La précision et la justesse du langage dépen- | sition, dans la recherche même des plaisirs, dent de la propriété des termes qu'on emploie. La force ajoute à la justesse et à la briéveté ce qu'elle emprunte du sentiment: elle se caractérise d'ordinaire par le tour de l'expression. La finesse emploie des termes qui laissent beaucoup à entendre. rien ne peut réussir sans elle. Elle se joue des passions des hommes, les émeut, les calme, les pousse, et les détermine à son gré : tout cède à sa voix; elle seule enfin est capable de se célébrer dignement. XIV. De l'invention. Les hommes ne sauroient créer le fond des choses; ils les modifient. Inventer n'est donc pas créer la matière de ses inventions, mais lui donner la forme. Un architecte ne fait pas le marbre qu'il emploie à un édifice, il le dispose; et l'idée de cette disposition, il l'emprunte encore de différents modèles qu'il fond dans son imagination, pour former un nouveau tout. De même un poète ne crée pas les images de sa poésie; il les prend dans le sein de la nature, et les applique à différentes choses pour les figurer aux sens : et encore le philosophe; il saisit une vérité souvent ignorée, mais qui existe éternellement, pour joindre à une autre vérité, et pour en former un principe. Ainsi se produisent en différents genres les chefs-d'œuvre de la réflexion et de l'imagination. Tous ceux qui ont la vue assez bonne pour lire dans le sein de la nature, y découvrent, selon le caractère de leur esprit, ou le fond et l'enchaîne ment des vérités que les hommes effleurent, ou l'heureux rapport des images avec les vérités qu'elles embellissent. Les esprits qui ne peuvent pénétrer jusqu'à cette source féconde, qui n'ont pas assez de force et de justesse pour lier leurs sensations et leurs idées, donnent des fan On voit aussi des hommes que le monde échauffe, et d'autres qu'il refroidit. Les premiers ont besoin de la présence des objets; les autres, d'être retirés et abandonnés à eux-mê-tômes sans vie, et prouvent, plus sensiblement mes: ceux-là sont éloquents dans leur conversation, ceux-ci dans leurs compositions. La délicatesse cache sous le voile des paroles ce qu'il y a dans les choses de rebutant. La noblesse a un air aisé, simple, précis, naturel. Le sublime ajoute à la noblesse une force et une hauteur qui ébranlent l'esprit, qui l'étonnent et le jettent hors de lui-même; c'est l'expression la plus propre d'un sentiment élevé, ou d'une grande et surprenante idée. On ne peut sentir le sublime d'une idée dans une foible expression; mais la magnificence des paroles avec de foibles idées est proprement du phébus: le sublime veut des pensées élevées, avec des expressions et des tours qui en soient dignes. L'éloquence embrasse tous les divers caractères de l'élocution: peu d'ouvrages sont éloquents; mais on voit des traits d'éloquence semés dans plusieurs écrits. Il y a une éloquence qui est dans les paroles, et qui consiste à rendre aisément et convenablement ce que l'on pense, de quelque nature qu'il soit; c'est là l'éloquence du monde. Il y en a une autre dans les idées mêmes et dans les sentiments, jointe à celle de l'expression : c'est la véritable. que tous les philosophes, notre impuissance à créer. Je ne blâme pas néanmoins ceux qui se servent de cette expression pour caractériser avec plus de force le don d'inventer. Ce que j'ai dit se borne à faire voir que la nature doit être le modèle de nos inventions, et que ceux qui la quittent ou la méconnoissent ne peuvent rien faire de bien. Savoir après cela pourquoi les hommes quelquefois médiocres excellent à des inventions où des hommes plus éclairés ne peuvent atteindre ; c'est là le secret du génie, que je vais tâcher | après ceux qui mettent toutes leurs ressources d'expliquer. et toute leur activité en œuvre, en