in-8°, an VIII.

SÉDAINE, (Michel-Jean) né à Paris le 14 juin 1719, est mort dans cette ville le 28 floréal an V (1797). Son père, qui était architecte, ayant dissipé sa fortune, le jeune Sédaine se vit forcé, à 13 ans, d'abandonner ses études, dans lesquelles il faisait des progrès rapides, pour suivre sa famille dans le Berry, où elle se retira. Après la mort de son père, Sédaine revint à Paris, où il se fit tailleur de pierre, pour faire subsister sa mère et ses deux frères. Sa douceur, son zèle, et ses connaissances, lui firent des amis, et il obtint la place de secrét.-perpétuel de l'acad. d'architecture. En 1754, Jean Monet, directeur de l'Opéra-comique, faisant mal ses affaires, engagea Sédaine à lui composer une pièce. Après beaucoup d'instances, Sédaine y consentit, et fit le Diable à quatre, qui eut le plus grand succès: Dès-lors il abandonna l'architecture, pour se livrer tout entier au théâtre, et fit successivement Blaise le savetier; l'Huître et les Plaideurs; les Troqueurs dupes;

de tout le Roi et le Fermier, qui tomba à la 1e représen tation, et eut après un succès étonnant. Rose et Colas; l'Anneau perdu et retrouve'; le Philosophe sans le savoir; Aline; reine de Golconde; la Gageure imprévue ; les Débats; le Déserteur, qui eut le même succès que le Roi et son Fermier. C'est à l'occasion de cette pièce, que Sédaine répondit à son beau-frère, qui lui rendait compte du mécontement que le public avait manifesté à la première représentation, et lui conseillait d'y faire des changemens. Je suis bien aise que vous me disiez cela; et je les attends à la centième représentation. En effet,

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elle eut lieu sans que Sédaine eût fait la moindre correction. Les autres pièces de Sédaine, sont: Themire; le Faucon; le Magnifique; les Femmes vengées; le Mort marie; Félix; Aucassin et Nicolette; Thalie au nouveau Theatre; Richard Caurde-Lyons qui eut cent trente réprésentations de suite; le comte d'Albert et sa suite ; Marcel et Maillard ou Paris sauvé'; trag. en 5 actes et en prose dont il ne put obtenir la repré sentation; Raoul Barbe-bleu; Raymond Voule Troubadour; Amphytrion; Guillaume Tell; à Trompeur, Trompeur et demi; la blanche Haquenée; Pagamin; l'Ouvrage du cœur ; Protogène; grand opéra, qu'il

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abandonna à Philidor. Sédai- | de son tems. Après avoir joui

pendant trente ans d'un bonheur sans mêlange, avec une femme que la nature semblait avoir formée pour lui; il mourut entre ses bras et ceux de ses enfans, pleuré de ses amis, et regretté de tous ceux qui l'avaient connu.

SÉDAINE, (Jean-François)

