tés, les faux brillants; qui peint la nature avec | donna jamais au théâtre plus de pompe, n'éleva feu, avec sublimité et avec grace; que peut-on penser d'un tel art, si ce n'est qu'il est le génie des hommes extraordinaires, et l'original mème de ces règles que les écrivains sans génie embrassent avec tant de zèle et avec si peu de succès? Qu'est-ce, dans la Mort de César 1, que l'art des harangues d'Antoine, si ce n'est le génie d'un esprit supérieur et celui de la vraie éloquence? plus haut la parole, et n'y versa plus de douceur. Qu'on examine ses ouvrages sans prévention: quelle facilité! quelle abondance! quelle poésie! quelle imagination dans l'expression! Qui créa jamais une langue ou plus magnifique, ou plus simple, ou plus variée, ou plus noble, ou plus harmonieuse et plus touchante? Qui mit jamais autant de vérité dans ses dialogues, dans ses images, dans ses caractères, dans l'expression des passions? Seroit-il trop hardi de dire que c'est le plus beau génie que la France ait eu, et le plus éloquent de ses poëtes? Corneille a trouvé le théâtre vide, et a eu l'avantage de former le goût de son siècle sur son caractère. Racine a paru après lui et a partagé les esprits. S'il eût été possible de changer cet ordre, peut-être qu'on auroit jugé de l'un et de l'autre fort différemment. | C'est le défaut trop fréquent de cet art qui gâte les plus beaux ouvrages de Corneille. Je ne dis pas que la plupart de ses tragédies ne soient très bien imaginées et très bien conduites. Je crois même qu'il a connu mieux que personne l'art des situations et des contrastes. Mais l'art des expressions et l'art des vers, qu'il a si souvent négligés ou pris à faux, déparent ses autres beautés. Il paroît avoir ignoré que pour être lu avec plaisir, ou même pour faire illusion à tout le monde dans la représentation d'un poëme dramatique, il falloit, par une éloquence continue, soutenir l'attention des spectateurs, qui se relâche et se rebute nécessairement quand les détails sont négligés. Il y a long-temps qu'on a dit que l'expression étoit la principale partie de tout ouvrage écrit en vers. C'est le sentiment des grands maîtres, qu'il n'est pas besoin de justifier. Chacun sait ce qu'on souffre, je ne dis pas à lire de mauvais vers, mais même à entendre mal réciter un bon poëme. Si l'emphase d'un comédien détruit le charme naturel de la poésie, comment l'emphase même du poëte ou l'impropriété de ses expressions ne dégoûteroient-elles pas les esprits justes de sa fiction et de ses idées? Racine n'est pas sans défauts. Il a mis quelquefois dans ses ouvrages un amour foible qui fait languir son action. Il n'a pas conçu assez fortement la tragédie. Il n'a point assez fait agir ses personnages. On ne remarque pas dans ses écrits autant d'énergie que d'élévation, ni autant de hardiesse que d'égalité. Plus savant encore à faire naître la pitié que la terreur, et l'admiration que l'étonnement, il n'a pu atteindre au tragique de quelques poëtes. Nul homme n'a eu en partage tous les dons. Si d'ailleurs on veut être juste, on avouera que personne ne Tragédie de Voltaire. Oui, dit-on; mais Corneille est venu le premier, et il a créé le théâtre. Je ne puis souscrire à cela. Corneille avoit de grands modèles parmi les anciens; Racine ne l'a point suivi: personne n'a pris une route, je ne dis pas plus différente, mais plus opposée; personne n'est plus original à meilleur titre. Si Corneille a droit de prétendre à la gloire des inventeurs, on ne peut l'òter à Racine. Mais si l'un et l'autre ont eu des maitres, lequel a choisi les meilleurs et les a le mieux imités? On reproche à Racine de n'avoir pas donné à ses héros le caractère de leur siècle et de leur nation; mais les grands hommes sont de tous les âges et de tous les pays. On rendroit le