qui l'aident de leurs conseils. Je ménage leur | modestie qu'ils me permettent seulement de remarquer qu'on ne devine point les projets de ce sage prince; qu'on devine au contraire, qu'on nomme les personnes qu'il va placer, et qu'il ne fait que confirmer la voix du peuple dans le choix qu'il fait de ses ministres. Il ne se décharge pas entièrement sur eux du poids de ses affaires : lui-même, si je l'ose dire, il est son principal ministre; toujours appliqué à nos besoins, il n'y a pour lui ni temps de relàche, ni heures privilégiées : déja la nuit s'avance, les gardes sont relevées aux avenues de son palais, les astres brillent au ciel et font leur course; toute la nature repose, privée du jour, ensevelie dans les ombres : nous reposons aussi, tandis que ce roi, retiré dans son balustre, veille seul sur nous et sur l'état. Tel est, messieurs, le protecteur que vous vous êtes procuré, celui de ses peuples. Vous m'avez admis dans une compagnie illustrée par une si haute protection : je ne le dissimule pas, j'ai assez estimé cette distinction pour desirer de l'avoir dans toute sa fleur et dans toute son intégrité, je veux dire de la devoir à votre seul choix ; et j'ai mis votre choix à tel prix que je n'ai pas osé en blesser, pas même en effleurer la liberté par une importune sollicitation : j'avois d'ailleurs une juste défiance de moi-même, je sentois de la répugnance à demander d'être préféré à d'autres qui pouvoient être choisis. J'avois cru entrevoir, messieurs, une chose que je ne devois avoir aucune peine à croire, que vos inclinations se tournoient ailleurs, sur un sujet digne, sur un homme rem | pli de vertus, d'esprit et de connoissances, qui étoit tel avant le poste de confiance qu'il occupe, et qui seroit tel encore, s'il ne l'occupoit plus je me sens touché, non de sa déférence, je sais celle que je lui dois, mais de l'amitié qu'il m'a témoignée, jusqu'à s'oublier en ma faveur. Un père mène son fils à un spectacle; la foule y est grande, la porte est assiégée; il est haut et robuste, il fend la presse ; et, comme il est près d'entrer, il pousse son fils devant lui, qui, sans cette précaution, ou n'entreroit point, ou entreroit tard. Cette démarche d'avoir supplié quelques uns de vous, comme il a fait, de détourner vers moi leurs suffrages, qui pouvoient si justement aller à lui, elle est rare, puisque dans ces circonstances elle est unique; et elle ne diminue rien de ma reconnoissance envers vous, puisque vos voix seules, toujours libres et arbitraires, donnent une place dans l'Académie Françoise. Vous me l'avez accordée, messieurs, et de si bonne grace, avec un consentement si unanime, que je la dois et la veux tenir de votre seule munificence. Il n'y a ni poste, ni crédit, ni richesses, ni titres, ni autorité, ni faveur, qui aient pu vous plier à faire ce choix; je n'ai rien de toutes ces choses, tout me manque : un ouvrage qui a eu quelque succès par sa singularité, et dont les fausses, je dis les fausses et malignes applications, pouvoient me nuire auprès des personnes moins équitables et moins éclairées que vous, a été toute la médiation que j'ai employée, et que vous avez reçue. Quel moyen de me repentir jamais d'avoir écrit? FIN. En 1799 (an VII), M. Coray donna une édition grecque et françoise de l'ouvrage entier, qu'il éclaircit par une traduction nouvelle, et par des notes aussi intéressantes pour la critique du texte que pour la connoissance des mœurs de l'antiquité. Ce Depuis la traduction des Caractères de Théo-savant helléniste, presque compatriote du philosophe phraste par La Bruyère, cet ouvrage a reçu des ad- qu'il interprète, a même expliqué quelquefois très ditions importantes, et d'excellents critiques en ontheureusement, par des usages de la Grèce moderne, éclairci beaucoup de passages difficiles. des particularités de ceux de la Grèce ancienne. En dernier lieu, M. Schneider, l'un