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avaient paru jusqu'alors, donna en 1759 une édit. française de cet ouvrage en 2 vol. gr. in-fol. ils sont ornés de 31 pl. à la manière des tables d'Eustache par Lancisi et de celles d'Albinus; c'est-à-dire, que le même sujet occupe deux planches; l'une représente la figure avec toutes ses ombres, teintes et demi-teintes, et l'autre n'est exprimée que par le simple trait ou l'esquisse, laissant d'un côté la gravure plus nette, et de l'autre la place destinée à recevoir toules seules les lettres indicatives. Les connaisseurs font beaucoup de cas des planches d'ostéologie d'Albinus et de Chéselden.Sue a voulu mieux faire, et a réussi : car il a su joindre dans les siennes la cor

l'âge le plus tendre jusqu'à | celui de 25, 60 ans, et audelà ses recherches sur la matrice présentent des faits intéressans et nouveaux, surtout par rapport à sa structure et à ses vaisseaux. Sue a fait usage de la plupart de ces Mém. et Observat. dans l'Abrégé d'anatomie en deux vol. in-12, qu'il a publié en 1748, et dont il a donné une nouv. édit. en 1754. Il insiste beaucoup dans cet ouvrage sur la position des parties, parce qu'il sent l'utilité d'une telle connaissance. Il fait part de ses observations sur la variété des sutures du crâne, sur la structure des os maxillaires, et sur celle des alvéoles: ses remarques sur les courbures de l'épine ont mérité l'approbation des meilleurs anato-rection et l'exactitude d'Almistes. On chercherait inubinus pour le dessin, à l'élétilement ailleurs ce qu'il dit gance et à la beauté du burin de la structure de la matrice. de Cheselden. Son ouvrage Rien n'est plus exact et en est vraiment un chef-d'oeuvre même tems plus instructif de typographie, à la magnique les préceptes sur l'admi- ficence duquel tout a concounistration anatomique qu'il ru. Papier, caractère, burin, donne dans son Anthropoto- frontispice élégant, vignettes, mie, ou l'art d'injecter, de culs-de-lampe, tout est porté dissequer et d'embaumer, ou à la dernière perfection. Pluvrage unique en son genre, sieurs des dessins, quoique devenu très-rare, malgré deux faits sous les yeux de Sue, et édit. l'une en 1759, et l'autre par les meilleurs artistes, ont corrigée et beaucoup augm. cependant été retouchés jusen 1765. Le célèbre Monro, qu'à trois fois, pour y corriprofess. d'anatomie à Edim- ger des défauts légers qui eusbourg, avait déja publié trois sent pu échapper à la critique édit. de son ostéologie, lors- même la plus sévère. Mais que Sue l'adoptant comme ce qui intéresse le plus, c'est supérieure à toutes celles qui l'exactitude anatomique dans

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rer une plus longue durée, lorsqu'il fut attaqué d'un affaissement dans tout le corps, d'une crispation nerveuse et douloureuse, qui se porta surtout aux entrailles, y occasionna une inflammation suivie de gangrene; elle termina ses jours le 10 décembre 1792. Sue était membre de la socié de Londres, de celle de Philadelphie et de quelques autres compagnies savantes.

la description des os et de chacune de leurs parties, ce sont les remarques savantes et nouvelles ajoutées au texte par l'éditeur, et qui rendent cet ouvrage le plus complet et le plus parfait qu'on ait publié sur l'ostéologie. Si toutes les autres parties de l'anatomie étaient traitées de même, ce serait un superbe monument élevé pour les progrès 'des sciences utiles, et digne d'être placé à côté de l'Encyclopédie, et de la description des arts publiée par l'acad. des sciences. En 1755 Sue publia des Elémens de chirurgie, destinés aux élèves qui suivaient ses cours. Un autre Ouvrage élémentaire dont il a donné deux édit., devenues toutes deux fort rares, l'une en 1746 et l'autre en 1761; c'est un traité des bandages et appareils avec la descript. des brayers et autresmachinespropres à corriger les difformités du corps. Un tel livre peut sans doute être utile aux élèves;mais pour que cette utilité soit réelle, il faut qu'une main habile et exercée les dirige dans l'application des moyens qui y sont décrits, moyens toujours secondaires, et souvent principaux dans la cure des maladies chirurgicales. Sue eut en 1721 une réten-Dictionnaire de chirurgie, tion d'urine : il en était en- Paris, 1771, in-8°; autre édit. tièrement guéri; et, quoique en 1779. Eloge histor. de parvenu à l'âge de 82 ans et Deveaux, Paris, 1772, in-8°. dix mois, il jouissait d'une Eloge de Louis XV, 1774, santé, qui en faisait espé-in-12.- Elémens de chirur

