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sonne. Le magistrat a sur le champ confisqué toute l'édition, au nombre de 1,500 exemplaires, et a de plus condamné le contrefacteur à une amende considérable.

M. Henri-Louis de LEHMEN, seigneur de Bischofswenda en Saxe, à déposé au Collége de Santé à Dresde, une centaine de rixdalers en billets de caisse, qui seront donnés à celui des médecins de la Saxe qui saura prouver qu'il a vacciné le plus d'individus, à compter du 19 mai de cette année, jusqu'en 1807. Ceux des médecins qui voudront concourir, remettront au collége, une liste qui contiendra l'indication des individus vaccinés, ainsi qu'un détail du traitement. Elle indiquera le nom, le prénom, l'âge, le domicile des vaccinés, ainsi que le nom et l'état des parens; plus, le jour où ils ont été vaccinés. Celui à qui le prix sera adjugé sera encore tenu de faire certifier sa liste par la police de son canton. Le prix sera distribué, au plus tard, le 14 juin 1807.

L'intérêt que DRESDE prend à tout ce qui contribue aux progrès des sciences et des arts, s'augmente tous les jours; plusieurs Sociétés s'y sont formées, et viennent d'être augmentées par une institution de lecture, qui est en grand ce que nos cabinets littéraires de Paris sont en petit. Cet établissement, quoiqu'il existât déjà avant, peut être compté parmi les nouveaux, puisqu'il a changé entièrement de plan. C'est actuellement un musée qui exige une surveillance particulière, ce qui fait que l'entrée, qui autrefois étoit libre, ne peut être accordée que moyennant une légère rétribution. On y trouve, outre les ouvrages périodiques allemands et français, plusieurs journaux anglais, tels que the Oracle, the monthly Magazine, the literary Journal, the Repertory of Arts by NICHOLSON, etc. :

on vient d'ajouter aux journaux français, déjà existans, les journaux suivans: le Journal des Débats, les Nouvelles politiques, autrefois la Gazette de Leyde, le Moniteur, les Archives littéraires, la Décade philosophique, le Journal du Commerce, et le Magazin Encyclopédique. Le nombre des journaux politiques allemands, se monte à 21, celui des journaux littéraires à 12, celui des gazettes des différens états de l'Allemagne à 60; le nombre des journaux français est de 11, celui des Anglais de 4, et on s'occupe dans ce moment à se procurer les meilleurs journaux d'Italie. On trouve encore dans ce cabinet tous les livres nouveaux, des relations de voyages, des brochures et d'autres nouveautés. On a assigné une place particulière aux dictionnaires, grammaires et lexiques des différentes langues d'Europe, ainsi qu'aux cartes géographiques. Dans une grande salle à côté, on trouve des instruinens de musique, des objets d'art, des instrumens mécaniques. le tout à l'usage des abonnés. Le directeur de ce inusée est M. ARNOlds.

L'électeur de BAVIÈRE redouble de zèle pour les arts et les lettres. Il ne s'est pas contenté d'avoir réforiné une foule de monastères, qu'il a remplacé par des Écoles publiques, il vient encore d'élever, dans ses nouvelles possessions en SOUABE, trois Universités. Il existoit déjà dans ces provinces des Écoles latines; inais elles étoient insuffisantes pour former un homine de lettres, et trop savantes pour le simple artisan. L'électeur a donné ordre que ces Écoles fussent supprimées, et qu'on y substituât des Écoles publiques pour le peu. ple, et trois Universités à Ulm, Dillingen et Kempten. Ces Universités seront ouvertes pour la première fois le 1er. novembre: on y admettra des Elèves des differentes confessions chrétiennes. Il y a des ministres des trois cultes qui enseignent aux Élèves les principes

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de la religion. L'inspection générale, composée de savans Protestans et Catholiques, est immédiatement sous la direction de l'Instruction publique établie à Munich.