vicomte de Turenne et le cardinal de Richelieu méconnoissables en leur donnant le caractère de leur siècle. Les ames véritablement grandes ne sont telles que parcequ'elles se trouvent en quelque manière supérieures à l'éducation et aux coutumes. Je sais qu'elles retiennent toujours quelque chose de l'un et de l'autre ; mais le poëte peut négliger ces bagatelles, qui ne touchent pas plus au fond du caractère que la coiffure et l'habit du comédien, pour ne s'attacher qu'à peindre vivement les traits d'une nature forte et éclairée, et ce génie élevé qui appartient également à tous les peuples. Je ne vois point d'ailleurs que Racine ait manqué à ces prétendues bienséances du théâtre. Ne par lons pas des tragédies foibles de ce grand poëte, Alexandre, la Thébaïde, Bérénice, Esther, dans lesquelles on pourroit citer encore de grandes beautés. Ce n'est point par les essais d'un auteur, et par le plus petit nombre de ses ouvrages, qu'on doit en juger; mais par le plus grand nombre de ses ouvrages, et par ses chefs-d'œuvre. Qu'on observe cette règle avec Racine, et qu'on examine ensuite ses écrits. Dira-t-on qu'Acomat, Roxane, Joad, Athalie, Mithridate, Néron, Agrippine, Burrhus, Narcisse, Clytemnestre, Agamemnon, etc., n'aient pas le caractère de leur siècle, et celui que les historiens leur ont donné? Parceque Bajazet et Xipharès ressemblent à Britannicus, parcequ'ils ont un caractère foible pour le théâtre, quoique naturel, sera-t-on fondé à prétendre que Racine n'ait pas su caractériser les hommes, lui dont le talent éminent étoit de les peindre avec vérité et avec noblesse? Bajazet, Xipharès, Britannicus, caractères si critiqués, ont la douceur et la délicatesse de nos mœurs, qualités qui ont pu se rencontrer chez d'autres hommes, et n'en ont pas le ridicule, comme on l'insinue. Mais je veux qu'ils soient plus foibles qu'ils ne me paroissent: quelle tragédie a-t-on vue où tous les personnages fussent de la même force? Cela ne se peut : Mathan et Abner sont peu considérables dans Athalie, et cela n'est pas un défaut, mais privation d'une beauté plus achevée. Que voit-on d'ailleurs de plus sublime que toute cette tragédie? Que reprocher donc à Racine? d'avoir mis quelquefois dans ses ouvrages un amour foible, tel peut-être qu'il est déplacé au théâtre. Je l'avoue; mais ceux qui se fondent là-dessus pour bannir de la scène une passion si générale et si violente passent, ce me semble, dans un autre excès. Les grands hommes sont grands dans leurs amours, et ne sont jamais plus aimables. L'amour est le caractère le plus tendre de l'humanité, et l'humanité est le charme et la perfection de la nature. Je reviens encore à Corneille, afin de finir ce discours. Je crois qu'il a connu mieux que Racine le pouvoir des situations et des contrastes. Ses meilleures tragédies, toujours fort au-dessous, par l'expression, de celles de son rival, sont moins agréables à lire, mais plus intéressantes quelquefois dans la représentation, soit par le choc des caractères, soit par l'art des situations, soit par la grandeur des intérêts. Moins intelligent que Racine, il concevoit peutêtre moins profondément, mais plus fortement ses sujets. Il n'étoit ni si grand poëte, ni si éloquent; mais il s'exprimoit quelquefois avec une grande énergie. Personne n'a des traits plus élevés et plus hardis; personne n'a laissé l'idée d'un dialogue si serré et si véhément; personne n'a peint avec le même bonheur l'inflexibilité et la force d'esprit qui naissent de la vertu. De ces disputes mêmes que je lui reproche, sortent quelquefois des éclairs qui laissent l'esprit étonné, et des combats qui véritablement élèvent l'ame; et enfin, quoiqu'il lui arrive continuellement de s'écarter de la nature, on est obligé d'avouer qu'il la peint naïvement et bien fortement