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mais la preuve de ses opinions | ris, et passa pour un théologien distingué. Il remplissait sa chaire avec honneur, et avec un grand concours de disciples, depuis l'année 1696, lorsque la bulle Unigenitus vint allumer la guerre dans l'université, sur-tout dans la faculté de théologie; son opposition à cette bulle le fit exiler à Noyon, il prit la fuite, et ne reparut qu'après la mort de Louis XIV. Ce ne

d'apoplexie, en 1716, peu après son retour. Il avait la confiance du cardinal de Noailles, et on croit qu'il ne contribua pas peu à la résistance que ce prélat opposa longtems à la bulle Unigenitus, qui, dans l'origine et dans l'intention de ses ennemis était un acte d'hostilité contre lui. C'est au même Witasse qu'était dû l'établissement de la maison ou hospice des prê

et de ses paradoxes, moyen le plus sûr de tourner le dos à la science. Il est l'auteur de la Généalogie des Anicius, famille romaine, dont il lui plaisait de faire descendred'un côté St.- Benoît, de l'autre la maison d'Autriche. Il a été réfuté. plus qu'il ne meritait de l'être, par Richard Strein, Strinius, baron de Schwarzenow en Autriche, bibliothécaire et sur - inten-fut pas long-tems, il mourut dant des finances de l'empereur. Le même Wion a composé sous le titre de Lignum vite, une Hist. des hommes illustres de son ordre, et c'est là que se trouvent et qu'ont paru pour la première fois en 1595 ces fameuses prédictions attribuées à St. - Malachie archevêque d'Armagh en Irlande, au 12° siècle. Ces prédictions, comme on sait, consistent à caractériser par un trait tous les papes qui doi-tres de St.-Fançois-de-Sales vent être élus dans la succes- où les pauvres curés et les prèsion des siècles. Ces traits tres invalides, surtout du sont justes et frappans, à par- diocèse de Paris, trouvaient tir du tems de St.-Malachie, une retraite et une subsistance jusqu'à l'époque de 1595. Ils honnête.Le cardinal de Noailsont faux, ou vagues ou inex-les entra dans ses vues chariplicables depuis cette même tables avec tout le zèle qu'elépoque, à la réserve d'un ou les devaient naturellement deux, où le hasard a fait ren- inspirer à ce vertueux prélat. contrer quelques rapports as- Une partie des traités théosez singuliers. logiques que Witasse avait dictés en Sorbonne, a été imWITASSE, (Charles) né à primée, et ces traités sont Chauny dans le diocèse de estimés comme de bons ouNoyon, en 1660, fut profes- vrages de théologie scholasseur royal en théologie à Pa-tique. On a de lui encore plu

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sieurs lettres sur la pâque, et | critique de l'édit. des conciles il fit, à la sollicitation du par- du père Hardouin. lement de Paris, un examen

X.

XAUPI, (Joseph) doct. en théologie, et doyen de la faculté de Paris, né à Perpignan le 6 mars 1688, mort le 7 décembre 1778, a donné: Oraison funèbre de Louis XIV, 1745, in-4°.- Dissert. sur l'édifice de l'église de St. André de Bordeaux, 1751, in-4-Dissertat, sur le prétendu épiscopat de Gabr. de Grammont, élu évêque de Bordeaux, par le chapitre en 1529, 175*, in-4°.-Recherches histor. sur la noblesse des citoyens honorés de Perpignan et de Barcelone connus sous le nom de citoyens nobles, 1763, in-12., in-12.,-DiDivers Mém. imprim. à Perpi guan pour les droits de son chapitre; un autre pour le droit de joyeux avénement dans la province de Roussillon. Et Divers discours ou complimens au nom de la faculté de théologie de Paris.

XIMENES, (Augustin Louis de) né à Paris le 28 février 1726. On a de lui: Epicharis,

trag. 1753.-Lettre sur Oreste, 174*. Les Lettres ont autant contribué à la gloire de Louis XIV qu'il avait contribué à leurs progrès, poëme, 1750, in-8°. Amalazonte, trag. 1754. Ode sur l'inoculation, 1756, in-8°.-Lettre à Rousseau sur l'effet moral du théâtre, 1758.- César au sénat romain, poëme,1759.

-

Lettres portugaises, 1759, in-12. Lettres sur la nouvelle Héloïse de J. J. Rousseau, 1761, in-8°.—Essai sur quelques genres de poésies, 1761. Dom Carlos, trag. 176*. Poëme sur l'amour des lettres, 1771, in-8°. Œuvres, 1772, in-8°.- Discours en vers à la louange de Voltaire, suivi de quelques autres poésies et préc. d'une lettre de Voltaire à l'auteur, 1784, in-8°. — De l'influence de Boileau sur son siècle, 1786, in-8°.-Codicille d'un vieillard ou poésies nouvelles, 1792. Pièces dans les jour

naux.