des plus savants | En 4742, Needham publia les leçons de Duport sur treize de ces Caractères. En 4765, Fischer ré-philologues d'Allemagne, a publié une édition crisuma, dans une édition critique, presque tout ce tique de ces Caractères, en les classant dans un nouqui avoit été fait pour cet ouvrage, et y ajouta des vel ordre, et en y faisant beaucoup de corrections. recherches nouvelles. En 4786, M. Amaduzzi publia Son travail jette une lumière nouvelle sur plusieurs deux nouveaux Caractères, que Prosper Petronius passages obscurs de l'ancien texte et des additions, avoit découverts, et qui se trouvent à la suite des que cet éditeur défend contre les doutes qu'on avoit anciens, dans un manuscrit de la Bibliothèque Pa- élevés sur leur authenticité. Il prouve par plusieurs latine du Vatican. En 1790, M. Belin de Ballu tra- circonstances, auxquelles on n'avoit pas fait attenduisit ces deux Caractères en françois, et les joignit tion avant lui, et par l'existence même d'une copie à une édition de La Bruyère, dans laquelle il ajouta plus complète que les autres, que nous ne posséquelques notes critiques à celles dont Coste avoit ac- dons que des extraits de cet ouvrage. Je traiterai compagné la traduction de Théophraste dans les édi- avec plus de détails de cette hypothèse très protions précédentes. bable dans la note I du chapitre XVI. | En 1798, M. Goetz publia les quinze derniers Caractères avec des additions considérables sur les papiers de M. Siebenkees, qui avoit tiré cette copie plus complète du même manuscrit où l'on avoit trouvé deux derniers chapitres, mais qui malheureusement ne contient pas les quinze premiers. Les importantes améliorations du texte, les versions nouvelles de beaucoup de passages, et les éclaircissements intéressants sur les mœurs, fournis par ces savants, rendroient la traduction de La Bruyère peu digne d'être remise sous les yeux du public, si tout ce qui est sorti de la plume d'un écrivain si distingué n'avoit pas un intérêt particulier, et si l'on n'avoit pas cherché à suppléer ce qui lui manque. C'est là le principal objet des notes que j'ai ajoutées à celles de ce traducteur, et par lesquelles j'ai remplacé les notes de Coste, qui n'éclaircissent presque jamais les questions qu'on y discute. Je les ai puisées en grande partie dans les différentes sources que je viens d'indiquer, ainsi que dans le commentaire de Casaubon, et dans les observations de plusieurs autres savants qui se sont occupés de cet ouvrage. J'ai fait usage aussi de l'élégante traduction de M. Lévesque, qui a paru en 1782 dans la collection des Moralistes anciens; des passages imités ou traduits par M. Barthélemy dans son Voyage du jeune Anacharsis; et de la traduction allemande commencée par M. Hottinger de Zurich, dont je regrette de ne pas avoir pu attendre la publication complète, ainsi que celle des papiers de Fonteyn qui se trouvent entre les mains de l'illustre helléniste Wyttenbach. J'avois espéré que les onze manuscrits de la Bibliothèque du Roi me fourniroient les moyens d'expliquer ou de corriger quelques passages que les notes de tant de savants commentateurs n'ont pas encore suffisamment éclaircis. Mais, excepté la confirmation de quelques corrections déja proposées et la découverte de quelques scolies peu importantes, l'examen que j'en ai fait n'a servi qu'à m'apprendre qu'aucune de ces copies ne contient plus que les quinze premiers chapitres de l'ouvrage, et qu'ils s'y trouvent avec toutes leurs difficultés et leurs la cunes. J'ai observé que, dans les trois plus anciens de ces manuscrits, ces Caractères se trouvent immédiatement après un morceau inédit de Syrianus sur l'ouvrage d'Hermogène, de Formis orationis. On sait que la seconde partie de cet ouvrage traite de la manière dont on doit peindre les mœurs et les caractères, et qu'elle contient beaucoup d'exemples tirés des meilleurs