dans quelques endroits; et c'est uniquement dans ces morceaux naturels qu'il est admirable. Voilà ce qu'il me semble qu'on peut dire sans partialité de ses talents. Mais lorsqu'on a rendu justice à son génie, qui a surmonté si souvent le goût barbare de son siècle, on ne peut s'empêcher de rejeter, dans ses ouvrages, ce qu'ils retiennent de ce mauvais goût, et ce qui serviroit à le perpétuer dans les admirateurs trop passionnés de ce grand maître. Les gens du métier sont plus indulgents que les autres à ces défauts, parcequ'ils ne regardent qu'aux traits originaux de leurs modèles, et qu'ils connoissent mieux le prix de l'invention et du génie. Mais le reste des hommes juge des ouvrages tels qu'ils sont, sans égard pour le temps et pour les auteurs et je crois qu'il seroit à desirer que les gens de lettres voulussent bien séparer les défauts des plus grands hommes de leurs perfections; car si l'on confond leurs beautés avec leurs fautes par une admiration superstitieuse, il pourra bien arriver que les jeunes gens imiteront les défauts de leurs maîtres, qui sont aisés à imiter, et n'atteindront jamais à leur génie. Pour moi, quand je fais la critique de tant d'hommes illustres, mon objet est de prendre des idées plus justes de leur caractère. Je ne crois pas qu'on puisse raisonnablement me reprocher cette hardiesse : la nature a donné aux grands hommes de faire, et laissé aux au- | la perfection qui leur est propre, et on n'y retres de juger. grette point la langue du sentiment, quoiqu'elle Si l'on trouve que je relève davantage les dé-puisse entrer peut-être dans tous les genres et fauts des uns que ceux des autres, je déclare les embellir de ses charmes. que c'est à cause que les uns me sont plus sensibles que les autres, ou pour éviter de répéter des choses qui sont trop connues. Pour finir, et marquer chacun de ces poëtes par ce qu'ils ont eu de plus propre, je dirai que Corneille a éminemment la force, Boileau la justesse, La Fontaine la naïveté, Chaulieu les grâces et l'ingénieux, Molière les saillies et la vive imitation des mœurs, Racine la dignité et l'éloquence. Ils n'ont pas ces avantages à l'exclusion les uns des autres; ils les ont seulement dans un degré plus éminent, avec une infinité d'autres perfections que chacun y peut remarquer. VII. J.-B. ROUSSEAU. On ne peut disputerà Rousseau d'avoir connu parfaitement la mécanique des vers1. Égal peutêtre à Despréaux par cet endroit, on pourroit le mettre à côté de ce grand homme, si celui-ci, né à l'aurore du bon goût, n'avoit été le maître de Rousseau, et de tous les poëtes de son siècle. Ces deux excellents écrivains se sont distinqués l'un et l'autre par l'art difficile de faire régner dans les vers une extrême simplicité, par le talent d'y conserver le tour et le génie de notre langue, et enfin par cette harmonie continue sans laquelle il n'y a point de véritable poésie. On leur a reproché, à la vérité, d'avoir manqué de délicatesse et d'expression pour le sentiment. Ce dernier défaut me paroît peu considérable dans Despréaux, parceque s'étant attaché uniquement à peindre la raison, il lui suffisoit de la peindre avec vivacité et avec feu, comme il a fait mais l'expression des passions ne lui étoit pas nécessaire. Son Art poétique, et quelques autres de ses ouvrages, approchent de : Il n'est pas tout-à-fait si facile de justifier Rousseau à cet égard. L'ode étant, comme il dit lui-même, le véritable champ du pathétique et du sublime, on voudroit toujours trouver dans les siennes ce haut caractère; mais quoiqu'elles soient dessinées avec une grande noblesse, je ne sais si elles sont toutes assez passionnées. J'excepte quelques unes des odes sacrées, dont le fonds appartient à de plus grands maîtres. Quant à celles qu'il a tirées de son propre fonds, il