faveur d'un objet unique. C'est cette chaleur du génie et cet amour de son objet qui lui donnent d'imaginer et d'inventer sur cet objet même. Ainsi, selon la pente de leur ame et le caractère de leur esprit, les uns ont l'invention de style, les autres celle du raisonnement, ou l'art de former des systèmes. D'assez grands génies ne paroissent presque avoir eu que l'invention de détail : tel est Montaigne. La Fontaine, avec un génie bien différent de celui de ce philosophe, est néanmoins un autre exemple de ce que je dis. Descartes, au contraire, avoit l'esprit systématique et l'invention des desseins; mais il manquoit, je crois, de l'imagination dans l'expression', qui embellit les pensées les plus communes. A cette invention du génie est attaché, comme on sait, un caractère original, qui tantôt naît des expressions et des sentiments d'un auteur, tantôt de ses plans, de son art, de sa manière d'envisager et d'arranger les objets. Car un homme qui est maîtrisé par la pente de son esprit et par les impressions particulières et personnelles qu'il reçoit des choses, ne peut ni ne veut dérober son caractère à ceux qui l'épient. XV. Du génie et de l'esprit. Je crois qu'il n'y a point de génie sans activité. Je crois que le génie dépend en grande partie de nos passions. Je crois qu'il se forme du concours de beaucoup de différentes qualités, et des convenances secrètes de nos inclinations avec nos lumières. Lorsque quelqu'une des conditions nécessaires manque, le génie n'est point ou n'est qu'imparfait; et on lui con teste son nom. Ce qui forme donc le génie des négociations, ou celui de la poésie, ou celui de la guerre, etc., ce n'est pas un seul don de la nature, comme on pourroit croire : ce sont plusieurs qualités, soit de l'esprit, soit du cœur, qui sont inséparablement et intimement réunies. Ainsi l'imagination, l'enthousiasme, le talent de peindre, ne suffisent pas pour faire un poëte: il faut encore qu'il soit né avec une extrême sensibilité pour l'harmonie, avec le génie de sa langue, et l'art des vers. Ainsi la prévoyance, la fécondité, la célérité de l'esprit sur les objets militaires, ne formeroient pas un grand capitaine, si la sécurité dans le péril, la vigueur du corps dans les opérations laborieuses du métier, et enfin une activité infatigable, n'accompagnoient ses autres talents. C'est la nécessité de ce concours de tant de qualités indépendantes les unes des autres, qui fait apparemment que le génie est toujours si rare. Il semble que c'est une espèce de hasard, quand la nature assortit ces divers mérites dans un même homme. Je dirois volontiers qu'il lui en coûte moins pour former un homme d'esprit, parcequ'il n'est pas besoin de mettre entre ses talents cette correspondance que veut le génie. Cependant on rencontre quelquefois des gens d'esprit qui sont plus éclairés que d'assez beaux génies. Mais soit que leurs inclinations partagent leur application, soit que la foiblesse de leur ame les empèche d'employer la force de leur esprit, on voit qu'ils demeurent bien loin Cependant il ne faut pas croire que ce caractère original doive exclure l'art d'imiter. Je ne connois point de grands hommes qui n'aient adopté des modèles. Rousseau a imité Marot; Corneille 3, Lucain et Sénèque; Bossuet, les prophètes; Racine, les Grecs et Virgile; et Montaigne dit quelque part qu'il y a en lui une condition aucunement singeresse et imitatrice. Mais ces grands hommes, en imitant, sont demeurés originaux, parcequ'ils avoient à peu près le même génie que ceux qu'ils prenoient pour modèles : de sorte qu'ils cultivoient leur propre caractère, sous ces maîtres qu'ils consultoient, et qu'ils surpassoient quelquefois; au lieu que ceux qui n'ont que de l'esprit, sont Mais il manquoit, je crois, de l'imagination, etc. Mais il manquoit bien