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(Tenez, c'est que je n'aime pas ces gens qui jouent deux jeux à la fois. Vive la franchise, morbleu ! Je n'aime pas ces gens qui font tant de courbettes. Vive la simplicité! Mais pour ces gens dont la vie entière n'est qu'une comédie, je les déils ont beau jouer habilement leur rôle, gare le dénouement, et ce dénoue ment-là peut-être un naud. Et après tout, quand les trompeurs sont trompés,)

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N'y a pas d'mal à ça, la Fayette,
N'y a pas d'mal à ça.

D'biaux arrêtés on griffonna,

D'biaux sermens bien plats on prêta.
Ta la deri dera, ta la deri dera.
D'être aveugle l'on te jura.

Queux quinz'vingts qu'c'est donc qu'ces genslà!
Ta la deri dera, ta la deri dera.

Morbleu! j'enrage quand j'vois ça.

Ne s'cass'-t-on pas l'cou quand on va
Tout à l'aveuglette?

Ta deri dera, la la la la da da deri dera.

(Foi de Nicodême, je ne connois rien à la conduite de la garde nationale. Quoi! cette garde nationale si brave, si patriote, s'oublie à ce point-là ! Quand je l'irois dire à la lune, on ne le croiroit pas. Jurer d'être aveugle! oh! fi. Et vous souffrez ça, général, vous l'exigez! Il n'y a que les épaulettiers qui aient prêté ce serment-là! Ah! pour le coup, )

Y a du mal à ça,

la Fayette,

Y a du mal à ça.

Tu dis

Puisqu'aveugle on sera,

Vot' général on me verra.

Ta la deri dera', ta la deri dera.
Sur la list' civile on paiera
Celui qui du bien d'moi dira.
Ta la deri dera, ta la deri dera.
Et moi j'dis qu'on se lassera
De se laisser prendre comm'ça
Par une courbette.

Ta deri dera, la la la la da da deri dera.

(Ecoute, la Fayette, quoique je ne

t'aime pas, je veux te donner un bon avis. Sois bien sûr que tous ces sermens d'aveuglement et de servitude ne seront jamais tenus, ne t'y fie pas. On veut maintenant t'élever jusqu'au ciel, crains de rester en route. Je dis que ce que je dis-là est bien dit, et quand je veux, je parle comme le président de ma section : ce n'est pas peu dire, dà! Cependant tu ne me crois pas, mais prends garde d'attendre, pour me croire, qu'il ne soit plus temps. Tout ce que je pourrai dire alors, c'est que )

N'y a pas d'mal à ça, la Fayette,
N'y a pas d'mal à ça.

J. M. GIREY.

COUPLETS

COUPLETS

FAITS EN 1789 POUR UN DINER D'ÉLECTEUR.

Air: Dans le cœur d'une cruelle.

Lors de nous le vain délire

D'une profane gaieté;

Loin de nous les chants qu'inspire
Une molle volupté :

Liberté sainte,

Viens, sois l'ame de nos vers,
Et que jusqu'en nos concerts,
Tout porte en nous ta noble empreint:.

De nos préjugés gothiques
Tu domptas l'hydre fatal;
De ses oppresseurs antiques
Le peuple marche l'égal :

L'or et les titres

Ne dispensent plus les rangs;
Les vertus et les talens

En sont les suprêmes arbitres.

E

Des bords de la Picardie
Aux rivages Marseillois,

Des campagnes de Neustrie
Jusques aux monts Francomtois,
Plus de barrières;

La liberté désormais

Sous ce beau nom de Français

Ne voit plus qu'un peuple de frères,

Salut, roches helvétiques,
Berceau de la liberté;

Salut, plaines britanniques,
Où son culte fut porté :
Plages lointaines

Qu'affranchirent nos efforts,

Répondez à nos transports,

Nous aussi nous brisons nos chaînes.

CHANSON GUERRIERE.

Air: Aussi-tôt que la lumière.

CITOYENS, troupe guerrière,

Soldats de l'égalité,

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