Oeuvres de P. Corneille: avec les commentaires de Voltaire, Volume 8 |
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ACTE AGÉSILAS aime âme amour ARISTIE assez assurer aura avant beau bonheur CAMILLE changement choisir choix chose coeur Corneille COTYS coup cour crime destin devoir digne dire doit donner doute doux effet enfin époux ÉRYXE espoir fais faveur femme fers force froide Galba garde gloire Grèce haine haut héros homme hymen illustre intérêts j'ai jaloux jour juste l'amour l'autre l'un laisse lieu lois LYSANDER m'en madame main maître malheur MARTIAN Massinisse mieux montre mort n'en noble ordre Othon parler passe passion peine pense père PERPENNA peut-être pièce place PLAUTINE Pompée porte pourra pouvoir première propre puisse qu'à qu'en qu'un Racine raison rang refus régner reine rend rendre reste rien rois Romains Rome s'il sais sang scène seigneur semble sentiments sera Sertorius servir seul SOPHONISBE sort souffrir SPITRIDATE style sujet Sylla Syphax théâtre tragédie trône trouve veut veux vient Vinius VIRIATE vois voit Voyez vrai yeux
Popular passages
Page 81 - Je n'appelle plus Rome un enclos de murailles Que ses proscriptions comblent de funérailles ; Ces murs dont le destin fut autrefois si beau , N'en sont que la prison, ou plutôt le tombeau : Mais , pour revivre ailleurs dans sa première force , Avec les faux Romains elle a fait plein divorce ; Et comme autour de moi j'ai tous ses vrais appuis, Rome n'est plus dans Rome, elle est toute où je suis.
Page 91 - Corneille, dans ses vingt dernières pièces , ne se sert presque jamais du mot propre , ne >parle presque jamais français , et surtout n'est jamais intéressant; et cela, tandis que la langue se perfectionnait sous la plume de tant de beaux génies du grand siècle , tandis que Racine parlait au cœur avec tant de chaleur, de noblesse, d'élégance, et dans un langage si pur.
Page 284 - Et que de votre cœur vos yeux indépendants Triomphent comme moi des troubles du dedans. — Conservez-moi toujours l'estime et l'amitié. C'est le style, c'est la diction qui fait tout dans les scènes où le spectateur est assez tranquille pour réfléchir sur les vers; et encore est-il nécessaire de ne point négliger la diction dans les situations les plus frappantes du théâtre. En un mot, il faut toujours bien écrire.
Page 286 - Pour épargner vos maux j'augmente mon supplice , Je souffre, et c'est pour vous que j'ose m'imposer La gêne de souffrir et de le déguiser. Tout ce que vous sentez , je le sens dans mon âme ; J'ai mêmes déplaisirs, comme j'ai même flamme; J'ai mêmes désespoirs; mais je sais les cacher, Et paraître insensible afin de moins toucher.
Page 45 - L'amour de la vertu n'a jamais d'yeux pour l'âge : Le mérite a toujours des charmes éclatants; Et quiconque peut tout est aimable en tout temps.
Page 190 - Des actions des rois ce téméraire arbitre Dédaigne insolemment ceux qui n'ont que le titre. Jamais d'un roi sans trône il n'eût souffert la loi, Et ce mépris peut-être eût passé jusqu'à moi. Il...
Page 45 - J'aime en Sertorius ce grand art de la guerre Qui soutient un banni contre toute la terre; J'aime en lui ces cheveux tout couverts de lauriers, Ce front qui fait trembler les plus braves guerriers, Ce bras qui semble avoir la victoire en partage.
Page 159 - J'accorde qu'au lieu d'envoyer du poison à Sophonisbe, Massinisse devait soulever les troupes qu'il commandait dans l'armée, s'attaquer à la personne de Scipion, se faire blesser par ses gardes, et tout percé de leurs coups, venir rendre les derniers soupirs aux pieds de cette princesse : c'eût été un amant parfait, mais ce n'eût pas été Massinisse.
Page 72 - Comme le vrai mérite a ses prérogatives, Qui prennent le dessus des haines les plus vives, L'estime et le respect sont de, justes tributs Qu'aux plus fiers ennemis arrachent les vertus...
Page 183 - C'est un grand objet et digne de Corneille; si cet objet n'est pas rempli, c'est en partie la faute du style : c'est cette répétition , m'aimez-vous, seigneur? oui, m'aimezvous encore'? c'est cette imitation du discours de Pauline à Polyeucte : Moi qui, pour en étreindre à jamais les grands nœuds, Ai d'un amour si juste éteint les plus beaux feux. Imitation mauvaise; car le sacrifice que Pauline a fait de son amour pour Sévère est touchant, et le sacrifice de Massinisse, que Sophonisbe a...