me semble qu'en général les fortes images qui les embellissent ne produisent pas de grands mouvements, et n'excitent ni la pitié, ni l'étonnement, ni la crainte, ni ce sombre saisissement que le vrai sublime fait naître. La marche impétueuse de l'ode n'est pas celle de l'esprit tranquille: il faut donc qu'elle soit justifiée par un enthousiasme véritable. Lorsqu'un auteur se jette de sang-froid dans ces écarts qui n'appartiennent qu'aux grandes passions, il court risque de marcher seul; car le lecteur se lasse de ces transitions forcées, et de ces fréquentes hardiesses que l'art s'efforce d'imiter du sentiment, et qu'il imite toujours sans succès. Les endroits où le poëte paroît s'égarer devroient être, à ce qu'il me semble, les plus passionnés de son ouvrage; il est même d'autant plus nécessaire de mettre du sentiment dans nos odes, que ces petits poëmes sont ordinairement vides de pensées, et qu'un ouvrage vide de pensées sera toujours foible s'il n'est rempli de passion. Or, je ne crois pas qu'on puisse dire que les odes de Rousseau soient fort passionnées. Il est tombé quelquefois dans le défaut de ces poëtes qui semblent s'être proposé dans leurs écrits, non d'exprimer plus fortement par des images des passions violentes, mais seulement d'assembler des images magnifiques, plus occupés de chercher de grandes figures que de faire naître dans leur ame de grandes pensées. Les défenseurs de Rousseau répondent qu'il a surpassé Horace et Pindare, auteurs illustres dans le même genre, et de On trouve dans toutes les éditions la mécanique des vers. Cette expression n'étant ordinairement employée qu'au figuré, plus rendus respectables par l'estime dont ils c'est sans doute une faute échappée aux premiers imprimeurs ; lisez done le mécanisme des vers. B. sont en possession depuis tant de siècles. Si cela est ainsi, je ne m'étonne point que Rous- | veux révérer un héros qui, parvenu au faîte seau ait emporté tous les suffrages. On ne juge des grandeurs humaines, ne dédaignoit pas que par comparaison de toutes choses, et l'amitié; qui, dans cette haute fortune, respecceux qui font mieux que les autres dans leur toit encore le mérite; qui aima mieux s'exposer genre, passent toujours pour excellents, per- à mourir que de soupçonner son médecin de sonne n'osant leur contester d'être dans le bon quelque crime, et d'affliger, par une défiance chemin. Il m'appartient moins qu'à tout autre qu'on n'auroit pas blàmée, la fidélité d'un sujet de dire que Rousseau n'a pu atteindre le but de qu'il estimoit : le maître le plus libéral qu'il y son art; mais je crains bien que si on n'aspire eut jamais, jusqu'à ne réserver pour lui que pas à faire de l'ode une imitation plus fidèle de l'espérance; plus prompt à réparer ses injustila nature, ce genre ne demeure enseveli dans ces qu'à les commettre, et plus pénétré de ses une espèce de médiocrité. fautes que de ses triomphes; né pour conquérir l'univers, parcequ'il étoit digne de lui commander; et en quelque sorte excusable de s'être fait rendre les honneurs divins dans un temps où toute la terre adoroit des dieux moins aimables. Rousseau paroît donc trop injuste, lorsqu'il ose ajouter d'un si grand homme : | S'il m'est permis d'être sincère jusqu'à la fin, j'avouerai que je trouve encore des pensées bien fausses dans les meilleures odes de Rousseau. Cette fameuse Ode à la Fortune, qu'on regarde comme le triomphe de la raison, présente, ce me semble, peu de réflexions qui ne soient plus éblouissantes que solides. Écoutons ce poëte philosophe : gie que Marot n'avoit pas. Je louerai des morceaux admirables dans ses épîtres, où le génie de ses épigrammes se fait singulièrement apercevoir. Mais en admirant ces morceaux, si dignes de l'être, je ne puis m'empêcher d'être choqué de la grossièreté