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Il a travaillé à une nouvelle édition du Vitruve corrigée et augmentée de la Vie de Vitruve, d'une Dissertation sur les différens commentateurs de cet auteur.

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est principalement connu par
le grand nombre de prix litté
raires qu'il remporta. L'acad.
française et les autres compa-
gnies du royaume, le couron
nèrent plusieurs fois; et, sui-
vant la pensée d'un homme
d'esprit, il aurait eu de quoi
former un médailler des dif-
férens prix qui lui furent ad-
jugés. Ses ouvrages sont : Des
Discours académiq., répandus
dans les differens Recueils
des sociétés littéraires de la
-Des Odes morales.
France.
Les plus estimées sont celles
qui ont pour sujet l'Immorta-
lite de l'ame, les Passions, les
Contradictions de l'homme.
Diverses pièces de Poésies. -
Euvres ont été publiées
en 2 vol. in-12.

Ses

VISCLÈDE, (Antoine-Louis CHALAMONT de la) naquit à Tarascon en Provence en 1692. et mourut à Marseille en 1760, âgé de 68 ans. Il remplit avec distinction, pendant plusieurs années, la place de secrétaire perpétuel de l'acad. de cette ville, à la fondation de laquelle il avait beaucoup contribué, La Visclède était le Fonienelle de Provence par ses falens, autant que par son caractère. Doux, poli, affable, officieux, sensible à l'amitié, il eut beaucoup d'amis, et ne mérita aucun ennemi. Les traits qu'on lui lança, ne parvinrent pas jusqu'à lui ; il pro- | fita de la critique, et ignora l'insulte. Son goût n'était pas aussi sûr, que son esprit était fin; et il aurait volontiers pré-frères sur la question des Rits féré les Fables de la Motte à chinois, et qu'il s'attacha au leur celles de la Fontaine. Avec cardinal de Tournon, beaucoup de finesse dans l'es-adversaire, qui le nomma en prit, il en avait très-peu dans 1708, vicaire apostol., puis le caractère; et on trouve peu évêque de Claudiopolis. Les d'hommes de lettres qui aient jésuites obtinrent une lettre→ eu une simplicité de mœurs de-cachet, pour le tirer de plus aimable. Sa conversation Pondichéry, où le cardinal de ne brillait pas par les saillies; Tournon l'avait placé; il crut mais son commerce était sûr, qu'il était de son devoir de et utile à ceux qui en jouis- ne pas obéir à cet acte d'autosaient. Les jeunes gens avaient rité, surpris par la vengeance. en lui un ami, un conseil et Après la mort de Louis XIV un consolateur. La Visclède il se justifia de cette désobéis

VISDELOU, (Claude de ) jésuite breton, fut missionnaire à la Chine, où il se rendit promptement très-habile dans la langue chinoise; il paraît qu'il se sépara de ses con

sance auprès du régent, auquel il fit approuver ses raisons. Il mourut à Pondichery, laissant des manuscrits curieux sur la Chine et sur le Japon.

VISÉ, Jean DONNEAU, sieur de ) né à Paris en 1640, mort en 1710, est l'auteur de l'ouvrage périodique intitulé: le Mercure galant, qu'il fit depuis 1672 jusqu'au mois de mai 1710; il est également auteur de plusieurs Comédies. On a encore de Visé des Mém. sur le règne de Louis XIV, depuis 1638 jusqu'en 1688, en 10 vol. in-fol. Ce sont des extraits de son Mercure,

VISME (du) a publié : La parfaite Science des Notaires, ou le parfait Notaire, 1771, 2 vol. in-4°.

VITAL, (Orderic ou Ordric) naquit en 1075 en Angleterre, d'une famille originaire d'Or léans. En 1085, à l'âge de dix ans, il fut amené dans la Normandie, qui, gouvernée par Guillaume-le-Conquérant, faisait alors partie du royaume d'Angleterre. Son père, qui se fit prêtre et moine, après qu'il fut devenu veuf, le conduisit à l'abbaye d'Ouche, connue depuis sous le nom de St.-Evroult, où il fut élevé, etoù il prit l'habit monastique, à l'âge de onze ans. Il avait trente-trois ans, lorsqu'il fut ordonné prêtre. Ce laborieux écrivain mourut simple reli

