Études de littérature européenne

Front Cover
A. Collin & cie, 1898 - Comparative literature - 304 pages
 

Selected pages

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 18 - Il en est des livres comme du feu de nos foyers ; on va prendre ce feu chez son voisin , on l'allume chez soi, on le communique à d'autres, et il appartient à tous.
Page 232 - ... c'est lui qui fait tourner dans l'ombre la ronde effrayante du sabbat, lui encore qui donne à Satan les cornes, les pieds de bouc, les ailes de chauve-souris. C'est lui, toujours lui...
Page 303 - Non, la patrie impose et n'offre pas ses nœuds : Elle est la terre en nous malgré nous incarnée Par l'immémorial et sévère hyménée D'une race et d'un champ qui se sont faits tous deux.
Page 278 - Les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de toutes sortes de pierres précieuses. Le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième...
Page 10 - La prévention du pays, jointe à l'orgueil de la nation , nous fait oublier que la raison est de tous les climats , et que l'on pense juste partout où il ya des hommes.
Page 234 - Qui nous rendra, écrivait-il ici même, cette joie subite, cette impression singulière que nous éprouvâmes, lorsque pour la première fois Hoffmann nous apparut, avec ses étranges rêveries, sa pipe et son idéal, ses élans de poésie et son chat Murr?
Page 187 - Je crois fermement en une vocation ineffable qui m'est donnée, et j'y crois à cause de la pitié sans bornes que m'inspirent les hommes, mes compagnons en misère, et aussi à cause du désir que je me sens de leur tendre la main et de les élever sans cesse par des paroles de commisération et d'amour.
Page 225 - Gœthe, le patriarche d'une littérature nouvelle, après avoir peint dans Werther la passion qui mène au suicide, avait tracé dans son Faust la plus sombre figure humaine qui eût jamais représenté le mal et le malheur. Ses écrits commencèrent alors à passer d'Allemagne en France. Du fond de son cabinet d'étude, entouré de tableaux et de statues, riche, heureux et tranquille, il regardait venir à nous son œuvre de ténèbres avec un sourire paternel.
Page 203 - De l'hydre et du guerrier vaguement aperçus Dans la montagne, avec le tonnerre au-dessus; Rien n'est frais et charmant comme tes plaines vertes ; Les brèches de la brume aux rayons sont ouvertes, Le hameau dort, groupé sous l'aile du manoir, Et la vierge, accoudée aux citernes le soir, Blonde, a la ressemblance adorable des anges.
Page 289 - France ! ô belle contrée , ô terre généreuse Que les dieux complaisants formaient pour être heureuse, Tu ne sens point du nord les glaçantes horreurs, Le midi de ses feux t'épargne les fureurs. Tes arbres innocents n'ont point d'ombres mortelles; Ni des poisons épars dans tes herbes nouvelles Ne trompent une main crédule; ni tes bois Des tigres frémissants ne redoutent la voix; Ni les vastes serpents ne traînent sur tes plantes En longs cercles hideux leurs écailles sonnantes.

Bibliographic information