Zoon rend grace au dieu qui troubloit son repos : Surprise et dans l'étonnement, Elle veut fuir; mais son amant Rare et charmant objet, pourquoi me fuyez-vous? Souffrez que, vivant sous vos lois, J'emploie à vous servir des biens que je vous dois. Ses compagnes d'abord s'assemblent autour d'elle : Leur hymen se conclut. Un satrape voisin, Enlève à Zoon sa conquète.: On ne soupçonnoit point qu'il eût un tel dessein. Iole en est le prix aussi bien que le juge. En la bonté de son rival. Hélas! cette bonté lui devint inutile; Il mourut du regret de cet hymen fatal : La jeune Iris à peine achevoit cette histoire ; Qui, même sans s'ouvrir, nous enchante et nous touche! Jelte un secret remords dans leur profane sein. Il n'eut pas dit, qu'on vit trois monstres au plancher, Ailés, noirs et velus, en un coin s'attacher, On cherche les trois sœurs; on n'en voit nulle trace. Leurs métiers sont brisés; on élève en leur place Une chapelle au dieu, père du vrai nectar. Pallas a beau se plaindre, elle a beau prendre part Au destin de ces sœurs par elle protégées; Quand quelque dieu, voyant ses bontés négligées, Nous fait sentir son ire', un autre n'y peut rien : L'Olympe s'entretient en paix par ce moyen. Profitons, s'il se peut, d'un si fameux exemple. Chômons: c'est faire assez qu'aller de temple en temple Rendre à chaque immortel les vœux qui lui sont dus : Les jours donnés aux dieux ne sont jamais perdus. 'Son courroux. Ce mot, dont l'emploi est fréquent dans Marot et les poètes de ce temps, se conserve encore en poésie dans le style badin. FIN |