gieux après l'an 1141, comme on peut le conjecturer par la dernière époque de ses travaux, qui est fixée à cette aunée. OrdericVital est auteur d'une histoire en 13 livres, depuis le commencement de l'ère vulgaire jusqu'en 1141. Cet ouvrage souvent consulté, fréquemment cité, est intitulé: Orderici Vitalis, angli monachi uticencis, historia ecclesiastica. On le trouve impr. dans le Recueil des écrivains de l'Histoire de Normandie, recueillis par Duchesne, en I vol. in-fol., qui fut publié à Paris en 1619. Cette hist. qui renferme des faits qu'on chercherait vainement ailleurs se ressent du siècle où elle fut composée, et de la main qui l'écrivit elle contient une foule d'absurdités, d'événemens merveilleux et de fables ridicules qui la déparent beau. coup; elle n'en est pas moins une mine féconde, où pourront toujours puiser les écrivains qui voudront connaître à fond l'histoire de la Normandie, de la France et de l'Angleterre, à une époque où les historiens étaient rares. On conservait à Saint-Ouen à Rouen, des matériaux précieux, recueillis par D. Guillaume Bassin, religieux de cette abbaye, pour une nouv. édition d'Örderic Vital; mais cette édition n'a pas eu lieu. Depuis, le bibliothécaire de l'école centrale du départem. de l'Orne, a fait la découverte

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St.-Germain-des-Prés à Paris, qui le placèrent dans la nouvelle bibliothèque qu'ils firent bâtir au commencement de ce siècle. Nous ignorons si ce manuscrit n'a pas été la proie des flammes, lors de l'incendie qui dévora une partie des richesses littéraires de la ci

VITET, médecin, membre de la convention nationale, a publié: Médecine vétérinaire, Lyon, 1771, 3 vol. in-8°. — Pharmacopée de Lyon, 1778,

d'un manuscrit, qui pourra | manuscrits, aux religieux de singulièrement servir à la perfection de cette édition, si jamais elle se réalise. Ce manuscrit d'un grand prix, quoiqu'il soit incomplet, avait été enterré parmi des monceaux de parchemins poudreux dans une des salles du ci-devant district de l'Aigle; il fut enfin déterré par les soins du bi-dev. abbaye de St.-Germainbliothécaire du départem. de des-Prés dans la nuit du 2 au l'Orne, et il est aujourd'hui 3 fructidor an II. déposé dans la bibliothèque de l'école centrale de ce département il ne reste que la moitié de ce manuscrit; mais tel qu'il est, il s'étend depuis l'an 683 jusqu'en l'an 1141; ainsi, ce fragment considéra-in-4°. ble renferme l'invasion des Normands, leurétablissement dans la Neustrie, la défaite des Sarrazins par Ch. Martel, le siècle mémorable de Charlemagne, et les faits les plus importans de l'Hist. de Normandie. Il existait d'autres copies du manuscrit d'Orderic Vital, que les ravages de la révolution ont sans doute fait disparaître. Au commencement du 16e siècle, un moine de St.-Evroul copia en 4 vol. in-folio, le manuscrit original alors complet. Ces 4 vol. ont été dispersés dans différentes bibliothèq. de moines, et sont probablement perdus. Coaslin de Camboret, évêq. de Metz, possédait une autre copie, incomplète à la vérité, du manuscrit d'Orderic Vital; il en At présent, avec quatre mille

VITRAC, (Jean-Baptiste) né en 1739. On a de lui: Eloge d'Antoine Muret, Limoges, 1774, in-8°. Eloge de J. Dorat, 1775, in-8°. — Traité élémentaire de l'apologue et de la narration, 1777, in-8°. - Eloge de Baluze, 1777, in-8°. Eloge de Grég. IX 1779, in-8°. Traité élémentaire du genre épistolaire, de l'apologue, de la narration, 1781, in-8°; nouvelle édition, 1788, in-8°. -Il a travaillé au Dictionnaire des Littérateurs limousins.

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VITTEMENT, (Jean) était d'une famille obscure de Dormans en Champagne, il naquit en 1655, fit ses études au collége de Beauvais à Paris, où il remplit bientôt une chaire

sous-précepteur de Louis XV; mais il ne put jamais le faire consentir à recevoir aucun bénefice: il avait fait vœu de n'accepter aucun bien d'église, tant qu'il aurait d'ailleurs de quoi vivre; il ne voulut pas