davantage de la justesse d'esprit nécessaire pour faire un bon usage des mathématiques; voilà pourquoi il a dit tant de folies. V. * Rousseau (Jean-Baptiste). B. 3 Pierre Corneille, dans ses tragédies, a emprunté quelques traits de la Pharsale de Lucain et des tragédies de Séneque. B. toujours de foibles copistes des meilleurs mo- | que la convenance de certaines qualités '; mais dèles, et n'atteignent jamais leur art. Preuve les contrariétés les plus bizarres entrent dans incontestable qu'il faut du génie pour bien imi- le même caractère, et le constituent. ter, et même un génie étendu pour prendre divers caractères : tant s'en faut que l'imagination donne l'exclusion au génie. J'explique ces petits détails pour rendre ce chapitre plus complet, et non pour instruire les gens de lettres, qui ne peuvent les ignorer. J'ajouterai encore une réflexion en faveur des personnes moins savantes : c'est que le premier avantage du génie est de sentir et de concevoir plus vivement les objets de son ressort, que ces mêmes objets ne sont sentis et aperçus des autres hommes. On dit d'un homme qu'il n'a point de caractère, lorsque les traits de son ame sont foibles, légers, changeants 2; mais cela même fait un caractère 3, et l'on s'entend bien là-dessus. XVII. A l'égard de l'esprit, je dirai que ce mot n'a Un des caractères les plus généraux, c'est le sérieux; mais combien de choses différentes n'a-t-il pas, et combien de caractères sont compris dans celui-ci? On est sérieux par tempérament, par trop ou trop peu de passions, trop ou trop peu d'idées; par timidité, par habitude, et par mille autres raisons. L'extérieur 4 distingue tous ces divers caractères aux yeux d'un homme attentif. Le sérieux d'un esprit tranquille porte un air doux et serein. des moindres choses. La différence de leurs intérêts et de leurs lumières maintiendra éternellement la diversité de leurs opinions et la contrariété de leurs maximes. Les inégalités du caractère influent sur l'esprit; un homme est pénétrant, ou pesant, ou aimable, selon son humeur. On confond souvent dans le caractère les qualités de l'ame et celles de l'esprit. Un homme est doux et facile, on le trouve insinuant; il a l'humeur vive et légère, on dit qu'il a l'esprit vif; il est distrait et rêveur, on croit qu'il a l'esprit lent et peu d'imagination. Le monde ne juge des choses que par leur écorce, c'est une chose qu'on dit tous les jours, mais que l'on ne sent pas assez. Quelques réflexions, en passant, sur les caractères les plus généraux, | Tout ce qui forme, etc. Il faut, je pense, ce qui compose; mais la maxime n'est pas claire et ne peut être juste. M. dans un art. V. 2 On dit d'un homme qu'il n'a point de caractère, lorsque les traits de son ame, etc. Vauvenargues emploie ici figurément le mot de traits, dans le même sens où il l'emploie en parlant des traits du visage : c'est comme s'il disoit, la physionomie de son ame. On dit fort bien que tel caractère a une physionomie particulière. Ceux dont parle Vauvenargues n'ont qu'une physionomie peu marquée et qui change à chaque in stant. S. XVI. Du caractère. Tout ce qui forme l'esprit et le cœur est compris dans le caractère 1. Le génie n'exprime le mot pauvre. Un (pauvre) caractère. S. 3 Cela méme fait un caractère, etc. Voltaire a ajouté de sa main, à la marge, comme un renvoi, avant le mot caractère, 4 Depuis ces mots, l'extérieur distingue jusqu'à ceux-ci, n'a presque jamais de maintien, l'édition de Voltaire est marquée d'une accolade avec ces mots de sa main: très bien. S. Le sérieux des passions ardentes est sauvage, l'usage des affaires, et selon les différentes ocsombre et allumé. currences, divers avantages: de la mémoire et Le sérieux d'une ame abattue donne un ex- de la sagacité dans la dispute, de la sécurité dans térieur languissant. les