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YSE, ( Alexandre de ) de Grenoble, professeur protestant de théologie à Die en Dauphiné sous Louis XIV, fut privé de sa chaire pour avoir paru pencher vers la religion romaine dans un discours qu'il composa pour réunir les protestans et les catholiques. Il se retira dans le Piémont, où il mourut. On lui attribue: Proposition pour la réunion des deux religions en France, 1677, in-4°.

Y.

une faible idée de ses talens
et de son jugement.

YVES, de Paris, né dans
cette ville,y exerça d'abord,la
fonction d'avocat. Détrompé
des vains plaisirs du siècle,
il se fit capucin, et se consa-
cra à la conversion des héré-
tiques. Après avoir rempli
pendant 60 ans cette carrière
il mourut en 1678, à 85 ans.
Le P. Yves avait plus de zèle

de lui plusieurs ouvrages de
piété dont le style est fort
guindé, et quelques autres
productions qui firent du bruit
dans le tems:- Heureux suc-
cès de la piété, et Triomphe
de la vie religieuse. Cet ou
vrage, dans lequel l'auteur
élève le clergé régulier sur

que de lumières. Son enthousiasme pour l'état religieux YVAN, (Antoine) naquit à et sur-tout pour celui de caRians, petite ville de Proven-pucin, était extrême. On a ce, en 1576, d'une famille très-obscure. Après avoir fait ses études avec beaucoup de peine à cause de sa pauvreté, il entra dans la congrégation de l'Oratoire, et alla demeurer à Aix. C'est-là qu'il connut Marie-Magdelène de la la Trinité. Il fonda avec elle, en 1637, l'ordre des religieu-les débris du séculier, fut ses de Notre-Dame de la Miséricorde, dont il fut le premier directeur. Il mourut en 1653. On a de lui: Des Lettres. Un livre de piété, in

censuré. On lui attribue As-
trologia nova methodus, sous
le nom d'Allæus, arabe chré-
tien, Rennes, 1654, in-fol.
Fatum universi sous le

titulé Conduite à la perfec-même nom et la même date.

:

tion chrétienne.- Quelques

Enfin, une Dissertat. sur le

autres ouvrages, qui donnent livre du Destin, 1655, in-fol.

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des ouvrages suivans : Liberté de conscience resserrée dans ses bornes légitimes, 1753, in-12.-Quinze lettres à M. Rousseau, pour servir de réponse à sa lettre contre le mandement de l'archevêque de Paris, Londres, 1763, in-8°. Accord de la philo

sophie avec la religion ou histoire de la religion, divisée en 12 époques, 1782, in-8°. 1785, 2 vol. in-8°. Les articles Dieu, Ame, Athee dans le Dictionnaire enclopéd. sont de lui.

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ADDITION. (*)

ACHARD, (Claude François) | de Marseille et de celle des

né à Marseille le 23 mai 1751, docteur en médecine, membre de la ci-devant académie

arcades de Rome, administrateur et bibliothécaire du Musée national de Marseille,

(*) Personne ne contestera qu'il est impossible qu'il n'y ait pas des omissions dans une Bibliographie, puisque chaque jour voit paraître de nouvelles productions littéraires. Aussi est-il de l'essence de ces sortes d'ouvrages d'exiger des supplèmens. Les Siècles Littéraires en auront un, mais il ne sera mis sous presse que lorsque nous aurons recueilli tous les matériaux nécessaires. Nous réiterons, en conséquence, notre invitation aux Gens-de-Lettres de concourir avec nous à la perfection du monument que nous avons élevé à la gloire des Ecrivains français, en nous faisant parvenir leurs observations sur les omissions et les erreurs inséparables d'un travail aussi immense que celui que nous avons osé entreprendre. Nous aimons à le répéter, c'est à l'intérêt qu'ils ont pris au succès des Siècles Littéraires que nous devons une multitude innomBrable de matériaux précieux dont nous avons enrichi cet Ouvrage ; qu'ils reçoivent donc ici de nouveaux témoignages publics de notre reconnaissance, pour les secours qu'ils nous ont procurés.

Au Supplément indispensable que nous nous proposons de publier, nons ajouterons deux Tables, dont l'une sera générale, et l'autre par siècle et par ordre chronologique. Dans la première, on trouvera surle-champ les articles qu'on voudra consulter. La seconde offrira le tableau des progrès des sciences et des lettres pendant chaque siècle.

Ce travail exigeant des recherches immenses, nous prévenons que le Supplément ne sera pas mis sous presse avant un an, et qu'il ne sera délivré qu'à ceux qui auront pris, avant cette époque, les six premiers volumes. Il ne sera en conséquence tiré qu'au nombre d'exemplaires pour lesquels on se sera fait inscrire aux époques qui seront annoncées Tome VI.

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