de philosophie. Ami de Rollin et de Coffin, et célebré par eux, son mérite franchit les limites de l'université, il fut choisi pour enseigner la philosophie à l'abbé de Louvois, fils de ce grand et puissant ministre, dont la mé-même solliciter une place à moire inspire plus de respect l'acad. française. L'abbé Vitteque d'amour. Etant recteur de ment quitta la cour en 1722, l'université, il complimenta et mourut dans sa patrie en Louis XIV sur la paix de 1731. Il est auteur de plusieurs Riswick; et soit qu'il eût des ouvrages théologiques et poavantages extérieurs remar- lemiques, dont aucun n'a eu quables, soit qu'en effet sa d'èclat. Il a refuté Spinosa. harangue fût d'un mérite distingue, on assure que Louis XIV dit: Jamais harangue ni orateur ne m'ont fait tant de plaisir. Il prouva en effet, dès la même année 1667, qu'il avait été sensible au mérite de l'abbé Vittement, il le nomina sous-précepteur des ducs d'Anjou et de Berry, ses petits-fils. Il est même étonnant que le college de Beauvais, l'amitié des jansénistes, et par conséquent la haine des jésuites, ne l'ayent pas arrêté sur ce choix; il avait sans doute été préparé par l'influence des le TellierLouvois. Le duc d'Anjou étant devenu roi d'Espagne, l'abbé Vittement l'accompagna lorsqu'il alla prendre possession de son royaume. Le roi d'Espagne voulant le fixer dans ses Etats, lui offrit une pension de 8,000 ducats, et l'archevêché de Burgos; il re-toire naturelle, l'économie pofusa tout, et revint en France. Le duc d'Orléans le nomma

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VIVANT, (Fr.) docteur de Sorbonne, curé de St.-Leu et chancelier de l'université de Paris, sa patrie, naquit en 1688 : il a laissé les ouvrages suivans: Traité contre la pluralité des benefices, en latin en 1710, in-12. Un Traité contre la validité des ordinations anglicanes. Il eut aussi beaucoup de part au Bréviaire et au Missel du cardinal de Noailles. Il est auteur de beaucoup de Proses, de Collectes, et de quelques Hymnes. L'abbé Vivant mourut à Paris en 1739, âgé de 77 ans.

VIVENS, (François, chevalier de) physicien distingué, membre de plusieurs académies de France, mort à Clairac, sa patrie, en 1780, âgé de 80 ans. Les ouvrages qu'il a laissés sur la physique, l'his

litique, attestent sa sagacité et l'étendue de ses connais

sances.

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sances. Il joignait au mérite d'un homme instruit, une modestie rare, un amour ardent pour le progrès des sciences et ce qui vaut encore mieux, un caractère droit et serviable, beaucoup d'humanité, de justice et de grandeur d'ame. Il était très-connu dans la république des lettres, quoique résident dans une petite ville, et sa correspondance était aussi instructive que ses livres. En voici leur titre : Observations sur divers moyens de soutenir l'agriculture en Guyenne, 2 vol. in-12, 1744 et 1763. Nouvelle Théorie du mouvement, Londres, 1746, in-8°. Essais sur les principes de de la physique, Bordeaux, 1749, in-12. Mémoire sur le vol des oiseaux.

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VIXOUSE. (de) On a de lui: Louis XIV, ou la Guerre de 1701, poëme en 15 chants, Paris, 1778, in-8°. Les Passions, où la Peinture du cœur humain, poëme en 8 chants, trad. libre, Bruxelles 1780, in-8°. Les Soupirs d'Eurydice dans les ChampsElysées, poëme, 1782, in-8°. -La Philippide, ou l'avène ment de Philippe de France à la couronne d'Espagne, poëme en 15 chants, Paris, 1784, in-8°.- La Révolution, ou les Ordres réunis, poëme, 1789, in-4°. etc.

VOIRON, mort à Paris en l'an II, (1794) est auteur de

Tome VI.

plusieurs articles sur les arts insérés dans les journaux. Il avait été un des conservateurs du Museum des arts avant sa dernière organisation. Il préparait, lorsqu'il est mort, un voyage en Italie où il avait demeuré long-tems pour y travailler à une traduct. des Monimenti inediti de Winkelmann.

VOISENON, (Claude Henri de Fusée de ) d'une famille ancienne, naquit au château de Voisenon près de Melun le 8 juillet 1708, et mourut en 1775. Voisenon fut toujours d'une complexion trèsfaible, il disait que la nature l'avait formé dans un moment de distraction. Il commença et finit sa carrière par faire des pièces de théâtre; dans l'intervalle il fut grand-vicaire de M. Henriot son parent, évêque de Boulogne; il lui faisait des mandemens dont le style épigrammatique fut censuré dans un écrit avec tant d'amertume, que le magistrat crut devoir faire mettre en prison l'auteur du libelle; Aussi-tôt que l'abbé de Voisenon en fut informné, il alla solliciter la délivrance du prisonnier, et il l'obtint. Celui-ci courut lui faire ses remercîmens; c'est moi qui vous en dois, lui répondit l'abbé de Voisenon en présence de l'évêque, pour m'avoir averti que les vérités de l'évangile exigent de ceux, 51

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