périls, et dans le monde, cette liberté de Le sérieux d'un homme stérile paroît froid, cœur qui nous rend attentifs à tout ce qui s'y lâche et oisif. passe, et nous tient en état de profiter de XX. Le sérieux de la gravité prend un air concerté tout, etc. '. comme elle. Le sérieux de la distraction porte des dehors singuliers. Le sérieux d'un homme timide n'a presque jamais de maintien. Personne ne rejette en gros ces vérités; mais, faute de principes bien liés et bien conçus, la plupart des hommes sont, dans le détail et dans leurs applications particulières, opposés les uns aux autres et à eux-mêmes; ils font voir la nécessité indispensable de bien manier les principes les plus familiers, et de les mettre tous ensemble sous un point de vue qui en découvre la fécondité et la liaison. XVIII. Du sang-froid. Nous prenons quelquefois pour le sang-froid une passion sérieuse et concentrée qui fixe toutes les pensées d'un esprit ardent, et le rend insensible aux autres choses. Le véritable sang-froid vient d'un sang doux, tempéré, et peu fertile en esprits. S'il coule avec trop de lenteur, il peut rendre l'esprit pesant; mais lorsqu'il est reçu par des organes faciles et bien conformés, la justesse, la réflexion et une singularité aimable souvent l'accompagnent; nul esprit n'est plus desirable. On parle encore d'un autre sang-froid que donne la force d'esprit, soutenue par l'expérience et de longues réflexions; sans doute c'est là le plus rare. XIX. De la présence d'esprit. La présence d'esprit se pourroit définir une aptitude à profiter des occasions pour parler ou pour agir. C'est un avantage qui a manqué souvent aux hommes les plus éclairés, qui demande un esprit facile, un sang-froid modéré, De la distraction. Il y a une distraction assez semblable aux rêves du sommeil, qui est lorsque nos pensées flottent et se suivent d'elles-mêmes sans force et sans direction. Le mouvement des esprits se ralentit peu à peu; ils errent à l'aventure sur les traces du cerveau 2, et réveillent des idées sans suite et sans vérité; enfin les organes se ferment; nous ne formons plus que des songes, et c'est là proprement rêver les yeux ouverts. Cette sorte de distraction est bien différente de celle où jette la méditation. L'ame obsédée, dans la méditation d'un objet qui fixe sa vue et la remplit tout entière, agit beaucoup dans ce repos. C'est un état tout opposé; cependant elle y tombe ensuite épuisée par ses réflexions. XXI. C'est une manière de génie3 que l'esprit du jeu, puisqu'il dépend également de l'ame et de l'intelligence. Un homme que la perte trouble ou intimide, que le gain rend trop hasardeux, un homme avare, ne sont pas plus faits pour jouer, que ceux qui ne peuvent atteindre à l'esprit de combinaison. Il faut donc un certain degré de lumière et de sentiment, l'art des combinaisons, le goût du jeu, et l'amour mesuré du gain. On s'étonne à tort que des sots possèdent ce foible avantage. L'habitude et l'amour du jeu, qui tournent toute leur application et leur mémoire de ce seul côté, suppléent l'esprit qui leur manque. Tout cet article est marqué d'une accolade dans l'édition de Voltaire, avec ces mots, bon, très bon. S. Sur les traces du cerveau, etc. Sur les traces imprimées dans le cerveau. S. 3 C'est une manière de génie, etc. Manière, expression négligée et mal assortie. J'aimerois mieux sorte ou espèce. M. LIVRE DEUXIÈME. XXII. Des passions. Toutes les passions roulent sur le plaisir et la douleur, comme dit M. Locke1 : c'en est l'essence et le fonds. Nous éprouvons, en naissant, ces deux états: le plaisir, parcequ'il est naturellement attaché à être; la douleur, parcequ'elle tient à être imparfaitement ". Si notre existence étoit parfaite, nous ne connoîtrions que le plaisir. Étant imparfaite, nous devons connoître le