SUE, (Pierre) né à Paris le 28 décembre 1739, profess. et bibliothécaire de l'école de médecine de Paris, ancien profess. de médecine légale aux écoles de chirurgie, ancien secrétaire de l'acad. de chirurgie, ancien président et secrétaire de la société-libre de médecine, trésorier de celle médicale d'émulation, de celle de Bordeaux, ancien membre du jury d'instruction publique pour les écoles primaires, et des ci-dev. acad. de Dijon, d'Orléans, de Rouen, Montpell., Lyon, Bordeaux, membre de la société de médecine de cette ville, de l'académie de Wilna, etc. a publié les ouvr. suivans: Pathologie de Gaubius, Paris 1770, in-12; autre édit. in-8°, 1788.

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gie en latin et en français, Paris, 1774, in-8°.-Discours d'installation, 1774, in-8°. Lettre critique sur l'état de la médecine en France, 1776, in-8°. Mémoire sur l'anevrisme de l'artère crurale 1776, in-12.- Pratique moderne de la chirurgie, 1776, 4 vol. in-12.- Eloge histor. de Passemant, ingén. du roi, 1778, in-8°. - Essais histor., littéraires et critiques sur l'art des accouchemens, chez les anciens et chez les modernes, Paris, 1779, 2 vol. in-8°. Précis historiq. sur le collége de chirurgie, à la tête de son Almanach, 1782, in-16. ? Anecdotes de médecine, de chirurgie et de pharmacie, 1785, 2 vol. in-12.. Extraits pour le Journal polytype, en 1786, in-8°.-Nomenclature des thèses du collége de chirurgie, sous le titre series Chronologica, etc. Réflex. sur les places de chirurgiensmajors de division, en 1789, in-8°. Discours sur l'influence des six choses non naturelles dans la cure des maladies chirurgicales, en 1790, in-8°.-Séance publique de l'académ, de chirurgie du II avril 1793, avec les Eloges de Louis et Sue, 1793, in-8°.Discours sur la bibliographie médicale, 1795, in -8°. Eloge de Poissonnier, in-8°, an VII. Mémoire sur le panaris, dans le Rec, des Mém. de la soc, médicale d'émulation. Mémoire histor., littér. et

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crit. sur la vie et les ouvrages, tant imprimés, que manuscrits, de Goulin, an VIII, in-8°.- Apperçu général sur la médecine légale, in-8°, même année.

SUE, (Jean-Joseph) professeur d'anatomie, de chirurgie, de physiologie, tant à l'école-pratique qu'à l'école de chirurgie de Paris, au lycée républicain, à celui des arts, à l'école nationale de sculpture et de peinture, chirurgien en chef-substitut de la Charité, officier de santé en chef d'une des armées de la république (celle du camp sous Meaux), docteur en médec., membre des sociétés de médec., d'hist. natur, des sciences, lettres et arts de Paris, des sociétés de médecine de Bruxelles, d'iéna, de Zurich, d'Edimbourg et de Philadelphie, a publié trois ouvrages, dont l'un qui traite de l'anatomie comparée, trad. de l'anglais, publié il y a 13 ans en un volume. Recherches physiologiques et expériences sur la vitalité, lues à l'institut national de France le 11 messidor an V, un vol. Le 3e Essai sur la physiognomonie des corps. vivans, considérée depuis l'homme jusqu'à la plante, an V (1797), 1 vol.

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Le 2e:

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SUEUR, Nicolas le ) en latin Sudorius, conseiller, et ensuite président au parlem.

de Paris, assassiné par des voleurs en 1594, dans sa 55e année; s'est fait un nom parmi les savans par sa profonde connaissance de la langue grecque. Il a donné une excellente traduction de Pindare, en vers latins, publ. à Paris en 1582, in-8°, chez Morel, et réimpr. dans l'édit. de Pindare, donnée par Prideaux, à Oxford en 1697. Le Sueur imite son original avec la même fidélité, qu'un habile dessinateur copie les tableaux d'un grand maître.

