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PARIS
IMPRIMERIE GOUPY, G. MAURIN SUCC

71, RUE DE RENNES, 71

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1895

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KW

EXERCICES ORTHOGRAPHIQUES

Premier Exercice.

Copiez le texte en indiquant à la suite de chaque mot les différentes sortes d'é qu'il renferme.

LES PLANTES ET LES ARBRES, LEUR UTILITÉ.

Admirez ces plantes qui naissent de la terre. Elles fournissent des aliments aux sains et des remèdes aux malades. Leurs espèces et leurs vertus sont innombrables. Elles ornent la terre, elles donnent de la verdure, des fleurs odoriférantes et des fruits délicieux. Voyez-vous ces vastes forêts, qui paraissent aussi anciennes que le monde? Ces arbres s'enfoncent dans la terre par leurs racines, comme leurs branches s'élèvent vers le ciel. Leurs racines les défendent contre les vents, et vont chercher, comme par de petits tuyaux soulterrains, tous les sucs destinés à la nourriture de leur tige. La tige elle-même se

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revêt d'une dure écorce, qui met le bois tendre à l'abri des injures de l'air. Les branches distribuent en divers canaux la sève que les racines avaient réunie dans le tronc. En été, ces rameaux nous protègent de leur ombre contre les rayons du soleil; en hiver, ils nourrissent la flamme qui conserve en nous la chaleur naturelle. Leur bois n'est pas seulement utile pour le feu: c'est une matière douce, quoique solide et durable, à laquelle la main de l'homme donne sans peine toutes les formes qu'il lui plaît, pour les grands ouvrages de l'architecture et de la navigation. De plus, les arbres fruitiers, en penchant leurs rameaux vers la terre, semblent offrir leurs fruits à l'homme. Les arbres et les plantes, en laissant tomber leurs fruits ou leurs graines, se préparent autour d'eux une nombreuse postérité.

FÉNELON.

Deuxième Exercice.
(Suite du précédent.)

LE CHANT DU ROSSIGNOL.

L'homme préfère les oiseaux qui ont reçu le don du chant; le rossignol les efface tous quand sa voix s'élève dans nos

bosquets après la chaleur du jour ; c'est une agréable nouveauté, sur le soir, d'entendre le rossignol commencer à chanter seul, et continuer bien avant dans la nuit. On croirait qu'il connaît ses succès et que c'est par complaisance pour l'homme, autant que pour sa satisfaction propre, qu'il se plaît à chanter quand tous les autres se taisent. Rien ne l'anime tant que le silence de la nature. C'est alors qu'il compose et exécute sur tous les tons. Il va du sérieux au badin, d'un chant simple au gazouillement le plus compliqué, des tremblements et des roulements légers à des soupirs languissants et plaintifs, qu'il abandonne ensuite pour revenir à sa gaîté naturelle. On est souvent tenté de connaître l'aimable musicien qui nous amuse si obligeamment le matin et le soir. On le cherche, et il se cache: les grands génies ont leurs caprices.

A l'entendre seulement, on lui prêterait une grande taille; il semble qu'il faudrait une poitrine vigoureuse et des organes infatigables pour fournir et soutenir sans aucun affaiblissement, pendant plusieurs heures, des sons si gracieux et si forts, des agréments si multipliés et si piquants, en un mot, une musique si prodigieusement variée; et cependant on trouve que c'est le

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