auteurs de l'antiquité, mais qui ne sont ordinairement que des fragments très courts et sans liaison. A la fin du commentaire assez obscur dont je viens de parler, et que le savant et célèbre conservateur des manuscrits grecs de la Bibliothèque royale, M. La Porte du Theil, a eu la bonté d'examiner avec moi, l'auteur paroît annoncer qu'il va donner des exemples plus étendus que ceux d'Hermogène, en publiant à la suite de ce morceau les caractères entiers qui sont venus à sa connoissance. Cet indice sur la manière dont cette partie de l'ouvrage nous a été transmise explique pourquoi on la trouve si souvent, dans les manuscrits, sans la suite, et toujours avec les mêmes imperfections. Étant ainsi frustre de l'espoir d'expliquer ou de restituer les passages difficiles ou altérés, par le secours des manuscrits, j'ai tâché de les éclaircir par de nouvelles recherches sur la langue et sur la philosophie de Théophraste, sur l'histoire et sur les antiquités. J'ose dire que ces recherches m'ont mis à même de lever une assez grande partie des difficultés qu'on trouvoit dans cet ouvrage, et de m'apercevoir que plusieurs passages qu'on croyoit suffisamment entendus admettent une explication plus précise que celle dont on s'étoit contenté jusqu'à présent. Outre les matériaux rassemblés par les commentateurs plus anciens et par moi-même, M. Visconti, dont l'érudition, la sagacité, et la précision critique qu'il a su porter dans la science des antiquités, sont si connues et si distinguées, a eu la bonté de me fournir quelques notes précieuses sur les passages parallèles et sur les monuments qui peuvent éclaircir des traits de ces Caractères. Pour mieux faire connoître le mérite et l'esprit particulier de l'ouvrage de Théophraste, j'ai joint aux caractères tracés par lui quelques autres morceaux du même genre, tirés d'auteurs anciens; et j'ai fait précéder le discours de La Bruyère sur ce philosophe d'un aperçu de l'histoire de la morale en Grèce avant lui. Il eût été assez intéressant de continuer cette collection de caractères antiques par des traits recueillis dans les orateurs, les historiens, et les poëtes comiques et satiriques d'Athènes et de Rome, et rassemblés en différents tableaux, de manière à former une peinture complète des mœurs de ces villes. Il seroit utile aussi de comparer en détail les caractères tracés par ces auteurs aux différentes époques de la civilisation, sous le double rapport des progrès des mœurs et de ceux de l'art de les peindre. Mais l'objet et la nature de cette édition m'ont prescrit des bornes plus étroites. Je regrette que l'éloignement ne m'ait pas permis de soumettre à mon père ce premier essai dans une carrière dans laquelle il m'a introduit, et où je cherche à marcher sur ses traces. Mais j'ai eu le bonheur de pouvoir communiquer mon travail à plusieurs savants et littérateurs du premier ordre, et sur-tout à MM. d'Ansse de Villoison, Visconti et Suard, qui ont bien voulu m'aider de leurs conseils et m'honorer de leurs encouragements. mystères fondés par Eumolpe, quelques générations avant la guerre de Troie, auxquels Cicéron attribue la civilisation de l'Europe, et AVANT THEOPHRASTE. L'HISTOIRE DE LA MORALE EN GRÈCE que la Grèce a regardés pendant une si longue suite de siècles comme la plus sacrée de ses institutions. Dans les initiations solennelles d'Éleusis, la morale étoit présentée avec la sanction imposante de peines et de récompenses dans une vie à venir, dont les notions, d'abord grossières, et même immorales, s'épurèrent peu à peu. Dans cette période, les hommes éclairés jouirent d'une vénération d'autant plus grande, que les lumières étoient plus rares; et les talents extraordinaires plaçoient presque toujours celui qui les possédoit à la tête du gouvernement. L'orateur philosophe que je viens de citer observe que parmi les sept sages de la Grèce il n'y eut que Thalès