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dont on est le plus jaloux. Chacun des deux amis fit en entier le Comment, sur Newton. Ils en comparaient ensuite les différens morceaux, et jugeaient à laquelle des deux manières on devait donner la préférence; mais jamais on n'a su à qui appartenait celle qui a été imprimée. Le P. le Sueur, ne montrant nul desir, ni apparent, ni caché, de se mettre au-dessus de ses confrères, dut être beaucoup aimé par eux, et il le fut en effet autant qu'il méritait de l'être.

SUEUR. (Jacques le ) On a de lui: les Masques arrachés histoire secrète des révolu

SUEUR, (Jean le) ministre protestant au 17e siècle, pasteur de la Ferté-sous-Jouarre, en Brie, est auteur des ouvr. suivans: Traité de la divinitétions et contre-révolutions du de l'Ecriture-sainte. Hist, de l'Eglise et de l'Empire, Amsterd. 1730, 7 vol. in-4° et 8 vol. in-8°. Cette histoire a été continuée par le ministre Pictet.

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Brabant et de Liège, Anvers, 1790, 2 vol. in-18.

SUEUR, (le) ci-dev. maître de musique de l'Eglise de Notre-Dame de Paris, a publié: Essai de musique sacrée, ou Exposé d'une musique imitative et particulière à chaque solennité, 1787, in-8°.

SUFFREN, (Jean) jésuite, né à Salon en Provence en 1571, se consacra à la direction et à la chaire. Sa piété et sa droiture le firent choisir pour confesseur de Marie de Médicis, qui engagea Louis XIII à lui donner la même place auprès de lui. Dans les disputes qui s'élevèrent entre ce prince et sa mère, Suffren

voulut

Jeune. Lorsque ce dernier eût réduit en cendres la ville de Vitry en Perthois, et brûlé

voulut être conciliateur; mais | il déplut au cardinal de Richelieu; et n'ayant que de la franchise dans une cour intri-impitoyablement une foule gante, il fut bientôt renvoyé. innocente dans une église, où Il fut cependant toujours at-elle s'était réfugiée comme taché à la reine, et mourut à dans un asyle inviolable, St.Flessingue en 1641, en pas- Bernard, pour appaiser les resant avec elle de Londres à mords de Louis, lui proposa Cologne, où elle allait cher- une expédition dans la terrecher un asyle. Son Année sainte, jugeant que pour exchrétienne, en 4 vol. in-4°, pier le mal fait aux chrétiens, composée à la prière de Saint-il fallait en aller faire aux François de Sales, et abrégée par le P. Frizon, 2 vol. in-12, s'élevant au-dessus de son sièest écrite avec onction cle, crut qu'on n'expiait le quoique le style de l'abbrevia-crime qu'en le réparant ; il teur soit plus correct, plusieurs personnes préfèrent la simplicité de l'original.

et

musulmans. L'abbé Suger

conseilla au roi de rester chez lui, d'adoucir, par des bienfaits, le mal qu'il avait fait aux habitans de Vitry, et de SUGER, abbé de St.-Denis, faire oublier au reste de la minist. et régent du royaume terre, par une administration de France, sous les rois Louis- douce et sage, la fureur d'un le-Gros et Louis-le-Jeune, moment. Cette politique si naquit en 1082, et mourut à simple se trouva trop sublime St. Denis en 1152, à 70 ans. pour Louis-le-Jeune, par la Il était depuis l'âge de 20 ans raison même qu'elle était simdans l'abbaye de St.-Denis, ple. Le conseil de Bernard préet il en était abbé, lorsque valut; il proposait une chose Louis-le-Gros, qui avait été extraordinaire. Lorsque l'averenvoyé dans cette abbaye sion réciproque de Louis-lepour y être élevé, le connut Jeune et d'Eléonore d'Aquiet l'estima. Devenu roi, il taine, eut persuadé au roi que s'empressa de l'employer dans son honneur et sa conscience les affaires; on croit assez gé-exigeaient la séparation denéralement que l'abbé Suger mandée d'abord par la reine, eut beaucoup de part à l'éta-et bientôt poursuivie avec plus blissement des communes; d'ardeur par le roi lui-même; on lui tient compte pour le l'abbé Suger, avant de moumoins d'une partie du bien quirir, lui rendit encore l'ims'est fait sous ce règne, et de tout le mal qui ne s'est pas fait sous le règne de Louis-le

Tome VI.

portant service de suspendre au moins une si funeste résolution. C'est l'abbé Suger qui

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