plaisir et la douleur: or c'est de l'expérience de ces deux contraires que nous tirons l'idée du bien et du mal. Mais comme le plaisir et la douleur ne viennent pas à tous les hommes par les mêmes choils attachent à divers objets l'idée du bien et du mal, chacun selon son expérience, ses passions, ses opinions, etc. ses, Il n'y a cependant que deux organes de nos biens et de nos maux : les sens et la réflexion. Les impressions qui viennent par les sens sont immédiates et ne peuvent se définir; on n'en connoit pas les ressorts; elles sont l'effet du rapport qui est entre les choses et nous; mais ce rapport secret ne nous est pas connu. Les passions qui viennent par l'organe de la réflexion sont moins ignorées. Elles ont leur principe dans l'amour de l'être ou de la perfection de l'être, ou dans le sentiment de son imperfection et de son dépérissement. Nous tirons de l'expérience de notre être une idée de grandeur, de plaisir, de puissance, que nous voudrions toujours augmenter : nous prenons dans l'imperfection de notre être une idée de petitesse, de sujétion, de misère, que nous tâchons d'étouffer : voilà toutes nos passions. Il y a des hommes en qui le sentiment de 1 Locke (Jean), mort en 1704, auteur de l'Éssai sur l'entendement humain, ouvrage excellent, traduit en françois par Coste, en 4729. F. l'être est plus fort que celui de leur imperfection; de là l'enjouement, la douceur, la modération des desirs. Il y en a d'autres en qui le sentiment de leur imperfection est plus vif que celui de l'être; de là l'inquiétude, la mélancolie, etc. De ces deux sentiments unis, c'est-à-dire celui de nos forces et celui de notre misère, naissent les plus grandes passions; parceque le sentiment de nos misères nous pousse à sortir de nous-mêmes, et que le sentiment de nos ressources nous y encourage et nous porte par l'espérance. Mais ceux qui ne sentent que leur misère sans leur force, ne se passionnent jamais autant, car ils n'osent rien espérer; ni ceux qui ne sentent que leur force sans leur impuissance, car ils ont trop peu à desirer: ainsi il faut un mélange de courage et de foiblesse, de tristesse et de présomption. Or, cela dépend de la chaleur du sang et des esprits; et la réflexion qui modère les velléités des gens froids encourage l'ardeur des autres, en leur fournissant des ressources qui nourrissent leurs illusions: d'où vient que les passions des hommes d'un esprit profond sont plus opiniàtres et plus invincibles, car ils ne sont pas obligés de s'en distraire comme le reste des hommes, par épuisement de pensées; mais leurs réflexions, au contraire, sont un entretien éternel à leurs desirs, qui les échauffe; et cela explique encore pourquoi ceux qui pensent peu, ou qui ne sauroient penser long-temps de suite sur la même chose, n'ont que l'inconstance en partage. XXIII. De la gaieté, de la joie, de la mélancolie Le premier degré du sentiment agréable de notre existence est la gaieté : la joie est un sentiment plus pénétrant. Les hommes enjoués n'éhommes, ils ne sont peut-être pas capables des tant pas d'ordinaire si ardents que le reste des plus vives joies; mais les grandes joies durent peu, et laissent notre ame épuisée. Lagaieté, plus proportionnée à notre foiblesse 2 Nous éprouvons, etc. Je ne sais si on peut dire éprouver un état. On éprouve une impression qui passe. Etre imparfai- que la joie, nous rend confiants et hardis, tement n'explique pas ce que c'est qu'être douloureusement. M. Le plaisir n'est pas naturellement attaché à être, car on existe souvent sans plaisir ni douleur. Étre imparfaitement donneroit plutôt l'idée du desir que de la douleur. S. Nous porte par l'espérance, etc. Il semble qu'il faudroit nous y porte (à sortir de nous-mêmes). Autrement porte seroit employé là d'une manière qui n'est pas commune. M. |