qui ne fut pas le chef de sa république; et cette exception provint de ce que ce philosophe se livra presque exclusivement aux sciences physiques. APERÇU DE Malgré les germes de civilisation que des colonies orientales avoient portés dans la Grèce à une époque très reculée, nous trouvons dans l'histoire de ce pays une première période où la vengeance suspendue sur la tête du criminel, le pouvoir arbitraire d'un chef, et l'indignation publique, tenoient lieu de justice et de morale. Dans ce premier àge de la société, au lieu de philosophes moralistes, des guerriers généreux parcourent la Grèce pour atteindre et punir les coupables; des oracles et des devins attachent au crime une flétrissure qui nécessite des expiations religieuses, au défaut desquelles le criminel est menacé de la colère des dieux et proscrit parmi les hommes. Pythagore seul se fraya une carrière différente. Exilé de sa patrie par la tyrannie de Polycrate, il demeura sans fonctions civiles, mais il fut l'ami et le conseil des chefs des républiques de la Grande Grèce. En même temps, pour se créer une sphère d'activité plus vaste et plus indépendante, il fonda une école qui embrassoit Bientôt des poëtes recueillent les faits héroïques et les évènements remarquables, et les chantent en mêlant à leurs récits des réflexions et des sentences qui deviennent des proverbes et des maximes. Ayant conçu l'idée de donner des formes humaines à ces divinités que les peu-à-la-fois les sciences physiques et les sciences ples de l'Asie représentoient par des allégories souvent bizarres, ils furent obligés de chercher dans la nature humaine ce qu'elle avoit de plus élevé, pour composer leurs tableaux des traits qui commandoient la plus grande admiration. Leurs brillantes fictions se ressentent des mœurs d'un siècle à demi barbare; mais elles traçoient du moins à leurs contemporains des modèles de grandeur, et même de vertus, plus parfaits que la réalité. morales, et une association secrète qui devoit réformer peu à peu tous les états de la Grèce, et substituer aux institutions qu'avoient fait naître la violence et les circonstances, des constitutions fondées sur les véritables bases du contrat social 3. Mais cette association n'acquit jamais une influence prépondérante dans la Grèce proprement dite, et n'y laissa guère d'autres traces que quelques traités de morale qui préparèrent la forme qu'Aristote donna par la suite à cette science. Les idées que la tradition avoit fournies à ces chantres révérés, ou que leur vive imagination leur avoit fait découvrir, furent méditées, réunies, augmentées par des hommes supérieurs, en même temps que tous les membres de la société sentirent le besoin de sortir de cet état d'instabilité, de troubles et de malheurs. Tant que les républiques de la Grèce étoient florissantes, leur histoire nous offre des actions et des sentiments sublimes; la morale servoit de base à la législation, elle présidoit aux séances de l'Areopage, elle dictoit des oracles et Alors les héros furent remplacés par des législateurs, et les idées religieuses se fixèrent; elles furent enseignées sur-tout dans ces célèbres liv. III; et le VOYAGE DU JEUNE ANACHARSIS, chap. LXXV, 3 Voyez Meiners, HISTOIRE DES SCIENCES DANS LA GRÈCE, ▾ De Legibus, II, XIV. a De Oratore, III, XXXIV. conduisoit la plume des historiens; ses préceptes | l'intrigue et les vils moyens qu'il faudroit employer pour s'élever aux places et pour s'y maintenir. S'ils sont portés, par cet instinct sublime qui attache notre bonheur à celui de nos semblables, vers une activité généreuse, ils ne peuvent s'y livrer qu'en signalant les méchants, en distinguant ce qui reste de citoyens vertueux, en s'entourant de l'espoir de la génération future, et en combattant ses corrupteurs. étoient gravés sur les Hermès, prêchés publiquement par les poëtes dans les choeurs de leurs tragédies, et souvent