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avait eu à défendre une mau- sie. Elle fut entièrement convaise cause. Valincour ne résumée à sa vue par le feu, et pliqua point. << Les honnêtes avec elle périrent des Regens, dit Fontenelle, n'ai- cueils, fruits de toutes ses ment point à s'engager dans lectures, des Mémoires imces sortes de combats trop déportans sur la marine, des savantageux pour ceux qui ouvrages ébauchés ou faits. ont les mains liées par de Son courage ne se démentit bonnes mœurs ». Valincour point dans cette douloureuse donna en 1681, la vie de Fran- conjoncture; ce fut lui qui çois de Lorraine, duc de Gui- dit à cette occasion : Je n'ause, héros dont on a dit tant rais guères profite de mes livres, de bien et tant de mal, et si je ne savais pas les perdre. dont il y a en effet tant de C'est dans cet incendie que bien et tant de mal à dire, pour périt, dit-on, ce que Racine lui rendre complètement jus- et Boileau avaient écrit de tice. En 1685, Bossuet fit en- l'histoire de Louis XIV, et trer Valincour chez le comte qui était resté comme travail de Toulouse, amiral de Fran- commun entre les mains de ce, qui bientôt après le fit Valincour, successeur de Rasecrétaire de ses commande- cine, et associé de Boileau meus et secrét.-gén. de la dans ce travail. Dans la famarine. Quand ce prince eut meuse querelle sur les anciens le gouvernement de Bretagne, et les modernes, Valincour ce fut encore un redouble- partisan des anciens, ne se ment de travail pour le secré brouilla point avec les motaire, A la bataille de Malaga dernes; il essaya même pluen 1704, où la flotte française, sieurs fois de rapprocher les commandée par le comte de différens partis; il négocia des Toulouse, eut à combattre les réconciliations, et donna du flottes anglaise et hollandaise moins de grands exemples réunies, Valincour, quoique de modération. On a de lui: étranger au service militaire Lettre à Mme la marquise de la marine, fut toujours aux de ***, sur la princesse de côtés du prince, et fut blesse Clèves, à Paris, 1678, in-12. à la jambe, d'un coup de ca- -La Vie de François de non qui tua un page. Il fut Lorraine, duc de Guise, 1681, reçu à l'académie française en in-12. Des Observations 1699, et fut fait honoraire de critiques sur l'OEdipe de Sol'acad, des sciences en 1721. phocle, in-4°. Des traduct. Il avait travaillé toute sa vie en vers de quelques Odes à se faire, dans une maison d'Horace; des Stances, et plude cainpagne qu'il avait à St.- sieurs Contes, où l'on remarCloud, une bibliothèque choi- que une imagination enjouee.

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VALINCOURT,

VALINCOURT, (Mme de) a publié : Ode sur la vie et le dévouement héroïque du prince de Brunswick, 1787, in-8°.

VALLÉE, (Geoffroi) né au commencement du 16e siècle, fut brûlé en place de Grève, à Paris, pour avoir publié un livre en 8 feuillets seulement, sous ce titre : La Beatitude des

chrétiens, ou le Fléau de la Foi. Cet ouvrage est fort rare. Géoffroi Vallée était grand

reaux.

VALLADIER, (André )_né près de Montbrisson en Forez, passa 23 ans chez les jésuites , que des tracasseries forcèrent de quitter. Il futoncle du fameux des Barensuite abbé de St.-Arnoul de Metz, où il introduisit la réforme, non sans des traverses VALLÉE, (Joseph la) memqu'il a décrites dans sa Tyran- bre de la société polytecniq., nomanie étrangère, 1626 est auteur des ouvrages suiin-4°. On a encore de lui 5 vans: Cécile, fille d'Achmet vol. in-8°. de Sermons, et une III, empereur des turcs, 1787, Viede Dom Bernard de Mont- 2 vol. in-8°; nouv. édit. 1792, gaillard, abbé d'Orval, in-4°. | 2 vol. in-8°.—Le Nègre comValladier mourut en 1638, à me il y a peu de blancs, 68 ans. ris, 1789, 3 vol. in-12.-BasReliefs du 18e siècle, 179*, VALLE, (Claude de ) est au in-8°. - Tableau philosophiteur du Rec. connu des biblio- que du règne de Louis XIV, manes, sous le titre de Chroou Louis XIV jugé par un nologie Collée. Il est intitulé: français libre, Strasbourg, Théâtre d'honneur de plusieurs 1791, in-8°.-La Vérité renprinces, chanceliers, hommes due aux lettres par la liberté, illustres, jurisconsultes, faux ou de l'importance de l'amour dieux avec leurs portraits, de la vérité dans l'homme de Paris, 1618. in-fol. Cet ou-lettres, Strasbourg, 1791, in-, vrage n'est plus estimé depuis la collection d'Odieuvre.