Le même comité a ordonné, le 20 août, que ceux des Élèves qui se vouent à l'état de professeurs, soient tenus de subir un examen de philologie, et de donner des preuves de leurs connoissances dans cette partie. Il a ordonné de plus qu'il sera formé un Cours d'études académiques de 4 ans, et qu'aucun Elève ne pourra visiter une Université étrangère, s'il ne prouvé avoir suivi ce Cours. Ce terme pourra cependant être raccourci, suivant les connoissances que l'Élève se sera déjà acquises. Ceux qui ne se conformeront pas à ce réglement, ne seront pas exempts du service militaire; ils ne pourront jaunais être employés d'ans leur patrie.

sans

Le ci-devant vicaire de la cathédrale de WürzBOURG, M. OEGG, a fait part au Comité électoral d'une nouvelle invention, moyennant laquelle toutes sortes de moulins peuvent être mis en mouvemens, qu'on ait besoin d'eau fluviale. Il s'est offert d'exécuter une pareille machine, si l'on vouloit lui donner un privilége exclusif pour 20 ans.

PRUSSE.

Le docteur GOLDFUSS s'apprête à se mettre en route pour l'Afrique, dont il veut visiter la partie méridionale. Ce voyage, dont S. M. le roi de Prusse fait tous les frais, doit durer trois ans. Le docteur passera la première année au Cap; la seconde, il parcourra le pays des Caffres; et la troisième, il compte s'enfoncer chez les Namaquas et les Hugonanas, dans l'intérieur de l'Afrique.

Il s'est établi à BERLIN une Société dont le but est d'envoyer tous les ans des missionnaires en Afrique, et surtout dans la partie de l'Afrique habitée par les Nègres, afin d'y répandre, avec les lumières du christianisme, quelque teinture de nos arts et des semences d'une plus douce civilisation. Deux missionnaires sont déjà partis pour les côtes de la Guinée.

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Un amateur de l'astronomie a déposé chez M. BODE astronome, la somine de 20 frédérics d'or, pour la découverte la plus importante, le meilleur mémoire, ou la solution d'un problême difficile, relatif aux sciences astronomiques, qui lui sera remis ou adressé avant la fin d'août 1805. Les mémoires écrits en langue allemande ou française, seront adressés avant ce terme à M. Bode, astronome royal, et membre de l'Académie des Sciences à Berlin.

L'Académie royale des Sciences, à Berlin, a tenu, le 25 janvier, une séance extraordinaire pour célébrer l'anniversaire de naissance de l'immortel monarque Frédéric. Le conseiller privé de Muller y a fait lecture d'un essai sur le plan d'une Histoire du grand Frédéric. Il seroit difficile de peindre la profonde émotion qui s'étoit emparée de toute l'assemblée, au souvenir de toutes les actions qui composent la vie de ce roi, aussi sage administrateur que grand capitaine. On désire généralement que M. de Muller ne s'en tienne point à un simple essai.

M. J. G. MEIL, né à Altenbourg le 23 octobre 1732, directeur de l'Académie royale des Arts de Berlin, est mort dans cette ville le 2 février. On a de lui un Opuscule sur les Ecoles de dessin. Il a été imprimé dans les mémoires de l'Académie des BeauxArts et des sciences mécaniques de cette ville..

Le théâtre ne nous offre d'autres nouveautés qu'une imitation de M. Musard, qui a été fort applaudie. On a traduit le titre de cette pièce en Allemand, Der Müssling.

POLOGNE PRUSSIEN NE.

La Société des Amis des Sciences, à VARSOVIE, a tenu une séance le 24 mai. L'évêque ALBERTRANDI a lu un discours sur les mots de Maximien, dans Julius Capitolinus : « Ego quanto major fuero tanto plus laborabo. » M. Stanislas SOLTIK a prononcé ensuite l'éloge de feu Joseph OSINSKY, membre de la Société. M. Alexandre PoтOCKY a lu un Mémoire sur l'agriculture, considérée comme la base de l'ordre social. M. POTULICKI a luun Mémoire sur le succin, et l'évêque ALBERTRANDI quelques fragmens de son ouvrage manuscrit, sur les monnoies romaines, de l'époque des seize premiers empereurs, qui se trouvent dans la collection du feu roi Stanislas Auguste de Pologne. M. L. OSINSKI a terminé la séance par une Ode à la bienfaisance.

AUTRICHE.

Le voyage que l'Aëronaute ROBERTSON a fait à VIENNE, le 8 octobre, et où il est parvenu à un degré de 700 toises, est remarquable par l'heureux essai qu'il a fait d'attacher un grand voile à un autre ballon dont le mouvement étoit indépendant du sien. Cette invention l'a mis en état de donner à son ballon une direction oblique, différente de quinze degrés de celles que le vent lui auroit fait prendre; il a encore fait l'observation que l'électricité atmosphérique cessait toujours quand il planoit au-dessus d'une forêt.

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