ne a fait en outre 2 volumes de Poésies, parmi lesquelles on distingue l'Epître à mon habit, et le Vaudeville, poëme en 4 chants. Cet estimable auteur entendait parfaitement la contexture d'une pièce ; et quoique beaucoup de sesouvr. ne soient, à proprement parler, quedes canevas, on trouve dans tous de l'intérêt, des si-neveu du précédent, né à tuations, du naturel, et sur- Paris en 1762, a donné : A tout cette sensibilité profonde l'Ambigu - comique, depuis qui le distinguait, et dont il a 1781 jusqu'en 1787: Jean qui donné tant de preuves dans le pleure et Jean qui rit; le cours de sa vie. La fortune Mal-entendu; le Manteau ; avait tout fait pour étouffer les 3 Léandres; le Marchand ses talens; mais la nature plus d'esprit et le Marchand de puissante en avait fait un poète mémoire; Tout commeil vous dramatique, et il le fut ce plaira, comédies en un acte, talent lui venait d'elle seule, en prose les 4 premières et il en avait reçu le don de imprimées chez Cailléau en l'observer dans les passions et 1784 et 1785; la 5e, dans la les faiblesses du cœur humain, petite Biblioth. des Théâtres. et sur le grand théâtre du Au théâtre du Palais-royal: monde et de la société. Il ne Les Défauts supposés, en r s'étonnait jamais des murmu- acte et en vers, 1788, chez res qui semblaient contrarier Cailleau; la Convention mases succès aux premières re-trimoniale, en 2 actes et en présentations; il était persuadé vers, 1791; les fausses Bonnes que ces légers nuages se dissi- fortunes, en 3 actes, en prose, peraient, et ils disparaissaient 1792.-Au théâtre ci-dev. de en effet, pour ne plus laisser Monsieur : L'Isle enchantée, voir le tableau que comme il en 3 actes et en prose, mêlée l'avait envisagé lui-même. d'ariettes, musique de Bruni, Peu d'auteurs ont eu des suc- 1789. cès plus durables. Il a fait pendant 40 ans les plaisirs de la France et des peuples amis des belles productions dramatiques. Il était de l'académie française, et il avait pour amis les hommes les plus célèbres

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SÉDILEAU, astronome, mort en 1693, était membre de l'acad. des sciences. Il fut un observateur infatigable, soit pour l'astronomie, soit pour l'histoire naturelle. On a de

lui une grande quantité d'Ob servations météorologiques, et propres à constater que la quantité de l'eau de pluie est suffisante pour produire celle que les rivières rendent à la mer. Il eut une grande part à tous les travaux de la Hire; mais son nom n'est lié à aucune découverte importante.

SEDILLOT, membre de la ci-dev. académ. de chirurgie. On a de lui: Réflexions sur l'état présent de la chirurgie dans la capitale, et sur ses rapports militaires, suivies d'un plan pour le traitement des maladies de la garde nationale parisienne, 1791, in-8°. -Réflexions historiques et philosophiq. sur le supplice de la guillotine, 1795, in-8°.

SEGAUD, (Guillaume) jésuite, né à Paris en 1674, mourut dans la même ville en 1748. Ses supérieurs le choisirent pour enseigner les humanités au collége de Louisle-Grand à Paris, puis à Rennes et à Rouen. Une des places de régent de rhétorique à Paris étant venue à vaquer, les jésuites balancèrent entre Porée et Segaud. Le premier l'emporta, et le second fut destiné à la chaire. Ses sermons ont été imprimés à Paris, chez Guerin, en 1750 et 1752, en 6 vol. in-12, par les soins du P. Berruyer, si connu par son Histoire du Peuple de Dieu. Le P. Segaud a aussi

| composé plusieurs petites piè ces de vers, qui ont eu le suffrage des connaisseurs. La principale est son poëme latin sur le camp de Compiègne : Castra Compendiensia.

SEGLA MONTEGUT, (Jeanne de) naquit à Toulouse le 25 octobre 1709, et mourut le 17 juin 1752. Elle n'avait que 2 ans, lorsqu'elle perdit son père. Sa mère ayant passé à de secondes noces, elle fut élevée à la campagne, par une tante paternelle. Elle avait une facilité merveilleuse à tout apprendre sans maître. Ce fut ainsi qu'elle apprit l'italien, l'espagnol, l'histoire, la géographie, le dessin; elle excella dans les talens agréables, et dans tous les ouvrages de son sexe; elle peignait en miniature avec beaucoup de délicatesse. A l'âge de 16 ans, elle fut mariée avec M. de Montegut, trésorier de France, de la généralité de Toulouse; de ce mariage naquit un fils dont l'éducation lui fournit l'occasion de développer son goût pour les lettres, et ses dispositions pour l'étude des langues. Elle s'amusa à lire les livres latins qu'elle voyait entre ses mains; elle assista aux leçons qu'on lui donnait; bientôt elle en sut autant que ses maîtres, et voulut elle même lui servir de précepteur. Elle apprit l'anglais avec la même facilité que le latin; la physique, les mathématiques

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