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8°.- Voyage dans les départemens de la France, par une société d'artistes et de gens de lettres, avec tableaux géograph. et estamp., 1792, in-4°.

VALLEMONT, (Pierre le Lorrain de) prêtre, naquit à Pont-Audemer, en 1649, et

VALLÉ, (Guilbert Joseph) profess. de philosophie au collége du Cardinal le Moine, né à Arras le 4 octobre 1715, mort le 7 juin 1784. On a de lui: Lettre sur la nature de la matière et du mouvement,y mourut en 1721. On lui 1747, in-12.- Réfutation du doit quelques livres qui ont systême des monades, 1754, eu du cours : La Physique ocin-12. culte, ou traité de la baguette 40

Tome VI.

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verts dans la vigne des religieuses de Ste. Marie, d'en haut de Grenoble.- Un Mémoire intitulé: Les Consuls ne doivent pas se mêler de la police. La Délibération des charbonniers de Quaix, sur la rentrée du parlement, 1764. Il a fourni plusieurs articles à l'Encyclopédie d'Yverdun.

VALLET, ancien procureur fiscal de Romainville, près Paris, a donné: Manuel économique pour les bâtimens et jardins, 1775, in-8°.

divinatoire, ouvrage qui montre que l'auteur n'entendait rien dans cette matière, non plus que le père le Brun qui l'a réfuté. Les Elémens de l'histoire. La meilleure édit. est celle de 1758, en 5 vol. in-12, avec plusieurs additions considérables. Les principes de l'histoire, de la géographie et du blason sont exposés dans cet ouvrage avec assez de clarté, de méthode et d'exactitude; mais l'auteur a fait plusieurs fautes sur les médailles, dont il n'entendait pas quelquefois les légendes, si l'on en croit Baudelot. Son VALLIER, (François Charstyle pourrait être plus pur les ) comte du Saussay, anet plus élégant.-Curiosités cien colonel d'infanterie, des de la nature et de l'art sur la | acad. d'Amiens et de Nanci, végétation des plantes, réimp. né à Paris, mourut en 1778. en 1753, 2 vol. in-12.-Dis-II a cultivé la poésie avec sertat. théologiques et histo- assez de succès, pour mériter riques touchant les secrets des le suffrage de ceux qui estimystères, ou l'apologie de la ment plus le fond des choses, rubrique des missels, qui or- que la manière de les expridonne de dire secrètement le mer. Quoiqu'il y ait beauCanon de la Messe, 2 vol. coup de négligences dans ses in-12. petits poèmes et dans ses épîtres, le talent y jete de tems VALLET, (Pierre) avocat, en tems des étincelles qui ensuite lieutenant-général de prouvent qu'avec une meilpolice à Grenoble, où il est leure culture, sa muse aurait mort en 1780, a laissé une pu acquérir un style plus Méthode pour faire prompte- poétique et plus élegant. On ment des progrès dans les peut en juger par le début de sciences et dans les arts, Gre-son Epître aux grands: noble, 1767, in-12. L'Art de limiter les terres à perpétuité, 1769, in - 12.

Une lettre insérée dans l'Affiche du Dauphiné de l'année 1777, sur les 7 tombeaux, décou

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Grands du siècle, écoutez: fiers
» de vos avantages

» Prétendez-vous par eux asservir
>> nos hommages?
>> Pour vivre indépendans, comp
» tez-vous être nés?

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Le reste de cette épître est plein de morale. L'auteur s'emble s'être plus attaché au sentiment, à la raison, à la saine philosophie, qu'aux ornemens et à une élé gance recherchée. Voici la liste de ses ouvrages: L'amour de la patrie, poëme, 1754, in-8°.-Journal en vers de ce qui s'est passé au camp de Richemond, 1755, in-4°. Le Citoyen, poëme en 3 chants, 1759, in-8°. - Odes sur les eaux de Barège et de Bagnères, avec un Essai sur la guerre, en vers, et une lettre en prose, 1762, in-8°.