insupportable qu'on remarque en d'autres endroits. Rousseau voulant dépeindre, dans l'Epitre aux Muses, je ne sais quel mauvais poëte, il le compare à un oison que la flatterie enhardit à préférer sa voix au chant du cygne. Un autre oison lui fait un long discours pour l'obliger à chanter, et Rousseau continue ainsi : trouve toute la naïveté de Marot avec une éner- | noble pour la poésie. C'est à ceux qui font profession eux-mêmes de cet art à prononcer làdessus; je leur soumets sans répugnance toutes les remarques que j'ai osé faire sur les plus illustres écrivains de notre langue. Personne n'est plus passionné que je ne le suis pour les véritables beautés de leurs ouvrages. Je ne connois peut-être pas tout le mérite de Rousseau, mais je ne serai pas fàché qu'on me détrompe des défauts que j'ai cru pouvoir lui reprocher 1. On ne sauroit trop honorer les grands talents d'un auteur dont la célébrité a fait les disgraces, comme c'est la coutume chez les hommes, et qui n'a pu jouir dans sa patrie de la réputation qu'il méritoit, que lorsque accablé sous le poids de l'humiliation et de l'exil, la longueur de son infortune a désarmé la haine de ses ennemis et fléchi l'injustice de l'envie. | A ce discours, notre oiseau tout gaillard Et tout d'abord, oubliant leur mangeaille, Se rengorgeant, rentre dans la maison, On ne nie pas qu'il n'y ait quelque force dans cette peinture; mais combien en sont basses les images? La même épître est remplie de choses qui ne sont ni plus agréables ni plus délicates. C'est un dialogue avec les Muses, qui est plein de longueurs, dont les transitions sont forcées et trop ressemblantes; où l'on trouve à la vérité de grandes beautés de détails, mais qui en rachètent à peine les défauts. J'ai choisi cette épître exprès, ainsi que l'Ode à la Fortune, afin qu'on ne m'accusât pas de rapporter les ouvrages les plus foibles de Rousseau pour diminuer l'estime que l'on doit aux autres. Puis-je me flatter en cela d'avoir contenté la délicatesse de tant de gens de goût et de génie qui respectent tous les écrits de ce poëte? Quelque crainte que je doive avoir de me tromper en m'écartant de leur sentiment et de celui du public, je hasarderai encore ici une réflexion. C'est que le vieux langage employé par Rousseau dans ses meilleures épîtres, ne me paroît ni nécessaire pour écrire naïvement, ni assez Toute cette tirade est dirigée contre La Motte, dont les odes jouissoient, du temps de J.-B. Rousseau, d'une réputation que ła postérité n'a point confirmée. B. VIII. On ne peut trop aimer la douceur, la mollesse, la facilité et l'harmonie tendre et touchante de la poésie de Quinault. On peut même estimer beaucoup l'art de quelques uns de ses opéras, intéressants par le spectacle dont ils sont remplis, par l'invention ou la disposition des faits qui les composent, par le merveilleux qui y règne, et enfin par le pathétique des situations, qui donne lieu à celui de la musique, et qui l'augmente nécessairement. Ni la grace, ni la noblesse, ni le naturel, n'ont manqué à l'auteur de ces poëmes singuliers. Il y a presque toujours de la naïveté dans son dialogue, et quelquefois du sentiment. Ses vers sont semés d'images charmantes et de pensées ingénieuses. On admireroit trop les fleurs dont il se pare, s'il eût évité les défauts qui font languir quelquefois ses beaux ouvrages. Je n'aime pas les familiarités qu'il a introduites dans ses tragé dies : je suis fâché qu'on trouve dans beaucoup de scènes, qui sont faites pour inspirer la terreur et la pitié, des personnages qui, par le contraste de leurs discours avec les intérêts des malheureux, rendent ces mêmes scènes ridi Incorrect. Reconnoître qu'on s'est trompé en regardant comme un défaut ce qui n'en est pas un, ce n'est pas se détromper des défauts. M. |