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Conciliateur de l'Indre, intitulé: De la conduite du parti légitimiste, » et commençant par ces mots : « Incriminer toute la conduite d'un grand parti, etc., » et finissant par ceux-ci : « Vous ne lui avez jamais offert que la menue monnaie de M. de Montalembert; »

Considérant que le journal le Conciliateur, loin de tenir compte du premier avertissement que nous lui avons donné à la date du 21 mai dernier, continue contre le gouvernement une polémique d'injures et de violences;

Vu l'article 32, § 3, du décret sur la presse en date du 17 février dernier,

Arrêtons:

Art. 1er. Un second avertissement est donné au journal le Conciliateur de l'Indre, dans la personne des sieurs Poirier, son gérant, et Ponroy, son rédacteur en chef, etc.

Le préfet de l'Indre,

Léon BERGER.

COURRIER DE LA MOSELLE.

Metz, 5 juin 1852.

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Nous, préfet de la Moselle, officier de la Légion d'hon

neur,

Vu l'article du journal le Courrier de la Moselle, inséré dans le numéro du 5 juin 1852, et commençant par ces mots : « Deux journaux de la localité annoncent, » et finissant par ceux-ci: « Qu'ils reçoivent du moins publiquement une marque d'estime et de sympathie; »

Vu les articles 19 et 32 du décret du 17 février 1852 sur la presse, et les instructions ministérielles pour son exécution;

Considérant que les réflexions contenues dans l'article ci-dessus cité du journal le Courrier de la Moselle, sur les décisions de la commission mixte de ce département, tendent à porter atteinte à la considération des membres qui la composaient; qu'elles renferment une énonciation malveillante sur l'effet produit par la mesure prise par la commission, appréciation que le signataire de l'article n'a pas le droit d'assigner à l'opinion publique;

Considérant aussi que les témoignages d'estime et de sympathie donnés publiquement aux individus atteints par ces décisions ne peuvent être acceptés par l'administration supérieure, qui a le droit et le devoir d'en signaler officiellement l'inconvenance,

Arrêtons:

Art. 4er. Un premier avertissement est donné au journal le Courrier de la Moselle, dans la personne de M. F. Blanc, rédacteur gérant, pour les motifs susénoncés.

Art. 2. M. le commissaire en chef de police est chargé de l'exécution du présent arrêté, lequel sera inséré en tête du prochain numéro du journal.

Fait à Metz, en l'hôtel de la préfecture, le 6 juin 1852.

Le préfet de la Moselle,

MALHER.

L'AMI DES SALONS.

Béziers, 6 juin 1852.

Nous, préfet de l'Hérault, chevalier de la Légion d'honneur,

Vu les articles 19 et 32 du décret du 17 février 1852

sur la presse;

Vu le numéro 36 du journal l'Ami des Salons, en date du 6 juin, contenant un article signé A. Teissié et intitulé: Une représentation extraordinaire;

Considérant que le dernier alinéa de cet article commençant par ces mots : «Somme toute, cette soirée, quoique brillante, etc...,» et finissant par ceux-ci : «On a toujours un peu d'encre pour soutenir un homme de cœur et pour flétrir l'ingratitude,» contiennent une appréciation aussi injuste que malveillante d'un acte de l'autorité municipale;

Que cet article dépasse les bornes d'une critique convenable et modérée; qu'il contient des expressions injurieuses pour l'autorité de laquelle est émané l'acte mis en discussion,

Arrêtons :

Art. 1er. Aux termes de l'article 32 du décret du 17 février 1852, un premier avertissement est donné au sieur A. Teissié, éditeur gérant du journal l'Ami des Salons.

Art. 2. Le présent arrêté sera textuellement inséré en tête du prochain numéro de l'Ami des Salons.

Art. 3. M. le commissaire central de Montpellier est chargé de la notification et de l'exécution du présent arrêté.

Fait à Béziers, à l'hôtel de la sous-préfecture, en tournée de révision, le 8 juin 1852.

Le préfet de l'Hérault,

A. DURAND-SAINT-AMAND.

L'AMI DE L'ORDRE.

Noyon, 6 juin 1852.

Nous, préfet de l'Oise, officier de la Légion d'honneur,

Vu l'article 32 du décret organique sur la presse, en date du 17 février 4852;

Vu l'article publié dans le journal l'Ami de l'Ordre, de Noyon, le 6 juin dernier, signé Chavastelon, dans lequel le rédacteur fait intervenir, à diverses reprises, la personne même du Prince-Président, et n'hésite pas à lui prêter, pour les besoins de sa polémique, une manière de voir et de sentir conforme à la sienne;

Considérant que le chef de l'État doit rester en dehors de tous débats, et qu'il n'est pas permis d'invoquer comme éléments de discussion ses opinions vraies ou supposées;

Vu l'article publié dans le journal, signě Chavastelon, dans lequel les grands corps de l'État sont l'objet des critiques les plus injustes et les plus passionnées, où l'on ne craint pas de prononcer les mots de mécontentement et de désaffection à propos de griefs imaginaires, et où on lit des phrases comme celle-ci :

<< Il ne faudrait pas que le pouvoir en vint à ce point de folie mentale de se persuader qu'avec des avertissements, des suppressions et des condamnations, il aura raison de cette puissance (la presse) établie à côté de lui pour le contrôler; >>

Et encore celle-ci qui fait une allusion amère à la chute des deux derniers rois : «... L'histoire est là pour dire que le nom de Bonaparte n'est pas un talisman qui préserve des chutes; »

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