vengés par les satires politiques de la comédie de ce temps. Mais, excepté le petit nombre d'écrits pythagoriciens dont je viens de parler, et de quelques paraboles qui nous ont été conservées par des auteurs postérieurs, nous ne voyons paroître dans cette période aucun ouvrage qui traite expressément de la morale. Les esprits actifs se livroient à la carrière politique où les appeloit la forme démocratique des gouvernements sous lesquels ils vivoient, ou aux arts qui promettoient aussi des récompenses publiques. Les esprits spéculatifs s'occupoient des sciences physiques, premier objet des besoins et de la curiosité de l'homme. La morale faisoit, à la vérité, une partie essentielle de l'éducation qu'on donnoit à la jeunesse; mais dans les écoles, l'étude de cette science étoit presque entièrement subordonnée à celle de l'éloquence; et cette circonstance contribua beaucoup à en corrompre les principes. On n'y cherchoit ordinairement que ce qui pouvoit servir à émouvoir les passions et à faire obtenir les suffrages d'une assemblée tumultueuse. Cette perversité fut même érigée en science par ces vains et subtils déclamateurs appelés sophistes. En même temps les guerres extérieures et civiles, l'inégalité des fortunes, la tyrannic exercée par les républiques puissantes sur les républiques foibles, et, dans l'intérieur des états, la facilité d'abuser d'un pouvoir populaire et mal déterminé, corrompoient sensiblement les mœurs; et les républiques se ressentirent bientôt, par l'altération des anciennes institutions, du changement qui s'étoit opéré dans les esprits. Mais, à côté des vices et de la corruption, les lumières que donne l'expérience, et l'indignation même qu'inspire le crime, forment souvent des hommes que leurs vertus élèvent non seulement au-dessus de leur siècle, mais encore au-dessus de la vertu moins éclairée des siècles qui les ont précédés. Cependant la carrière politique est alors fermée à de tels hommes par la distance même où ils se trouvent du vulgaire, et par la répugnance que leur inspirent Tels furent la situation et les sentiments de Socrate, lorsqu'il résolut de faire descendre, selon le beau mot de Cicéron, la philosophie du ciel sur la terre, et qu'il s'érigea, pour ainsi dire, en censeur public de ses concitoyens, asservis à-la-fois par la mollesse et par la tyrannie. Il combattit les pervers par les armes du ridicule, et s'attacha les vertueux en enflammant dans leur sein le sentiment de la moralité. Mais il chercha vainement à ramener sa patrie à un ordre de choses dont les bases avoient été détruites, et il perit victime de sa noble entreprise. Bientôt Philippe et Alexandre reléguèrent presque entièrement dans les écoles et dans les livres les sentiments qui autrefois avoient formé des citoyens et des héros. Le philosophe qui vouloit suivre les traces de Socrate étoit condamné au rôle de Diogène; Platon et Aristote enseignèrent dans l'intérieur de l'Académie et du Lycée; Zénon trouva peu de disciples parmi ses contemporains; et la morale d'Épicure, fondée sur la seule sensibilité physique, fut le résultat naturel de cette révolution, et l'expression fidèle de l'esprit du siècle qui la suivit. Le temps des vertus privées et celui des observations fines et délicates, des systèmes et des fictions morales, avoient succédé aux siècles des vertus publiques, des grands hommes et des actions sublimes. Les différents degrés du passage à ce nouvel ordre de choses sont marqués par les aimables ouvrages de Xénophon, qui écrivit comme Socrate avoit parlé; par les dialogues spirituels de Platon, qui plaça les beautés morales dans des espaces imaginaires et dans des pays fictifs ; par la doctrine lumincuse d'Aristote, entre les mains duquel la morale devint une science d'observation; et par les élégantes satires de Théophraste, dont l'entreprise a pu être renouvelée du temps de Louis XIV. |