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- Pièces en vers et en prose, 1762, in-8°. Epître aux grands et aux riches, qui a concouru pour le prix de l'aced. franç., 1764. in-8°. Le triomphe de Flore, ballet, 176*, in-8°. - Eglé, com. en I. acte, en vers, avec un prologue, 1765. Epître à la nation française sur l'établis

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VALLIERE, (François de la Baume le Blanc, de la ) chevalier de Malthe, fut inaréchal de bataille à 26 ans, sous le maréchal de Grammont. Il remplit cet emploi avec tant de succés, que le grand-maître de Malthe et les Vénitiens firent tous leurs efforts pour l'attirer à leur service. Il se signala dans plusieurs siégeset combats, sur-tout à Lérida, où il reçut la mort en 1644. Il était lieutenant-gén. des armées du roi. On a de lui: Un Traité intitulé: Pratiques et maximes de la guerre. Le Général d'armée. Ces deux ouvrages prouvent qu'il était aussi profond dans la théorie de l'art militaire, qu'habile dans la pratique.

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VALLIÈRE, (Gilles de la Baume le Blanc de la) naquit au château de la Vallière en Touraine, en 1616. Il fut d'abord chanoine de St.-Martin de Tours, et évêque de Nantes. Il quitta ce siége en 1677, et mourut en 1709, à 98 ans. On a de lui un Traité intitulé: La Lumière du chrétien, réimprimé à Nantes en 1693, 2 vol, in-12.

VALLIERE, (Louis - César | de la Baume le Blanc, duc de la) né le 9 octobre 1708, mort le 16 novembre 1780, a donné des Ballets, des Opéras et autres ouvrages lyriq., par ordre alphab, 1760, in-8°. Les infortunés Amours du comte de Comminge, 1765, in-8°. Biblioth. du théâtre français, 1767, 3 vol. in-8°.

et le clergé de France une de 600, qui fut depuis augmentée. En 1658, il en obtint une de 1,500 du cardinal Mazarin.. Deux ans après, il fut honoré du titre d'historiographe, avec une pension considérable. Ce savant finit sa carrière en 1676, à 73 ans. Ses principaux ouvr sont: Une édit. de l'Histoire Ecclésiastique d'Eusèbe, en: grec, avec une bonne traduct. VALOIS, (Henri de) né à latine et de savantes notes. Paris en 1603, d'une famille L'Histoire de Socrate et de noble originaire de Norman- Sozomène en grec et en latin, die, s'appliqua de bonne heu- avec des observations dans lesre à la lecture des bons au- quelles l'érudition est répanteurs, des poètes grecs et la- due à pleines mains.-L'Hist. tins, des orateurs et des his- de Théodoret et celle d'Evatoriens. La carrière du bar- gre le Scholastique, aussi en reau, à laquelle il se consacra grec et en latin, avec des nopar complaisance pour son pè- tes savantes.-Une nouv. édit. re, ne lui convint pas long- d'Ammien Marcellin, avec tems, il reprit l'étude des d'excellentes remarq. Emenbelles-lettres par attrait, et il | dationum libri V, à Amstertravailla assidûment sur les dam, 1740, in-4°. Valois exauteurs grecs et latins, ecclé- cellait dans l'art d'éclaircir ce siastiques et profanes, Sa gran- que les anciens ont de plus, de application à la lecture lui obscur. La saine critique, le affaiblit si fort la vue, qu'il savoir éclairé brillent dans ses perdit l'œil droit, et qu'il ne ouvrages; mais l'auteur sent voyait presque point de l'au- trop les avantages qu'il avait tre. Les récompenses que son sur les savans qui l'avaient mérite lui procura, le dé-précédé. Comme les livres de, dommagèrent un peu de cette sa bibliothèque ne lui suffi-. perte. Elle ne l'empêchait pas saient pas, il en empruntait de composer, parce que sa de toutes parts. Il avait coumémoire lui rappellait les pas- tume de dire à ce sujet, que, sages de tous les livres qu'il les livres prêtés étaient ceux dont avait lus. En 1633, le prési-il tirait le plus de profit, parce dent de Mesmes lui donna qu'il les lisait avec plus de soin une pension de 2,000 livres, à et qu'il en faisait des extraits, condition qu'il lui céderait ses dans la crainte de ne pouvoir collections et ses remarques, plus les revoir. Il ne se bornait

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